- C1
- 3e Tour Préliminaire
- Ludogorets-Étoile rouge
Ludogorets, le meilleur est à venir ?
Deux ans après avoir participé la phase de poules de la Ligue des champions, le Ludogorets Razgrad nourrit l’ambition d’y revenir. Mais entre une concurrence faible au niveau national et un échec l’année passée, il y a encore du boulot. Ce mardi, l’obstacle Étoile rouge de Belgrade se dresse sur la route des Bulgares. Gare à la sortie de route.
Quand on se connecte sur le site du Ludogorets Razgrad, les ambitions du club sont largement mises en avant. « The best is yet to come ! Official web page – PFC Ludogorets » , annonce l’onglet du navigateur. Pourtant en participant à la phase de poules de la C1 en 2014-2015, une première pour un club bulgare depuis 2006-2007 et le Levski Sofia, le club de Razgrad avait écrit la plus belle page de son histoire. Une première expérience au top niveau européen que les vert et blanc espèrent renouveler. Avec quatre points, une victoire contre Bâle et un nul contre Liverpool, le visage affiché par les Bulgares avait été séduisant. Mais l’année suivante, rien ne s’est passé comme prévu.
Dégagé par un club moldave
L’an passé, fort d’un quatrième titre national consécutif, les Aigles commencent leur campagne européenne au deuxième tour préliminaire face aux modestes moldaves de Milsami. Deux défaites et c’est un retour à la maison. 0-1 à la Ludogorets Arena, 2-1 à Orhei. Emballé, c’est pesé. Mais alors qu’une telle déconvenue aurait pu chambouler un club, la voie de la continuité a été choisie par Kiril Domuschiev. Sur le terrain en tout cas. Sur le banc, trois entraîneurs se sont succédés. Le riche homme d’affaires à la tête du club est bien loin de la folie dépensière de certains de ses homologues. Seulement trois arrivées cet été. En attirant des joueurs venant de Metz, du Karpaty Lviv ou du PEC Zwolle, la formation razgradoise se découvre une attractivité nouvelle. Ajoutez à cela une filière brésilienne qui tourne à plein régime et qui marche, l’arrivée de joueurs d’expériences comme Claudiu Keșerü et de jeunes prometteurs, vous trouverez un club stable aux ambitions qui grimpent. 14 joueurs sous contrat aujourd’hui ont participé à l’épopée européenne de 2014. Ils connaissent la recette d’un été victorieux pour participer à l’automne européen. Et en plus, l’homme qui les encadraient est de retour…
Le retour du prophète
Georgi Dermendzhiev est le coach qui a qualifié le club fondé en 1945 pour sa première phase finale de Ligue des champions. Adjoint de 2011 à 2014, l’ancien joueur du Slavia Sofia a récupéré le premier rôle après le licenciement de Stoycho Stoev en pleines qualifications européennes cuvée 2014. Le bilan ? Plus de 50% de victoires et une entrée dans l’histoire. Il est seulement le deuxième entraîneur bulgare à participer à la phase finale de la C1 avec un club de son pays. Mais après une saison réussie, il démissionne. Les six premiers mois de la saison suivante ne sont pas glorieux, et le technicien revient. En héros. Seulement trois défaites en 21 matchs et un cinquième titre national au bout. Après avoir récupéré, une nouvelle fois, le bébé, il espère le faire grandir aussi bien que la génération précédente. Mais un problème persiste. Ces statistiques sont à l’échelle nationale. Dans un championnat miné par les problèmes financiers, les abandons en cours de saison et où le principal adversaire est le Levski Sofia, qui a été relégué à une quinzaine de points. Face à des adversaires bien loin d’être au niveau, difficile de se jauger avant les échéances continentales. Après une pré-saison de haut vol (une défaite en neuf matchs), l’été est la période du grand écart pour le « Ludo » . Des matchs contre Beroe et le Botev Plovdid s’intercalant entre des rencontres contre des autres champions nationaux. Pas facile à suivre donc, mais ce soir, il va falloir s’étirer un peu plus pour éviter une nouvelle déconvenue. Et tenir la promesse que le meilleur arrive.
Par Nicolas Kohlhuber