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Lyon griffe encore

Dave Appadoo
Lyon griffe encore

Ce dimanche soir (21h), l’OL se rend à Lille dans la peau inattendue d’un favori. C’est que l’on craignait de pire pour les anciens maîtres de France. Mais pour l’heure, les Gones puisent dans leur savoir-faire pour continuer à jouer les premiers rôles. Jusqu’à quand ?

Certains ont pu penser que Lyon n’était pas un club historique. Juste un parvenu qui avait profité de sa supériorité financière dans les années 2000 pour faire les poches de ses rivaux, avec un butin de sept titres de champion de France. Car, malgré ce palmarès hors norme, il flottait dans l’air comme un parfum d’inachevé. Comme si l’absence de réelle épopée européenne durant ses années de pouvoir reflétait une réalité, ou un désir peut-être, pour les pisse-tièdes : Lyon ne serait jamais un grand club. Au vrai, le glissement hors du podium la saison dernière, une première depuis treize ans, venait apporter de l’eau au moulin de ses détracteurs. Sans biffetons, c’est sûr, l’OL allait gentiment rentrer dans le rang et redevenir le bon petit club sans plus qu’il avait toujours été. Sauf que le début de saison semble indiquer le contraire. Ce dimanche, avant la fin de cette 6e journée, Lyon trône tranquillou à une seconde place qui, c’est vrai, ne dit pas tout. Mais qui dit quelque chose quand même. Par exemple, qu’il y a une culture dans ce club, une vraie.

Longtemps, Lille, par exemple, a figuré un élève de Lyon, et sans doute faut-il voir dans cette filiation la patte des frangins Seydoux. Et à dire vrai, depuis le sacre des Dogues en 2011, on voyait bien se dessiner comme une inversion de tendance quasi inéluctable. Le Grand Stade était dans le Nord, la puissance financière aussi et, évidemment, la qualité supposée d’un effectif désormais bien plus expérimenté que les Gones. Oui, à bien des points de vue, le Losc semblait définitivement mieux armé que son ancien modèle. Seulement voilà, un quart de siècle de présidence de Jean-Michel Aulas, toujours secondé par Bernard Lacombe, ont façonné un savoir-faire. Une faculté à resserrer les boulons quand le navire tangue, à trouver des ressources internes quand les provisions sont limitées. Résultat : alors que le club aurait pu dégoupiller ferme avec ce glissement loin de la Ligue des champions et avec des finances pas loin de ressembler à celles de la Grèce, les anciens despotes de la Ligue 1 sont encore dans la place.
Les bonnes recettes de Garde
Alors bien sûr, il faut savoir relativiser ce début de saison quasi parfait (4 succès et 1 nul en 5 journées, victoire lors du premier match d’Europa Ligue), car on ne va pas se mentir, Lyon n’a encore vraiment croisé personne. Mais on peut aussi voir le verre à moitié plein. Car selon la théorie de Marco Simone, un championnat se gagne avant tout dans la faculté à prendre le maximum de points face aux « petites » équipes, une manière de contre-pied à celle qui veut que les destins se décident dans les grands matchs. Surtout, Lyon s’est trouvé une idée de jeu. Au milieu, il n’y a plus la puissance d’antan, quand, avec Essien et Diarra, les Rhodaniens faisaient chocotter quasiment toute l’Europe. Mais avec Malbranque en sentinelle éclairée, Rémi Garde a trouvé une solution pour augmenter sa maîtrise dans ce secteur, une plaie depuis deux bonnes saisons.

Et puis, devant, le technicien lyonnais a fait un choix fort : décaler Lisandro López sur le flanc gauche. Une inspiration pas si folle quand on connaît la qualité de fixation axiale de Bafé Gomis, le volume de l’Argentin et sa capacité à aller sur les côtés, un truc qui rappelle le modus operandi d’un Benzema, lui aussi décalé à gauche quand il évoluait avec Fred, avec un vrai succès. Résultat : Gomis et Licha facturent cinq pions à eux deux. Et quand on ajoute à ce duo deux autres possibilités de perforer de très bon niveau avec Lacazette et Briand, l’animation a plutôt belle gueule. Évidemment, ceci posé, il ne faut pas claironner le retour du grand Lyon pour autant. L’ensemble manque encore pas mal de puissance, trop en tout cas pour faire le match sur une saison avec le PSG, par exemple. Peut-être même que, sur le marathon, l’OL sera à la peine avec le LOSC. À condition que Rudi Garcia retrouve sa recette magique. Lyon, lui, a la sienne.

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