- France
- Ligue 1
- 33e journée
- Lyon/Saint-Étienne (2-2)
Lyon et Saint-Étienne ont régalé
À défaut de se départager, les deux équipes ont donné du plaisir. Derby de haute volée, mais match nul (2-2) entre Lyonnais et Stéphanois. Les Gones ont parfaitement entamé le match avant de plier, à dix contre onze, face à la réussite des Verts.
C. Njie (23′), C. Jallet (47′) pour Lyon , M. Gradel (31′), R. Hamouma (44′) pour Saint-Étienne.
D’un coup d’avant-bras, Lindsay Rose a failli envoyer valser le superbe début de match des Lyonnais et, par la même occasion, le 110e derby de l’histoire. On joue la 29e minute. Mené, piétiné, martyrisé, Saint-Étienne bénéficie d’un coup de pouce du destin et d’une main dans la surface du défenseur lyonnais pour renverser le match. Gradel transforme le penalty, puis Hamouma braque la caisse avant la pause. Réduits à dix, sévèrement menés au score à la mi-temps, les Lyonnais doivent leur salut au crâne (dégarni) de Christophe Jallet. D’habitude discret, sans un mot plus haut que l’autre, l’ancien Parisien s’élève cette fois au-dessus de la défense verte pour claquer un super coup de boule et égaliser. Au terme d’un derby de folie, Stéphanois et Lyonnais partagent les points. Mais nul doute que les seconds auront des regrets.
Brille Clinton
Le stade Gerland espérait sûrement voir Clément Grenier et ses coups de pattes dès le coup d’envoi. Il aura Clinton N’Jie et ses accélérations, mais ne s’en plaindra pas. Car une poignée de secondes suffisent au Camerounais pour placer un premier coup de rein et donner le ton d’un derby qui tiendra toutes ses promesses. Un derby d’abord outrageusement dominé par les Lyonnais. Face à la triplette Lacazette-Fekir-N’Jie, soutenue par Bedimo et Jallet, la défense à cinq stéphanoise prend l’eau de tous les côtés et boit plus d’une fois la tasse. Nabil Fekir trouve les gants de Stéphane Ruffier avant d’allumer sa barre transversale. Clinton N’Jie, lui, dépose tout le monde, Ruffier compris, mais sa frappe est stoppée in extremis par Loïc Perrin sur la ligne. Ce n’est que partie remise. Dix minutes plus tard, le Camerounais est décalé dans la surface par Fekir. Il fixe, glisse son ballon sous le flanc de Ruffier et ouvre le score (1-0, 23e). Tout ce qu’il y a de plus logique. Jusqu’ici, Saint-Étienne n’existait pas.
Un hold-up presque parfait
Jusqu’ici seulement. Jusqu’au double duel perdu par Max-Alain Gradel, au plat du pied de Landry N’Guemo et à la main de Lindsay Rose dans la surface. Gradel égalise sur penalty (1-1, 31e) puis Romain Hamouma, entré en jeu pour réorganiser son équipe, s’échappe dans l’axe, claque un grand pont sur Anthony Lopes et glace Gerland (1-2, 45e). Sainté n’a rien fait du match, mais se retrouve miraculeusement devant à la pause. Au retour des vestiaires, la donne ne change pas et les Verts souffrent toujours, même en infériorité numérique. Jallet est à la réception de l’offrande de Nabil Fekir (2-2, 48e) et la rencontre devient électrique. On échange quelques coups ici et là et Saïd Enjimi distribue les cartons jaunes. Les occasions, elles, se font bien plus rares, malgré l’entrée en jeu de Clément Grenier. Plus rien ne sera marqué et c’est bien Lyon qui s’en mord les doigts au coup de sifflet final. À l’inverse, Paris, Monaco et Marseille se frottent les mains.
À lire : les notes du match
⇒ Résultats et classement de L1
Par Thomas Porlon