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Lyon et les lendemains qui chantent
Vainqueur face au PSG ce dimanche en championnat (2-1), l'Olympique lyonnais va devoir redescendre de son petit nuage pour aller se bagarrer sur la pelouse de Guingamp en huitièmes de finale de Coupe de France. Cela tombe bien, les hommes de Bruno Génésio n'ont jamais déçu lors du match suivant un « exploit ».
Un petit tour sur les réseaux sociaux, sur les blogs lyonnais ou bien au café du coin suffisent à nous convaincre que l’Olympique lyonnais peut se faire éliminer par Guingamp en Coupe de France quatre jours après avoir couché le PSG de fort belle manière au Parc OL (2-1). Plus qu’une possibilité, ce serait même une évidence tant les petits protégés de Jean-Michel Aulas ont pris l’habitude d’empiler les faux pas autant que les exploits. Sauf que ce postulat de « fort contre les forts et faible contre les faibles » est en grosse partie erroné. Alors oui, les hommes de Bruno Génésio ont quelques fois trébuchés face à Reims, Dijon, Lorient, CSKA Moscou ou l’Apollon Limassol, mais après un petit coup dans le rétroviseur, une constante se fait vite remarquer : Lyon remporte toujours ou presque son match d’après exploit.
Un exploit, une victoire
Arrivé sur le banc de l’Olympique lyonnais en décembre 2015, Bruno Génésio réalise son premier « exploit » deux mois plus tard en s’imposant déjà face au Paris Saint-Germain (2-1). Une semaine plus tard, les Rhodaniens disputaient une rencontre face à… Guingamp. Résultat ? Une victoire 5-1 tout en tranquillité qui indique ce que vivront les supporters lyonnais lors des trois prochaines années. Un nul à Turin en Ligue des champions (1-1, 2 novembre 2016) ? Une victoire 2-1 face à Bastia trois jours plus tard en Ligue 1. Une victoire face à la Roma en Ligue Europa (4-2, 9 mars 2017) ? Un violent 4-0 contre Toulouse trois jours plus tard. Une victoire (encore) face au PSG (2-1 21 janvier 2018) ? Une qualification en Coupe de France sur la pelouse de Monaco trois jours plus tard (2-3).
Toujours pas convaincu ? Un double exploit victoire à Manchester City en Ligue des champions (1-2, 19 septembre 2018) et succès contre Marseille en Ligue 1 (4-2, 23 septembre 2018) ? Une victoire facile face à Dijon trois jours plus tard. Et la liste est encore longue. Alors oui, les plus pointilleux rappelleront le match nul à Lille (2-2) quatre jours après avoir partagé les points face à Manchester City (2-2), mais vu la saison des Dogues, ce résultat est loin d’être ridicule. Ou encore cette défaite à Reims (4-1, 14 mai 2016) après une correction infligée à l’AS Monaco (6-1, 7 mai 2016), sauf que la victoire face aux Monégasques assurant la seconde place des Lyonnais, ce sont des vacanciers en gueule de bois qui se sont rendus en Champagne lors de l’ultime journée du championnat.
La Coupe est vide
Selon toute logique mathématique, l’Olympique lyonnais devrait donc tenir son rang et s’imposer sereinement sur la pelouse de Guingamp, lanterne rouge de Ligue 1, en huitièmes de Coupe de France. De quoi miser son PEL sur une victoire des coéquipiers de Memphis Depay ? Peut-être pas. Car cette rencontre reste un match de coupe. Et en coupe, les hommes de Bruno Génésio se sont souvent montrés fébriles face à des adversaires largement abordables. Que ce soit Strasbourg cette saison en quarts de finale de Coupe de la Ligue (1-2, 8 janvier 2019), le Stade Malherbe Caen en quarts de Coupe de France la saison dernière (1-0), ou bien… Guingamp en huitièmes de finale de Coupe de la Ligue en décembre 2016 (2-2, 3-4 TAB). À la différence près que ces trois rencontres ne s’étaient pas jouées quelques jours après un « exploit » . Sinon, cela paraît évident que le score aurait été inversé.
Par Steven Oliveira