- Ligue 1
- J2
- Rennes-Lyon (1-2)
Lyon dans la douleur
Après une première période plaisante, très équilibrée, mais vierge de but, la décision s'est faite lors de la première demi-heure de la seconde mi-temps. En étant plus réaliste devant le but, l'OL se défait de prometteurs rennais (2-1).
Rennes 1-2 Lyon
Buts : Bourigeaud (86e) pour Rennes // Depay (57e) et Diaz (75e) pour Lyon.
L’illustration même qu’on peut complètement foirer son match et être l’élément décisif de son équipe en même temps. Ce vendredi soir face à Rennes, Memphis Depay et dans une moindre mesure Mariano Diaz l’ont prouvé mieux que personne. Individualiste, tricoteur, souvent mauvais dans les choix et tout le temps agaçant, le premier n’a cessé de perdre des ballons pendant 80 minutes et a contraint ses coéquipiers à courir pour rattraper ses bêtises. Sauf qu’entre-temps, il a eu la bonne idée d’ouvrir le score dans un match tendu. Têtu, obsédé par le fait de frapper dans n’importe quel position, lourd, peu disponible, le deuxième a souvent montré ses limites dans le jeu pendant 90 minutes. Mais il a eu la bonne idée de doubler la mise à un quart d’heure du terme pour donner une marge de sécurité supplémentaire à ses coéquipiers. L’essentiel est acquis pour l’OL qui enchaîne un deuxième succès consécutif.
Des réponses au tac au tac
Dès le début de la rencontre, les Lyonnais se montrent très autoritaires. Nabil Fekir, très en jambes et très influent dans le jeu de l’OL, se place entre les lignes, touche beaucoup de ballons, et pose beaucoup de problèmes aux Rennais. C’est donc logiquement que l’OL se procure la plus grosse occasion. Après une bonne combinaison sur coup franc, Marcelo se retrouve en position de frappe, mais Joris Gnagnon enfile le costume du sauveteur sur la ligne. En face, les hommes de Christian Gourcuff ne paniquent pas et laissent passer l’orage. Grâce à ses flèches Faitout Maouassa, très rapide et précis ballon au pied, et Ismaïla Sarr, également très remuant et qui obtient beaucoup de fautes, le Stade rennais finit même par renverser la vapeur pendant une bonne vingtaine de minutes.
Solides derrière, les Rennais se trouvent très bien en contre et pratiquent un jeu assez direct et plaisant. Les Bretons prennent peu à peu confiance, à l’image de Maouassa qui ose décocher un bel enroulé de l’extérieur de la surface. Sauf qu’Anthony Lopes, qui a failli faire une vilaine boulette quelques minutes plus tôt, sort une énorme parade dans sa lucarne. Mais l’OL corrige le tir pour finir la mi-temps en boulet de canon. Après avoir énormément insisté sur le côté gauche du maladroit Memphis Depay, l’OL passe enfin par la droite. Et ça s’en ressent tout de suite, puisque Adboulaye Diallo doit sortir le grand jeu à deux reprises : une fois devant une tête à bout portant de Mariano Diaz après un très bon centre de Rafael, et une autre fois devant Nabil Fekir après un gros travail de Bertrand Traoré. À la mi-temps, tout peut encore arriver.
Faire craquer puis tenir
Le début de seconde période est marqué par le gros choc aérien entre Ludovic Baal et Anthony Lopes, qui laisse le gardien lyonnais au sol pendant plusieurs minutes. Un fait de jeu qui casse tout de suite le rythme de la partie, empêchant Rennais et Lyonnais de repartir sur de bonnes bases. Pas grave, car l’OL trouve la faille sur coup de pied arrêté. Après une faute grossière de Benjamin Bourigeaud sur Bertrand Traoré, Memphis Depay botte son coup franc côté gardien. Diallo, si précieux lors du premier acte, se troue et permet à l’OL d’ouvrir le score. D’ailleurs, ses partenaires sont également beaucoup moins fringants et ne parviennent pas à apporter le danger sur le but lyonnais. La faute à quelques imprécisions techniques et à une charnière Marcelo-Morel étonnamment solide.
Malgré de trop nombreuses frayeurs dues à de dangereuses et stupides pertes de balle au milieu de terrain – exposant ainsi à des attaques rapides – l’OL gère globalement sa deuxième mi-temps en posant fermement le pied sur le ballon. Jusqu’à ce grand bol d’air frais à un quart d’heure du terme. Sur un magnifique centre du pied droit de Nabil Fekir, Mariano Diaz, peu en vue jusque-là, s’envole dans le Roazhon Park, écrase son adversaire direct, et claque un gros coup de casque au fond de filets. Un but précieux, tant l’OL se recroqueville devant son but une fois le break acquis. À cinq minutes de la fin du temps réglementaire, Benjamin Bourigeaud réduit le score d’un magnifique coup franc, et oblige les Lyonnais à souffrir pendant de longues minutes. Mais l’OL ne craque pas, et empoche trois points précieux.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Kevin Charnay