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Lyon : 2021, l’année noire
Embourbé à une triste 13e place en Ligue 1, Lyon s'est vu exclure de la Coupe de France par la commission de discipline de la LFP après les graves incidents survenus à Charléty lors du match face au Paris FC. Un triste clap de fin sur une année 2021 à oublier dans le Rhône. Vivement 2022, en espérant que la nouvelle année soit synonyme de vent nouveau.
Tout le monde perdant. Telle est la décision de la commission de discipline de la LFP, qui a donc exclu le Paris FC et l’OL de la Coupe de France pour cette saison (plus un sursis pour l’année prochaine en ce qui concerne les Rhodaniens). Un dernier épisode bien triste pour conclure une année 2021 où pas grand-chose n’aura tourné en faveur des Gones, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Les Lyonnais vont devoir sérieusement se reprendre pour retrouver le sourire en 2022. Une année qui, à moins d’un exploit en Ligue Europa, les verra atteindre la barre des dix ans sans titre, depuis cette même Coupe de France soulevée face à Quevilly, un soir d’avril 2012.
Une année en enfer
Au printemps dernier, l’équipe toujours sous l’égide de Rudi Garcia manquait le podium – et donc les barrages de Ligue des champions – lors de la dernière journée, dépassée par le bolide Monaco. Premier coup dur. Cet été, exit l’ancien Lillois, place à Peter Bosz et son projet de jeu ambitieux. Des espoirs vite déçus sur le terrain qui ont peu à peu plongé la cité des Gaules dans la sinistrose. Mais depuis novembre, rien ne va plus. À quelques jours du choc face à l’OM, Juninho décide de la jouer perso en annonçant son départ à RMC, sans prévenir personne : « Dans ma tête, c’était pour trois saisons. J’espère bien finir la saison et à la fin, normalement, c’est fini », lâche le Brésilien. Réponse d’Aulas dans L’Équipe trois semaines plus tard : « Peut-être que dans ce qui a été fait, le costume était un peu surdimensionné.(…) Juni était fatigué, vous l’avez vu. C’est vrai qu’il n’a pas eu que des succès. Il n’était pas heureux, ça se sent. »
Entre-temps, le président a été vivement critiqué pour sa gestion des événements lors de l’arrêt de l’Olimpico, se bornant à rejeter tous les maux sur les autres. Déjà dans le dur, l’OL se voit retirer un point alors que la rencontre sera à rejouer (un moindre mal diront certains). Calimero sera lui suspendu cinq matchs ferme pour avoir fait pression sur M. Buquet, selon le rapport de l’arbitre de la rencontre. Une fin d’année agitée en coulisses, mais également sur le terrain, où Houssem Aouar et ses petits copains n’ont pas gagné un seul match en décembre (4 nuls, 1 défaite), terminant sur un triste match nul contre Metz. « Ce n’est pas une bonne première moitié de saison, ne pouvait que se lamenter Bosz après la rencontre face aux Grenats. Après six mois, ce n’est pas ce qu’il faut. »
Le changement, c’est maintenant
« La différence n’étant pas faite, on peut imaginer au travers d’un certain nombre de changements que nous allons revenir au premier plan du championnat. » Tel est le message adressé par Jean-Michel Aulas à ses supporters sur les réseaux sociaux. De son côté, Peter Bosz s’est vu renouveler la confiance de sa direction jusqu’en février, mais sait qu’il va devoir redresser la barre dans les semaines à venir, avec un menu plutôt copieux après les fêtes : Paris, Saint-Étienne ou Monaco lors des quatre prochaines journées. Heureusement, le podium – sur lequel Lyon n’a terminé que deux fois en cinq ans – n’est finalement qu’à huit longueurs.
Mais c’est surtout à plus long terme que l’OL va devoir se départir de cette impression de trop souvent naviguer à vue depuis la vraie-fausse prolongation de Bruno Genesio, au printemps 2019. C’est désormais acté, Juninho a déjà commencé à faire ses cartons, mais la question du nouvel organigramme après son départ semble primordiale. En place depuis 34 ans à la tête d’un club qu’il a hissé au sommet du football français, Jean-Michel Aulas a voulu déléguer à celui qui fut un jour sa star sur le pré, sans réussite. Qu’en sera-t-il désormais ? « Je sais que, même si c’est difficile, l’année 2022 va être infiniment plus prospère et plus réaliste que l’année 2021 qui se termine », veut-il croire. Voilà au moins une bonne résolution. De celles que l’on a envie de tenir.
Par Tom Binet