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- Real Sociedad/Lyon (2-0)
Lyon dit au revoir à la C1
Au terme d'une partie dominée et remportée tranquillement 2-0, la Real Sociedad envoie l'Olympique lyonnais en Europa League. Sans défense et avec un effectif léger, l'OL n'y aura jamais cru.
Real Sociedad-Lyon : 2-0Buts : Vela (67e, 91e) pour la Real Sociedad
Les Lyonnais voulaient y croire. À quoi tient une épopée ? Un but dans le premier quart d’heure, quelques minutes de folie, une équipe qui se met à douter en face et le scénario rêvé peut gagner en consistance. Ce soir, le but n’est jamais venu, la folie non plus et, pire, la Real Sociedad s’est de nouveau comportée en patron à Anoeta. Un patron jamais inquiété, ni même perturbé qui a déroulé jusqu’au but de Vela à l’heure de jeu pour ensuite gérer face une équipe lyonnaise qui n’y a pas cru, ne serait-ce qu’une seconde. Une désillusion sans forme de rappel pour l’OL : sa place est en Europa League.
Scénario de rêve cherche acteurs
Le début de match lyonnais est bon : le pressing est haut, dans le camp de terrain adverse, les duels sont gagnés et la balle vite récupérée circule bien. Mais une frappe de Fofana et une tête de Lacazette ne viennent pas rentabiliser ce qui aurait pu être l’entame idéale. A contrario, Griezmann a le droit très vite à un duel avec Anthony Lopes et donc l’occasion de tuer le match d’entrée. Son lob est mou, lent, sans intérêt. Chaque équipe a eu l’opportunité de donner le tempo de la rencontre. Mais non, le scénario reste inchangé et Lyon traîne son retard. La Real Sociedad met alors le pied sur la balle pour ne plus la lâcher. Les occases défilent. À la vingtième minute de jeu, Umtiti sauve devant sa ligne une tête de Vela, Anthony Lopes était aux fraises. Vela encore, bien servi en retrait sur corner par Griezmann, voit sa frappe du gauche effleurer le poteau droit lyonnais. Le premier quart d’heure devient alors un lointain souvenir. La mi-temps approche et un frisson parcourt le banc lyonnais : Vela (toujours) tombe dans la surface sur un tacle de Koné. L’arbitre est formel, le Mexicain est tombé seul avant le tacle, Rémi Garde respire.
Vela flingue l’OL
La deuxième période débute avec l’entrée en jeu de Fekir à la place de Benzia. Le ton est donné. On ne rigole pas. Bedimo défend sur Seferović, ce qui ne l’empêche pas de trouver le poteau lyonnais. Le taureau à trois avec Gourcuff au milieu de la 55e minute rappelle à quel point les Basques sont sereins. Au point de la jouer trop facile sur un deux-contre-un face à Lopes. Griezmann sert Seferović, mais sa frappe est trop molle et pas cadrée. Un coup franc de Grenier n’y change rien ; l’ennemi des Lyonnais ce soir, le temps, défile. Comme les occasions basques jusqu’au but de Vela à l’heure de jeu. Sur un corner de Griezmann, l’ancien Gunner, seul dans la surface, dépose sa tête. Facile. Très facile. La soirée a trouvé ses deux têtes d’affiche. Sans réponse, les Lyonnais lâchent la partie et le tempo diminue. Rémi Garde en profite même pour reposer ses cadres. Un abandon qui ne se cache plus. La fin du match est donc anecdotique, jusqu’au chef-d’œuvre de Vela – encore -, qui part du milieu de terrain, dribble quatre joueurs et achève son récital d’un petit lob sournois. Sublime.
Antoine Mestres