Impressionnants de maîtrise, quelques jours après un gros match en Coupe d’Europe, les Lyonnais ont fait le travail en allant s’imposer sans trembler à Auxerre (1-3). Les joueurs de Paulo Fonseca grimpent à la quatrième place, et font le plein d’ambition.
Auxerre 1-3 Lyon
Buts : Sinayoko (77e) pour l’AJA // Mikautadze (54e), Cherki (62e) et Lacazette (83e) pour les Gones
Trois jours après son bon match nul obtenu face à Manchester United, l’Olympique lyonnais a terminé sa semaine sur une jolie note en allant s’imposer sur la pelouse de l’Abbé-Deschamps contre Auxerre (1-3). Très cohérents tactiquement et réalistes en deuxième période, les Rhodaniens montent au quatrième rang du championnat à deux points de Monaco et visent maintenant encore plus haut. Pour les locaux, invaincus depuis quatre rencontres en Ligue 1, la passe de cinq attendra.
Donovan Léon refait le coup du gros match
Dès le coup d’envoi et dans une ambiance des grands soirs, les Lyonnais se montrent impliqués malgré un large turnover de la part de Paulo Fonseca (Mata, Maitland-Niles, Veretout ou Tagliafico sur le banc). C’est d’ailleurs Georges Mikautadze qui allume la première mèche, d’une grosse percussion côté gauche. Dujan Ćaleta-Car n’est pas loin d’ouvrir le score sur le corner qui suit, mais sa tête est mal maîtrisée (2e). Sauf qu’Auxerre n’est pas là pour attendre, ou pour accepter de souffrir : avec un jeu long efficace, Lassine Sinayoko est par exemple proche de tromper Lucas Perri après un beau dribble devant le gardien brésilien (4e) avant que Gaëtan Perrin n’envoie un coup franc juste au-dessus du but lyonnais (7e). Un bon début de rencontre presque douché par Corentin Tolisso, buteur après un coup de billard dans la surface sur une action annulée pour un hors-jeu d’Alexandre Lacazette (8e). Pas la dernière mésaventure du capitaine lyonnais, malheureusement pour lui. Entre-temps, Ado Onaiwu fait bosser Perri (14e). Lequel voit à nouveau Perrin menacer son but, notamment sur une frappe un tout petit peu trop croisée (32e).
Mais l’homme de la première période, c’est Donovan Léon ! Déjà auteur d’un très gros match lors de la réception du PSG plus tôt dans la saison, le gardien auxerrois décide de dégoûter le Général Lacazette. Et ça marche : parfaitement lancé par Rayan Cherki, l’ancien Gunner se présente face à Léon et foire son piqué avant que le ballon ne lui revienne par chance dessus… Poteau, avant que Sinaly Diomandé ne sauve sur sa ligne (25e). Chaud pour Auxerre, alors, côté lyonnais, on prend les mêmes et on recommence : Cherki, qui vient de dribbler plusieurs joueurs adverses plein axe, décale son capitaine que Léon met une nouvelle fois en échec (32e). Si la domination des visiteurs est assez nette, ils rentrent finalement aux vestiaires frustrés et sans but (0-0).
Lyon comme un ouragan
Dès le retour de la pause, Georges Mikautadze trouve le filet extérieur du but. Ce n’est toutefois que partie remise, car comme à l’aller, le Géorgien – bien lancé par Tolisso – s’offre un penalty en dribblant Donovan Léon, finalement fautif : comme à l’aller, il se fait justice lui-même (0-1, 54e). Dès lors, les Auxerrois se trouvent davantage en difficulté : alors que Saël Kumbedi met le feu dans la surface et obtient un corner, il combine dans la foulée avec Tolisso, qui remet délicieusement à Cherki, toujours en train de surfer sur sa réussite actuelle pour doubler la mise (0-2, 62e). Il faut même un nouveau sauvetage de Jubal, dans la foulée, pour que Cherki n’offre à son tour un but à Thiago Almada. L’AJA est dépassée, pendant que Lyon affiche le caractère d’une équipe qui jouera à fond sa carte dans la course à la deuxième place du championnat. Et, sans aucun doute, à la qualification en Ligue des champions.
L'@OL a marqué au moins 2 buts lors de chacun ses 13 derniers matchs en compétition officielle soit la meilleure série du genre pour une équipe de l'élite depuis le @PSG_inside de novembre 2019 à janvier 2020 sous Thomas Tuchel (13). #AJAOL
D’ailleurs, il faut un gros boulot de Léon pour que Mikautadze ne double pas son compteur (75e). Un boulot bien payé puisque moins de deux minutes plus tard, Sinayoko fait un petit numéro dans la surface lyonnaise et envoie une sacoche au fond des filets de Perri (1-2, 77e). Suspense relancé ? À dix minutes du terme, Fonseca décide en tout cas de rappeler ses créateurs sur le banc et de serrer les rangs. C’est compter sans un joli mouvement des inévitables Kumbedi et Mikautadze qui s’arrangent pour trouver Lacazette, buteur en renard des surfaces pour le break (1-3, 84e) juste avant que son coach ne finisse par mettre les barbelés. Pour Lyon, tous les rêves sont désormais permis.
