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- Man. City-OL (1-2)
Lyon fait brûler la City
Rentré aux vestiaires à la pause avec deux buts d'avance, l'OL a tenu entre les vagues en seconde période et ramène un exploit historique de Manchester (1-2). Extraordinaire.
Manchester City 1-2 OL
Buts : Bernardo Silva (67e) pour City // Cornet (26e) et Fekir (43e) pour l’OL.
C’était un soir pour ne pas tomber, éviter de s’envoler : la dernière fois qu’un entraîneur français avait tenté un coup tactique en arrivant à l’Etihad Stadium, il n’avait gagné qu’un chèque d’indemnité de départ de 22 millions d’euros. Peu importe, Bruno Génésio a débarqué mercredi soir à Manchester pour jouer et voir. Le cadre ? Un 4-4-1-1, Depay en pointe, Fekir à la barre, Maxwel Cornet préféré à Bertrand Traoré et Diop installé à la place de Lucas Tousart. Bingo, voilà le boss de l’OL avec un exploit entre les doigts : une victoire précieuse (1-2), chez le champion d’Angleterre en titre, conquise grâce à une première période torride et à une seconde solide. Historique.
La leçon de Pep à Guardiola
Historique, pourquoi ? Car aucun club français n’était venu s’imposer à l’Etihad au cours de l’histoire, mais aussi car Génésio jouait sans aucun doute plus qu’un match mercredi soir, à quelques jours de la réception de l’OM, au Groupama Stadium. D’entrée, l’OL a croqué dans les mollets d’un City amputé de Mendy et De Bruyne, de Guardiola, suspendu et remplacé par Mikel Arteta, et d’Agüero, laissé sur le banc. Ce qu’on a vu : des Lyonnais animés par la quête d’un pressing sur les latéraux adverses, emmenés par un très bon Fekir, et qui ont réussi à surprendre les Mancuniens dans les intentions. À la suite de ce préchauffage, Manchester City passe la seconde : Aymeric Laporte trouve le poteau de la tête, puis Sterling passe par la force en tête baissée, sans mettre Anthony Lopes dans l’embarras. La bande de Génésio fait de la résistance, et même bien plus : après vingt-six minutes de jeu, Maxwel Cornet, idéalement servi par Nabil Fekir, vient ouvrir le score (0-1, 26e) et saloper le moteur du quart-de-finaliste de la dernière édition. Juste avant la pause, le capitaine de l’OL file en contre, danse dans la moitié de terrain adverse et retourne le script d’une frappe croisée au ras du poteau (0-2, 43e). Brillant.
La révolte selon Sané
Forcément touché dans leur orgueil, les Citizens placent un gros coup de pression dès le retour aux affaires. Laporte fait de beaux câlins à Memphis Depay, Fernandinho s’énerve sans cadrer son tir, puis Jesus cadre une frappe bloquée par le félin Lopes. Pas de quoi mettre en doute la capacité lyonnaise à évoluer en contre : servi comme un chef par Tanguy Ndombele, Depay oblige Ederson à une magnifique parade sur son poteau. L’occasion de tuer le match s’échappe, et une poignée de minutes suffisent à City pour que l’espoir ne renaisse sous le nom de Leroy Sané. Entré en jeu et frais dans son couloir gauche, l’Allemand dynamite la défense rhodanienne et sert Bernardo Silva en retrait pour la réduction de l’écart (1-2, 67e).
Déjà mis en difficulté par l’entrée de Sané, Lyon doit aussi composer avec les entrées de Sergio Agüero et Riyad Mahrez. Si l’Argentin se distingue tout de suite par un missile à ras de terre stoppé par Lopes, Mahrez reste plus discret. Touché par les coups de rein de Sané, Rafael laisse le soin à Léo Dubois de terminer le travail individuel sur le phénomène. Un travail d’ouvrier prêt à salir sa blouse orange avec, au bout, une victoire méritée. Malgré les dernières sueurs occasionnées par Agüero et Sané, les Lyonnais peuvent savourer leur sensationnelle performance.
Manchester City (4-3-3) : Ederson – Delph, Laporte, Stones, Walker – Fernandinho, D.Silva, Gündoğan (Sané, 55e) – B.Silva, Sterling (Mahrez, 76e), Gabriel Jesus (Agüero, 62e). Entraîneur : Pep Guardiola.
Olympique lyonnais (4-2-3-1) : Lopes – F.Mendy, Marcelo, Denayer, Rafael (Dubois, 76e) – Ndombele, Diop – Aouar, Fekir, Traoré, Cornet – Depay. Entraîneur : Bruno Génésio.
Par Antoine Donnarieix