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Luis Suárez, le Pistolero ne tirera plus

Par Enzo Leanni

Luis Suárez a annoncé sa retraite internationale et va laisser un grand vide en Uruguay. Dernier souvenir d’une génération dorée, l’avant-centre est également l’ultime vestige d’un football excessif où les moments de gloire sont couplés à des gestes frôlant l’inacceptable.

Luis Suárez, le Pistolero ne tirera plus

Exubérant, insoumis ou incontrôlable, aucun joueur du football moderne ne véhicule plus de qualificatifs que Luis Suárez. Révoltant autant que révolté, c’est selon, l’avant-centre de 37 ans est plus proche de la fin que du début et a signé une première phrase de son testament en annonçant sa retraite internationale. Dans la nuit de lundi à mardi, la terre a tremblé en Uruguay parce que le meilleur buteur de sa sélection va s’en aller, laissant derrière lui un pays orphelin de sa génération dorée. Diego Godín, Edinson Cavani, Martín Cáceres et Fernando Muslera avaient déjà claqué la porte, il ne manquait que celui qui ne veut se plier à aucune règle. C’est également la fin d’une ère dans un sport de plus en plus lisse où de tels coups de folie vont terriblement manquer.

Un enfant du pays

Pour certains, la retraite internationale n’approche pas vraiment de la fin de carrière et permet même de retrouver un second souffle avec moins de matchs au programme. Pour El Pistolero, l’inverse semble plutôt vrai. Aux côtés de ses amis Lionel Messi, Sergio Busquets et Jordi Alba, Luis Suárez est en préretraite à l’Inter Miami et jouera donc son dernier « vrai » match dans la nuit de vendredi à samedi face au Paraguay. En perte de vitesse depuis plusieurs années, l’un des meilleurs attaquants du XXIe siècle a davantage marqué son époque par ses faits de gloire avec l’Uruguay, malgré ses passages plus que réussis à l’Ajax, Liverpool, Barcelone, l’Atlético, voire Grêmio.

Quand Karim Benzema ratait son histoire d’amour avec les Bleus, que Zlatan Ibrahimović et Robert Lewandowski peinaient à porter à bout de bras la Suède et la Pologne, ou que Wayne Rooney ne brisait pas la malédiction anglaise sur la scène internationale, l’Uruguayen a brillé durant 17 longues années. Arrivé dans les rangs de la Celeste en 2007, Luisito va honorer sa 143e cape et tenter de marquer son 70e but pour clôturer de la meilleure des manières une histoire légendaire. Celle-ci est faite de très hauts en matière de résultats et parfois de très bas au niveau comportemental. Guerrier comme pas deux, technicien unique et buteur instinctif, il a permis à son pays de se hisser en demi-finales de la Coupe du monde 2010 et de la Copa América 2024, de quoi situer sa longévité.

Passionnément, à la folie

C’est au Mondial sud-africain que la planète a découvert le phénomène uruguayen qui avait déjà conquis les Pays-Bas avec l’Ajax. Si personne ne se souvient de son match face à la France pour l’entrée en lice des deux équipes, il trouve le chemin des filets contre le Mexique et par deux fois face à la Corée du Sud en huitièmes. Son crochet et sa frappe enroulée sont toutefois éclipsés après son geste en quarts de finale où il a arrêté une frappe ghanéenne de la main sur sa ligne de but à la dernière minute de la prolongation avant d’exulter sur le penalty raté d’Asamoah Gyan. Une explosion de joie enfantine d’un gamin terrible, rappelant Diego Maradona version 1986, et le sauveur d’un pays devenait alors paria aux quatre coins du globe. L’année suivante, il s’attirait les foudres de l’Argentine en écartant le rival en quarts, chez lui, avant d’aller remporter la Copa América avec quatre buts au compteur et le titre de meilleur joueur de la compétition.

Avec ou sans Edinson Cavani sur le front de l’attaque, Luis Suárez semble avoir toujours brillé sous le maillot bleu ciel. Même ses quelques moments de creux, à l’image de sa Copa 2016 ou de son Mondial 2022, sont vite éclipsés au moment de tirer le bilan, laissant la part belle aux instants iconiques. Parmi eux, il y a son but à la dernière minute de la Copa 2024 pour offrir une dernière médaille de bronze à la sélection, mais aussi la morsure infligée à Giorgio Chiellini lors de la Coupe du monde 2014. Le meilleur et le pire d’un joueur incomparable et d’un homme tourmenté. Les deux n’ont laissé personne insensible.

Dans cet article :
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