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  • Kazan/Lyon (1-1)

Lyon, et de 12!

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Lyon, et de 12!

Auteur d'un vilain match nul 1-1 sur la pelouse du Rubin Kazan, l'Olympique Lyonnais disputera la Ligue des Champions pour la douzième année consécutive. Il reste un peu de boulot pour y faire plus que de la figuration.

Ils seront bien trois. Trois à vibrer lors du tirage au sort de la phase de poule, trois à frissonner à l’écoute de la douce musique de la Ligue des Champions, trois à défendre les chances françaises dans la reine des compétitions européennes. Le dénouement est beau, rassurant, mais comme la presse nationale aime le rappeler avec insistance, l’issue aurait pu être toute autre. Les plus pessimistes s’imaginaient que pour la première fois depuis 2000, le grand Lyon ne disputerait pas la C1, la faute à un Kazan souverain à domicile. Les plus optimistes, eux, se contentaient des chiffres. Le score du match aller tout d’abord, 3-1. Et la donnée statistique du jour: 76. Comme le pourcentage de chance de qualification des Lyonnais après le bon match aller. Les réalistes, eux, se contenteront de dresser le bilan du match, simple et évident. Lyon en sera, mais en jouant comme cela, l’aventure pourrait s’arrêter rapidement. Entre carences défensives et limites physiques, Lyon a eu chaud. Récit d’un succès plus économique que sportif.
Le déplacement en Russie, à Kazan, est connu pour être périlleux. On attendait le froid, on a eu l’ennui. Crispés par l’enjeu, les vingt-deux acteurs se sont échauffés pendant 45 longues minutes. Le temps pour Gonalons de s’essayer à la frappe lointaine, pour les Lyonnais de découvrir ce qu’est la possession de balle à la catalane et pour les cinq arbitres de montrer une nouvelle fois l’étendue de leur cécité. Une première fois, quand un défenseur russe semble dévier le ballon de la main dans sa surface, et une seconde, quand Koné intervient avec ce que certains hommes en jaune, comme Monsieur De Bleeckere, appellent la poitrine, où d’autres, comme l’arbitre de PSG-Valenciennes, appellent la main. Même pas un petit pénalty à se mettre sous la dent et une température extérieure de 14°, pas vraiment un temps à mettre une bouteille de vodka dehors. Mi-temps. Fin de l’échauffement, les coups assénés à Lisandro en plus.

Obafemi Martins, toujours 26 ans
Bousculés par des supporteurs désireux de se fritter avec le gratin européens à l’automne, les Russes reviennent sur la pelouse avec un peu plus d’ambitions. Manque de bol, le retour des vestiaires est le moment choisi par les joueurs de Rémi Garde pour arrêter le kick’n’rush, et jouer un peu au ballon. En confiance, Gomis, d’un magnifique appel de balle, sollicite Kallström qui, de l’extérieur, envoie le ballon dans la profondeur. Face au gardien, Bafé rentre le très classique crochet PES, le gardien part à la pêche, mais la frappe de l’attaquant rhodanien est repoussée sur la ligne par un défenseur russe. Dans la foulée, Michel Bastos s’essaye au coup-franc en force, mais sa tentative est repoussée par le portier de Kazan. Lyon domine, joue au football, mais manque cruellement d’efficacité. A la 68ème Lisandro himself s’offre un raté improbable face au but. A force de ne pas tuer le match, les Lyonnais s’exposent aux contres russes.
Bien décidé à jouer son va-tout, l’entraîneur de Kazan fait rentrer Obafemi Martins, toujours 26 ans. L’effet est immédiat, le jeu des locaux gagne en vitesse et sur leur second corner de la mi-temps, les Russes, trop lents, ne profitent pas du laxisme de la défense lyonnaise. L’inactivité sur corner défensif, un classique de l’OL version 2011-2012 qui a le don d’agacer Hugo Lloris. 76ème minute, nouveau motif d’insatisfaction pour le portier de l’équipe de France : action d’école de Kazan, centre, déviation de la tête de Martins, reprise de Natcho, qui crucifie le gardien lyonnais. En tribunes, Jean-Michel Aulas n’est pas dupe, c’est un quart d’heure en enfer qu’il s’apprête à vivre. Un quart d’heure à 20 millions d’euros, une année de boulot acharné pour Samuel Eto’o.
Bien décidé à prolonger son aventure sur le banc de l’OL, Rémi Garde a la bonne idée de faire rentrer Miralem Pjanic, pour conserver un peu le ballon. Bingo, l’ancien Messin se balade entre le milieu et l’attaque, combine avec Bastos, qui envoie une drôle de frappe sur la barre. 86ème minute, Jean-Michel Aulas stresse, mais est délivré par son nouveau défenseur, Koné, qui, bien aidé par le portier russe, catapulte le ballon au fond des filets. L’ancien Guingampais rembourse son transfert, confirme son bon match et envoie l’Olympique Lyonnais en C1. Pas de drame donc, mais des questions. Des questions auxquelles les leaders montpelliérains de la Ligue 1 pourraient répondre, ce week-end, à Gerland.

Par Swann Borsellino

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