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Luis Enrique, la révolution a commencé
Après une deuxième partie de saison mouvementée sous l'égide de Christophe Galtier, le PSG a entamé une énième mue cet été. Une page s'est tournée mercredi avec l'officialisation du départ de Galette, suivie de la présentation de Luis Enrique. La révolution peut enfin commencer.
Ce mercredi 5 juillet marquera le Jour 1 de cette nouvelle ère du Paris Saint-Germain. Un an tout pile après la révolution Christophe Galtier placée sous le signe de la fin du bling-bling, place à la révolution Luis Enrique. Une page – presque – blanche que l’on voudrait cette fois traversée par la joie et l’enthousiasme sur le terrain chez les Rouge et Bleu, après une première partie d’année 2023 des plus moroses. Et pour ce faire, les champions de France ont donc fait appel à Luis Enrique. Attendu depuis plusieurs semaines, l’Espagnol a fini par arriver, au terme d’un après-midi interminable où sa conférence de presse aura été repoussée à plusieurs reprises, comme pour faire durer encore un peu plus l’attente dans laquelle sont plongés les supporters du club depuis le 3 juin, date de la dernière journée de championnat.
Un PSG tout beau tout neuf
En un mois, le Paris Saint-Germain a donc complètement changé de peau. Cette présentation de son nouvel entraîneur était également l’occasion de révéler au monde entier son centre d’entraînement flambant neuf, vanté par toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans sa conception depuis plusieurs années. En attendant que l’avion de Nasser Al-Khelaïfi ne parvienne jusqu’à la capitale, les journalistes venus interroger Luis Enrique ont donc eu droit à un petit tour du propriétaire. Avant de voir le patron s’extasier : « C’est notre meilleur investissement depuis que je suis ici. » Un formidable outil de plus pour rêver plus grand. Et pas question pour NAK de minimiser l’événement : « C’est un moment historique pour le club, le fait d’accueillir notre nouvel entraîneur ici au Campus PSG. Nous accueillons un des meilleurs entraîneurs du monde. »
Premier homme à bénéficier de l’une des 49 chambres comme résidence temporaire, Enrique a lui aussi souligné son plaisir devant son nouveau lieu de travail. Mais le plus gros chamboulement du club n’est pas ce déménagement de quelques kilomètres pour rejoindre Poissy. Quelques semaines après les départs de Lionel Messi et Sergio Ramos – et en attendant de savoir si Kylian Mbappé sera toujours de la partie en septembre –, c’est tout l’effectif qui est en train d’être chamboulé. Six recrues pourraient ainsi être officialisées dans les prochaines heures : Marco Asensio, Manuel Ugarte, Milan Škriniar, Lee Kang-in, Cher Ndour et Lucas Hernandez. Sans compter les nombreuses pistes encore actives pour venir massifier un effectif déjà blindé par le retour de prêt des indésirables. « J’aime arriver dans les lieux, ne rien imposer. Bien sûr, je vais prendre des décisions. Mais j’aimerais que ce soit des décisions prises dans le consensus », a tempéré le nouveau chef de file espagnol, affirmant vouloir discuter en face à face avec chaque joueur, histoire de prendre ses marques sans griller les étapes.
La révolution porte un nom
Dès la toute première question, voilà le vainqueur de la Ligue des champions 2015 avec le Barça dans le bain, sommé d’expliquer son plan pour redynamiser l’équipe. « Mon idée du football, c’est l’attaque, le football offensif, divertissant pour les supporters et surtout un football qui donne de bons résultats, lance-il. Je pense que les supporters vont beaucoup aimer ce qu’il va se passer. (…) L’identité offensive, c’est non négociable. C’est ma philosophie. » Alléchant programme. Pour y parvenir, Enrique a déjà posé sa patte sur le mercato, comme pour commencer à tranquillement installer son influence à différents échelons du club. « Cela fait déjà pas mal de temps qu’on travaille sur l’effectif, a-t-il assuré, louant les qualités de Luis Campos. On a échangé nos opinions sur ce qu’on veut faire. Je pense qu’on est 100% raccord. Le mercato est complexe, mais c’est le moment de toutes les possibilités. » Une prise de pouvoir tout en douceur.
Serein, Luis Enrique s’est également montré un brin séducteur face à la presse. « Tout va très bien se passer, parce que je ne comprends rien du tout ! Je n’ai pas été très bon dans mes trois premières phrases en français. J’ai essayé de les apprendre par cœur, ma femme parle parfaitement français, elle est ma prof. Je pense qu’on va s’amuser. Où que j’aille, j’ai toujours pensé à cela : s’amuser dans le respect. » Paris a bel et bien commencé à écrire une nouvelle page de son histoire. Reste désormais à faire en sorte de ne pas avoir à tourner la prochaine dès le mois de juillet prochain.
Par Tom Binet