- Ligue 1
- Ce qu'il faut retenir de la 15e journée
Lyon et Marseille craquent, Bordeaux confirme
Sale soirée pour les deux Olympiques, tous deux battus par des « Bretons » revanchards. De son côté, Bordeaux a eu besoin du money time contre Saint-Étienne, pendant que Nîmes a fait la même chose à Caen et que Toulouse a forcé le coffre-fort rémois.
Nantes 3-2 Marseille
Buts : Sala (30e), Touré (45e), Boschilia (61e) pour Nantes // Sanson (28e), Thauvin (36e) pour Marseille
Se ressaisir : c’était le mot d’ordre pour Canaris et Phocéens. Un mot d’ordre qui est mieux passé dans les rangs nantais, vainqueurs de l’OM après avoir été menés deux fois au score. Après une longue phase d’observation, c’est pourtant bien l’OM qui trouve la faille par Sanson (28e), seul à l’entrée de la surface sur un centre d’Ocampos. Tout aussi seul qu’Emiliano Sala dans la surface marseillaise, qui fusille deux minutes plus tard Steve Mandanda de la tête. Un penalty de Thauvin en barre rentrante et une frappe rasante d’Abdoulaye Touré plus tard, ce match bascule dans l’irrationnel : 2-2 à la mi-temps.
Le second acte se révèle bien plus calme, en dépit du gros rythme imposé par l’OM. Rejoints deux fois au score, les Marseillais finissent par craquer sur un débordement de Lucas Lima. Après avoir mis Bouna Sarr dans sa poche, le Brésilien trouve son compatriote Boschilia seul au second poteau (3-2, 61e). Un poteau sur lequel vient s’écraser la reprise d’un autre Brésilien, côté marseillais, Luiz Gustavo. Marseille passe la dernière demi-heure à pousser, en vain. L’entrée de Kostas Mitroglou n’y change étonnamment rien. L’OM s’écroule à la Beaujoire.
Nantes (4-2-3-1) : Dupé – Fabio (Moutoussamy 82e), Diego Carlos, Pallois, Lima – Kwateng, Boschilia (Limbombe 75e), Rongier, Touré, Girotto – Sala (Coulibaly 90e). Entraîneur : Vahid Halilhodžić.
Marseille (4-3-3) : Mandanda – Rami, Rolando, Kamara, Sarr (Amavi 75e)- Strootman, Sanson, Luiz Gustavo – Ocampos (Payet 74e), Thauvin, Germain (Mitroglou 82e). Entraîneur : Rudi Garcia.
Lyon 0-2 Rennes
Buts : Ben Arfa (42e), Siebatcheu (43e)
Quelle vie que celle d’un supporter lyonnais ! Une semaine après avoir regardé dans les yeux l’ogre citizen qui fait trembler l’Europe, et quelques jours après s’être extirpés de la gueule de Dogues qui intimident la Ligue 1, les Lyonnais se sont écroulés face à des Rennais pourtant en pleine crise. La soirée a mal tourné d’emblée pour l’OL qui se voit, une fois n’est pas coutume, privé d’un penalty d’entrée après intervention de la VAR, avant de perdre Tanguy Ndombele sur blessure.
Il n’en fallait pas plus à des Rennais dominés, mais assassins en contre pour profiter de l’occasion : d’abord sur un coup de génie de Ben Arfa dont la frappe croisée mystifie Lopes, avant que Sarr ne décale parfaitement le banni Siebatcheu. Contre le cours du jeu, les Bretons breakent avant la mi-temps. Plus grand-chose à se mettre sous la dent ensuite. Lyon renoue avec ses vieux démons, et Rennes appuie la thèse du « choc psychologique » .
Lyon (3-4-3) : A.Lopes – Denayer, Marcelo, J.Morel (Dembélé 75e) – Tete, Aouar, Ndombele (Pape Diop 21e, Tousart 46e), F.Mendy – Fekir – Depay, B.Traoré. Entraîneur : Bruno Génésio.
Rennes (4-2-3-1) : Diallo – H.Traoré, Mexer, Da Silva, Bensebaini (Zeffane 75e)- Grenier, André – Bourigeaud (Del Castillo 79e), Ben Arfa, Sarr – Siebatcheu (Niang 62e). Entraîneur : Julien Stéphan.
Reims 0-1 Toulouse
But : Sylla (45e) pour Toulouse
Trois mois sans défaite à domicile pour Reims, trois mois sans victoire pour Toulouse : fin de série à prévoir avant ce match à Auguste-Delaune, et fin de série il y a eu. Entre deux des pires attaques du championnat, le spectacle a été de la partie dans une rencontre globalement dominée par les Rémois. Mais face à un immense Goicoechea, parfois suppléé par ses montants, les Champenois se sont cassé les dents. En face, Toulouse a fait moins de manière pour tromper le presque infranchissable Edouard Mendy sur un déboulé de Corentin Jean, repris par Gradel, puis par Sylla. C’est peu, mais ça fait le Tef’.
Reims (4-2-3-1) : E.Mendy – Foket, Engels, Abdelhamid, Konan – Romao (Ndom 82e), Chavalerin – Oudin (Suk 70e), Cafaro (Kamara 62e), M.Doumbia – Chavarría Entraîneur : David Guion.
Toulouse (4-2-3-1) : Goicoechea – Amian, B.Diakité, Moubandje, Sylla – Sidibé (Cahuzac 62e), M’Bia – Jean (Manu Garcia 68e), Durmaz (Dossevi 87e), Gradel – Leya Iseka. Entraîneur : Alain Casanova.
Bordeaux 3-2 Saint-Étienne
Buts : Briand (21e), Kamano (57e sp) et Pablo (90e) pour Bordeaux // Diony (17e), Khazri (64e) pour Saint-Étienne
Pour ce 113e affrontement en championnat – un record –, Saint-Étienne devait réapprendre à gagner à l’extérieur (1 victoire depuis le début de saison), et Bordeaux à gagner tout court, deux mois après sa dernière victoire en Ligue 1. Menés par un Cabella des grands soirs, les Verts prennent l’avantage sur un déboulé de RC7 qui décale parfaitement Diony. Mais, selon l’adage lyonnais : qui dit Saint-Étienne dit Jimmy Briand. Ce dernier égalise donc en poussant le ballon comme il peut dans un but déserté par Ruffier, trop occupé à envoyer son coéquipier Subotić à l’hôpital.
Au retour des vestiaires, Saint-Étienne hausse le ton et pousse, mais c’est Bordeaux qui prend l’ascendant sur un penalty de Kamano consécutif à une main de Saliba. Pas de quoi stopper l’élan stéphanois. Les hommes de Jean-Louis Gasset (ancien Bordelais) reviennent dans la partie grâce à leur autre ex-Bordelais, Wahbi Khazri, qui vient pousser une reprise manquée par Cabella. Saint-Étienne pense avoir fait le plus dur, mais c’était sans compter un ultime coup de casque de Pablo sur corner. Bordeaux confirme, Sainté cale.
Bordeaux(4-3-3) : Costil – Sabaly, Koundé, Pablo, Poundjé – Lerager, Otavio, Youssouf (Sankharé 46e) – Karamoh (De Préville 84e), Briand, Kamano (Cornelius 79e). Entraîneur : Ricardo.
Saint-Étienne (4-2-3-1) : Ruffier – Debuchy (Monnet Paquet 36e), Subotić, Kolodziejczak, Polomat – Selnæs, M’Vila – Salibur, Cabella, Diony (Berić 85e) – Khazri. Entraîneur : Jean-Louis Gasset.
Caen 1-2 Nîmes
Buts : Oniangué (86e) pour Caen // Bozok (18e), Landre (90e+4) pour Nîmes
Malgré une pluie toute normande, les Nîmois ont été comme chez eux à D’Ornano, profitant des larges espaces laissés libres par les Caennais. Dominateurs, les Crocos ont retrouvé leur arme la plus incisive de l’année passée : Umut Bozok. Bien servi par Jordan Ferri, le buteur franco-turc a mystifié Guilbert d’un régal de petit pont avant de faire danser Brice Samba. Le but de la soirée. Nîmes joue ensuite à se faire peur lorsque Oniangué égalise en fin de match. Mais cette saison plus que jamais, il ne faut pas vendre la peau du croco avant de l’avoir tué. Et au cas où l’on en douterait, Loïck Landre vient le rappeler dans les ultimes secondes. Caen ça veut pas…
Caen (5-3-2) : Samba- Gradit (Joseph 46e), Guilbert, Baysse, Djiku, A.M’Bengue (Tchokounté 75e) – Fajr, Diomandé (Khaoui 46e), Oniangué – Beauvue, Crivelli. Entraîneur : Fabien Mercadal.
Nîmes (4-3-3) : Bernardoni – Alakouch (Ripart 73e), Briançon, Harek (Landre 87e), Paquiez – Ferri, Savanier, Bobichon – Bouanga (Thioub 93e), Bozok, Alioui. Entraîneur : Bernard Blaquart
Dijon 2-1 Guingamp
Buts : Jeannot (14e) pour Dijon /
Au coup d’envoi, ça n’allait pas fort à Dijon, et pas du tout à Guingamp. Au coup de sifflet final, ça va mieux pour le DFCO, et encore plus mal pour l’EAG. Les Guingampais ont d’abord pris l’eau face à des Bourguignons redevenus piquants devant, à l’image de l’ouverture du score splendide de Benjamin Jeannot d’une reprise de volée de l’extérieur du pied. Un délice quasi égalé par Marcus Coco une heure plus tard. Sur un centre de Rebocho lui aussi venu de la gauche, le Guingampais préfère utiliser son plat du pied pour le même résultat : une volée limpide. Mais les efforts bretons sont ruinés par une bévue de Johnsson sur une frappe anodine d’Haddadi. Cruel.
Dijon (4-4-2) : Allain – Rosier, Lautoa, Yambéré, Haddadi – Sammaritano (Saïd 69e), Abeid, R.Amalfitano, Sliti (Marié 90e) – Jeannot (Ciman 73e), Tavares. Entraîneur : Olivier Dall’Oglio.
Guingamp (4-2-3-1) : Johnsson – Eboa Eboa (Traoré 87e), Kerbrat, Sorbon, Rebocho – E.Didot, Blas – Coco, Rodelin (Phaeton 65e), Benezet (N’Gbakoto 46e) – M.Thuram. Entraîneur : Jocelyn Gourvennec.
Par Adrien Hémard