- France
- Ligue 1
- 34e journée
- Toulouse/Lyon (0-0)
Lyon arrache un point à Toulouse
Dominé tout du long par une équipe toulousaine joueuse mais maladroite, Lyon n’est jamais parvenu à exister au Stadium. Pas de quoi pavoiser donc, mais suffisant pour voir l’Europe se rapprocher encore un petit peu plus.
Toulouse – Lyon : 0-0
Quatre jours après avoir perdu ses dernières illusions de titre au Stade de France, il n’est pas certain que le nul arraché dans la froideur d’un Stadium aux trois quarts vide, en avant-soirée d’un match de Ligue des champions, suffisent à redonner le moral aux Lyonnais. Il n’empêche qu’avec ce sept sur neuf, les Gones peuvent se mettre à envisager sereinement une fin de saison qui commence à fleurer bon l’Europe. Dominé en première, l’OL a su faire le dos rond avant d’équilibrer petit à petit les échanges. Sans flamber et sans jamais parvenir à éteindre un Ben Yedder sur-actif, les Gones ont pourtant assuré l’essentiel. Tout l’inverse d’une équipe toulousaine, bien plus sexy, mais trop peu réaliste.
Le foot plaisir du TFC…
Si les fulgurances lyonnaises du début de match, symbolisées par les sorties d’esthètes de Mvuemba et le jeu court, parfois rapide mais toujours stérile, du milieu lyonnais laissent à penser que l’OL a su tourner la page de sa désillusion parisienne du week-end, le grain de folie toulousain du premier quart d’heure ne va pas tarder à ramener les hommes de Rémi Garde sur terre. Ben Yedder, Braithwaite, Akpa Akpro, Trejo et même Ninkov, le quinté offensif du TFC enflamme la surface d’Anthony Lopes comme rarement. Inspiré et en réussite, le TFC fait presque rêver. Pas vraiment une surprise, mais toujours un plaisir. Pour le spectateur neutre s’entend. Pour les supporters toulousains, la donne est toute différente. Trop habitué à voir son équipe flamber avant de petit à petit s’écrouler, l’habitué du Stadium ne tombe plus dans l’euphorie précoce du jeune premier. À raison. Les minutes passent, mais les deux seuls tirs cadrés du premier acte sont l’œuvre des invisibles Jimmy Briand et Alexandre Lacazette. Un signe. De ceux qui font dire que malgré sa franche domination, le bloc toulousain n’en sera jamais vraiment un.
…Le foot utile de Bedimo
À l’instar de la première mi-temps, le seul Lyonnais à être revenu sur la pelouse avec de saines ambitions est Henri Bedimo. Omniprésent, l’ancien du TFC fait la misère à tout ce qui bouge sur son flanc gauche. En dix minutes de temps, Bedimo prouve aussi qu’un arrière gauche n’a pas besoin d’être au cœur du jeu pour faire tourner une équipe. Fort de cet engagement rare, le Camerounais croit servir de détonateur à une équipe lyonnaise qui cherche à se rappeler qu’il lui reste une Europa League à aller chercher. Les décisions s’opèrent – Malbranque et Briand remplacent Fekir et Benzia sur le banc —, mais Lyon ne parvient jamais à s’installer définitivement dans les 22 mètres toulousains. Place donc aux fulgurances de Wissam Ben Yedder. À peine le temps pour Anthony Lopes de forcer une envolée caricaturale sur une tête anodine que le Franco-Tunisien déclenche son opération séduction. Deux reprises de volée charmantes et un ultime poteau de Braithwaite viendront déjà clore les débats. Ce soir, cela fait neuf ans que l’OL n’a plus inscrit le moindre but au Stadium. Putain, neuf ans.
Par Martin Grimberghs