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Luke Shaw les marrons !
Tandis que Manchester United retrouve petit à petit ses plus belles couleurs et peut encore espérer la deuxième place du championnat, Luke Shaw, acheté 33 millions d'euros l'été dernier, est à la peine. Au point de s'en inquiéter ?
Jeudi 26 juin et vendredi 27 juin 2014 : alors que le monde entier a les yeux rivés vers le Mondial brésilien, Manchester United frappe fort. Coup sur coup, les Red Devils viennent de signer Ander Herrera et Luke Shaw, deux grands espoirs du football mondial. Appelés à redorer le blason du club mancunien, les deux joueurs connaissent pourtant jusqu’à présent un destin diamétralement opposé. Tandis que l’Espagnol commence doucement à s’imposer comme un élément essentiel du milieu de terrain, incarnant presque à lui seul le second souffle trouvé par les hommes de Van Gaal ces dernières semaines, l’Anglais reste en dedans, la faute à des blessures à répétition et à la concurrence de plus en plus rude de Daley Blind, qui semble avoir les faveurs de son entraîneur en cette fin de saison.
« Luke doit être en forme et il ne l’est pas trop »
Pour comprendre de telles difficultés, l’on pourrait bien évidemment évoquer son jeune âge : Luke Shaw, après tout, n’a que 19 ans et a encore largement le temps de faire ses armes. En s’intéressant de plus près à son arrivée dans le Nord de l’Angleterre l’été dernier, quelques signes avant-coureurs méritent toutefois d’être pointés. Comme ce soi-disant scandale sexuel ayant émergé durant le Mondial. Ou comme ce retour en méforme de la Coupe du monde qui poussa Van Gaal, visiblement peu satisfait de la condition physique de son nouveau poulain, à lui imposer d’emblée un entraînement particulier et à le mettre à l’écart du groupe. « Je suis un entraîneur qui voit ce dont chaque joueur a besoin, déclarait-il alors. Luke doit être en forme et il ne l’est pas trop, il ne peut pas exécuter ce que je veux. Je vois ce que je vois. J’ai parlé avec lui, et nous avons élaboré un programme ensemble. Il a accepté. Combien de temps cela va durer ? Je ne sais pas. »
Les semaines passent, le championnat débute, le mois de septembre pointe le bout de son nez, et Luke Shaw, qui s’apprête à louer l’ancienne maison de CR7, n’a toujours pas porté officiellement son nouveau maillot. Il faut même attendre le 27 septembre et un match contre West Ham pour le compte de la 6e journée pour voir enfin débuter l’arrière gauche. Qui enchaîne alors six matchs de suite avant qu’une blessure le 22 novembre contre Arsenal ne vienne perturber sa progression. Les choses se compliquent. Ça ne fait que commencer : depuis la fin d’année dernière, Luke Shaw a multiplié les pépins physiques, n’a pas enchaîné trois matchs d’affilée et n’a pas foulé une pelouse depuis le 9 mars, en FA Cup, contre Arsenal. Dur.
En attendant la saison prochaine ?
D’autant que Daley Blind carbure à toute balle ces dernières semaines. Aux côtés de Mata et d’Herrera, il est même l’un des piliers du renouveau de Manchester United, qui reste sur six victoires consécutives en championnat. Dans le sprint final pour la deuxième place avec Arsenal et City, Luke Shaw aurait donc tout intérêt à se montrer. Même s’il n’y a pas urgence : depuis Ferguson, on sait que les jeunes joueurs ne sont que très rarement des titulaires indiscutables lors de leur première saison à Old Trafford. Reste à savoir si Van Gaal a les mêmes méthodes. De son côté, Luke Shaw, qui n’a joué que sept fois l’ensemble d’une rencontre cette saison et n’a participé qu’à trois des dix derniers matchs de Premier League, veut y croire. S’il a déjà déclaré à l’Express anglais vouloir « continuer à s’améliorer en tant que joueur et montrer aux gens » pourquoi il évolue à Manchester, l’arrière gauche pourrait également faire son grand retour ce dimanche face à City. Sur le banc, probablement.
Par Maxime Delcourt