- C1
- J3
- Hoffenheim-Lyon (3-3)
Lyon doit s’en contenter
Alors qu’il pensait tenir une victoire heureuse, Lyon a craqué dans le temps additionnel et concédé un nul logique (3-3) sur la pelouse d’Hoffenheim. Désormais deuxième du groupe derrière City, l’OL a été beaucoup trop fébrile défensivement pour espérer mieux.
Hoffenheim 3-3 Lyon
Buts : Kramarić (33e, 47e), Joelinton (90e+2) pour Hoffenheim // Traoré (27e), Ndombele (59e), Depay (67e) pour l’OL
Un amorti de la poitrine, au second poteau, pour s’ouvrir tranquillement le chemin du but au cœur d’une arrière-garde lyonnaise aux abonnés absents. Puis une demi-volée du droit au ras du poteau d’Anthony Lopes, pour punir les errements défensifs des Gones et ramener Hoffenheim à égalité. Lyon n’avait pas retenu la leçon ? Pas de bol, Andrej Kramarić l’avait apprise par cœur, et ne s’est pas fait prier pour lui réciter une seconde fois et donner l’avantage à son équipe. Mais cet OL-là est têtu, et a trouvé le moyen d’encaisser un troisième but dans le money time, quand Hoffenheim est repassé devant au tableau d’affichage par Joelinton (3-3, 90e+2). Foutus garnements.
Dix minutes de folie avant le vide
Ce déplacement dans le Bade-Wurtemberg s’accompagnait, pour Bruno Génésio, d’une interrogation, ainsi formulée en conférence de presse d’avant-match hier : « Je ne sais pas si mon équipe est capable de jouer un match où elle se contenterait de maîtriser, de bien défendre. » Dans le doute, l’entraîneur lyonnais avait privilégié le jeu à la rigueur, préférant Aouar à Diop pour accompagner Tousart et Ndombele au milieu. Ambitieuse sur le papier, son équipe l’a aussi été sur le terrain en début de match, s’adjugeant d’entrée le contrôle du cuir, pressant Hoffenheim dans sa partie de terrain et se procurant des situations chaudes en veux-tu en voilà. La première faillit bien être la bonne. Mais Traoré, trouvé d’une talonnade par Ndombele dans la surface, manquait le cadre (3e), qu’accrochait, de loin, Terrier dans la foulée (4e). Peu après un tir contré de Memphis (5e), Traoré eut une autre grosse opportunité. Mais le Burkinabé tergiversait trop dans les seize mètres, et Aouar, à l’origine de l’action, était contré (9e).
À ces dix minutes de folie, le TSG ne répondait que par un tir trop enlevé de Kramarić, sur un centre de la gauche de Schulz (7e). Anodin ? Plutôt annonciateur de la montée en puissance allemande, sous l’impulsion de son latéral gauche international et de son pendant du côté droit, Kadeřábek. Un centre dangereux du premier fut ainsi claqué par Lopes, tout heureux de voir Belfodil frapper au-dessus à la retombée du ballon (19e). Tout heureux, aussi, de voir son ancien coéquipier mettre hors cadre un ballon en or de Szalai (20e). Autoritaire devant le même Szalai (25e), le portier portugais n’a pas failli quand sa défense tanguait dangereusement. Et si l’OL a pris les devants dans ce match, il le devait autant à son gardien qu’au flair de Traoré. Sur un renvoi aux 5,50 mètres foiré par Baumann, le numéro 10 lyonnais a devancé Vogt pour s’emparer du ballon, a éliminé le dernier rempart allemand et marqué dans le but vide le premier but de sa carrière en C1 (0-1, 27e).
La récitation de Kramarić, les pommes de Newton et les boules lyonnaises
Un événement que ni lui ni ses équipiers n’ont eu le temps de savourer. La faute à Kramarić et à son double enchaînement amorti poitrine – demi volée – but au second poteau. Le premier sur une remise de la tête de Kadeřábek (1-1, 32e), précédant une fin de première période largement en faveur du TSG. Le second sur un centre de la droite de Demirbay (2-1, 47e), précédant deux buts lyonnais contre le cours du jeu, tombés sur les tronches allemandes comme des pommes sur la tête de Newton. Trouvé en profondeur dans la surface allemande, Ndombele a d’abord surpris Baumann d’un tir puissant en angle fermé (2-2, 59e) pour remettre l’OL dans le match, contre le cours du jeu. Puis Memphis, opportuniste, a mieux apprécié que la charnière allemande un long ballon d’Aouar pour s’envoler vers le but de Baumann et le tromper du gauche (2-3, 67e).
Un avantage heureux pour Lyon, mais auquel les hommes de Bruno Génésio ont eu toutes les peines du monde à s’accrocher. Mais face aux vagues allemandes, Lopes veillait encore au grain, comme sur cette frappe de Kramarić (70e) et ce pruneau de Schulz (71e). Puis Vogt, seul à six mètres, a mis hors cadre son coup de casque (87e). Lyon, béni des dieux ? C’était compter sans la détermination allemande, récompensée par un pion dans le temps additionnel de Joelinton (90e+2), entré en cours de match. Un but entaché d’un hors-jeu ? Non, même si le doute était permis. L’OL ne méritait pas mieux, de toute façon. Et Bruno Génésio en a le cœur net, désormais : son équipe ne sait pas gérer.
Hoffenheim (3-5-2) : Baumann – Akpoguma, Vogt, Bičakčić (Nelson, 73e) – Kadeřábek, Demirbay, Grillittsch, Kramarić, Schulz – Szalai (Joelinton, 61e), Belfodil (Zuber, 80e). Entraîneur : Julian Nagelsmann.
Lyon (4-3-3) : Lopes – Tete, Marcelo, Denayer, Mendy – Ndombele, Tousart, Aouar – Traoré (Diop 90e), Depay (Dembélé, 81e), Terrier (Ferri, 82e). Entraîneur : Bruno Génésio.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Simon Butel