- France
- Ligue 1
- 6e journée
- PSG/Lyon (1-1)
Lyon attrape le nul au Parc des Princes
Au terme d'une drôle de rencontre, les Lyonnais sont allés chercher un nul mérité au Parc des Princes (1-1). Le PSG a encore été trop banal ce soir.
E. Cavani (19′) pour PSG , S. Umtiti (85′) pour Lyon.
Il avait critiqué le TFC la saison passée, il a remis ça avec le Stade rennais. « Le problème, c’est qu’il n’y a qu’une équipe qui joue » , s’est-il gaussé au stade de la route de Lorient la semaine dernière. « Mais vous avez vu comment Toulouse a joué… Si, un jour, nous jouons comme ça, tout le monde va nous critiquer. (…) C’est ça, le problème. C’est malheureux de voir des équipes qui viennent au Parc et qui attendent de prendre le premier but pour se livrer… » , avait-il lâché il y a de cela une année. Lorsqu’il est coincé, Laurent Blanc aime bien se défausser. Il aime les schémas figés et les scénarios écrits à l’avance. Laurent Blanc est un type qui va voir des blockbusters parce qu’il sait qu’il en repartira satisfait. Le bon aura tué le méchant, sauvé la planète et skié la jolie fille. Il n’apprécie donc pas que les moches tentent des coups de poker et jouent en fonction d’une équation banale : beaucoup moins de talent + sauve-qui-peut = tous derrière. Ce qu’il ne sait visiblement pas faire. Alors, ça l’agace.
Un PSG rentable
Le PSG affronte un OL 17e qui joue avec Steed Malbranque numéro 10. En réponse, Laurent Blanc pose son 4-3-3 classique. Comme prévu, les Parisiens se font des passes dans le camp adverse. En face, les hommes d’Hubert Fournier survivent. C’est-à-dire qu’ils s’appliquent à ressortir les ballons proprement. On verra pour le reste. Sur une remise de la tête d’Ibrahimović dans la surface, Cabaye manque le cadre à bout portant. Ibrahimović bute sur le bras de Tolisso et se laisse tomber dans la surface. Ça ne prend pas. Le PSG ouvre le score quelques minutes plus tard. Digne dépose la balle sur la tête de Cavani. 1-0. Le match retrouve son train-train. La réponse vient d’un coup franc de Mvuemba qui claque la barre transversale. Puis une frappe contrée de Fekir passe juste au-dessus. Les Lyonnais se retrouvent à la mi-temps dans une drôle de situation : se dire qu’ils pourraient être devant tout en sachant qu’ils ne gagneront jamais.
45 minutes banales puis Umtiti
Un rush tête baissée de Lavezzi se finit par une tête en retrait de Cavani. Une jolie reprise de Matuidi sur une ouverture de Motta passe de peu à côté. Ce soir, le PSG n’est pas stellaire, mais tient son avance. Le tempo retombe, ce qui permet aux Lyonnais de placer quelques séquences, même inoffensives. Une claquette de Lopes sur une tête en retrait d’Umtiti sort la rencontre de l’anecdotique. Pas pour longtemps. Pastore entre et place un exter pour déconner quand Ibra, complètement absent, vendange. Sur un cafouillage dans la surface et une frappe contrée, Umtiti égalise à dix minutes du terme. Quelques minutes plus tard, Tolisso manque même la balle du 2-1. Verratti croit donner la victoire au sien d’une tête à bout portant en toute fin de rencontre, mais une faute de Lucas est sifflée sur Lopes. Les Lyonnais tiennent leur exploit. En conférence de presse, Laurent Blanc pourra évoquer les ambitions lyonnaises ou les états de forme hétérogènes de ses joueurs. Personne n’oubliera que lors du match le plus important de sa carrière d’entraîneur, en quart de finale de l’Euro 2012 contre l’Espagne, il avait fait débuter Mathieu Debuchy milieu droit.
Par Antoine Mestres