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L’Udinese et le danger écossais

Eric Maggiori
L’Udinese et le danger écossais

Ce soir, l’Udinese n’a besoin que d’un nul pour composter son billet pour les seizièmes de finale de l’Europa League. Mais attention : le Celtic est bien l’équipe qui a le moins de choses à perdre de toute la compétition. Tout simplement parce qu’à la base, ils n’étaient pas qualifiés.

Ce soir, une équipe sera devant sa télévision. Avec une boule dans la gorge. Le FC Sion. Oui. Ce match entre l’Udinese et le Celtic, qui vaut pour une place en seizièmes de finale de l’Europa League, les joueurs suisses auraient dû le jouer. Ils avaient battu le Celtic au tour préliminaire, 0-0 à l’aller, 3-1 au retour. Propre. Et puis, juste après le tirage au sort, la douche froide. L’UEFA prend une mesure exceptionnelle : exclure le FC Sion de la compétition. Pourquoi ? Parce que le quatrième du dernier championnat helvète a aligné cinq recrues alors qu’il faisait l’objet d’une interdiction de recrutement. Sans pitié, le Celtic, tout content, récupère la place qu’il ne mérite pas. Mieux rodés qu’en début de saison, les Écossais s’affirment petit à petit dans la compétition, tiennent en échec l’Udinese, battent Rennes et se retrouvent dans une incroyable position où ils ont encore leur destin entre les mains à l’aube du dernier match. Raison de plus, pour le FC Sion, d’avoir les boules. Classique raisonnement : « Si eux sont en mesure de se qualifier, nous aussi, nous aurions pu, vu que nous étions meilleurs qu’eux » . Peut-être, oui. Peut-être pas. Dans les deux cas, les Suisses, ce soir, seront derrière les Frioulans. Question de proximité (les deux villes sont distantes de 500 km), d’affinités, et surtout de principe. Quelque part, les joueurs de Glasgow sont leur bourreau. S’ils doivent payer, autant que ce soit dès ce soir, sur le sol italien.

L’art du calcul

Cette rencontre aurait pu ne pas avoir d’enjeu. Il aurait suffi d’un but de l’Udinese, il y a deux semaines à Rennes, pour que la qualification soit bouclée. Mais non. Rennes a tenu, et a obligé les Frioulans à jouer une petite finale contre le Celtic. Voilà les données du problème : l’Atletico Madrid est, avec 10 points, déjà qualifié. L’Udinese a 8 points, le Celtic 5. Si l’Udinese s’impose ou fait match nul, elle passe. En revanche, si les Écossais s’imposent, ils compteront le même nombre de points que les Italiens, mais se qualifieraient à la différence de buts particulière. Dis comme ça, cela a presque l’air d’être du 50-50. Mais ce serait sous-estimer le rendement de l’Udinese à domicile depuis le début de la saison. En championnat, le co-leader du classement a pris 21 points sur 21 devant ses tifosi. En Europa League, même rapport : deux matches, deux victoires. Seule ombre au tableau : la défaite face à Arsenal lors du tour préliminaire de la C1. C’était le 24 août. Depuis, tous ceux qui sont venus en expédition dans le Frioul en sont repartis bredouille. La faute à cette superbe équipe de l’Udinese, qui fait déjouer ses adversaires et continue de surprendre par son jeu fluide, soutenu par deux ailiers qui dynamitent la phase offensive. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la formation de Francesco Guidolin est aujourd’hui tout en haut de la Serie A. Suite logique de ce que les Bianconeri ont construit l’an dernier, terminant quatrièmes, malgré des débuts catastrophiques.

En un an, l’équipe frioulane a gagné en maturité, avec l’inamovible Di Natale, qui continue de planter pratiquement à chaque match. Ajoutez à cela des nouvelles trouvailles qui explosent (le Serbe Basta en tête), et voilà une équipe réellement prête à lutter pour les sommets du Calcio. Mais alors, pourquoi l’Udinese se retrouve-t-elle à jouer sa qualif lors de la dernière journée ? Tout simplement parce que, après sa victoire contre l’Atletico Madrid (2-0), les joueurs frioulans ont décidé de privilégier le championnat. Ainsi, au retour à Vicente Calderon, Guidolin a laissé au repos Di Natale, Armero, Isla et Asamoah, titularisant des inconnus comme Batocchio, Pereyra ou Fabbrini. Alors oui, forcément, l’Udinese a perdu. Mais trois jours plus tard, elle a gagné en championnat. Et c’est ce qu’elle voulait. Aujourd’hui, elle ne doit pas perdre, mais tient à conserver sa politique, en préservant ses stars pour le match de dimanche prochain contre la Lazio. Mais au fond, elle sait qu’elle ne va pas perdre. Le goût du risque, diront les uns. L’art du calcul, affirmeront les autres.

Hoops, I did it again

En face, il n’y a plus beaucoup de calculs à faire. Le Celtic doit gagner. Un point c’est tout. Dans cette poule, les Écossais comptent une victoire (contre Rennes), deux nuls et deux défaites. C’est donc presque un petit miracle que le club emmené par Neil Lennon soit encore en course. En même temps, leur parcours, en lui-même, relève du miracle. Déjà, parce que les Écossais n’auraient jamais dû y participer, sans la bourde du FC Sion. Ensuite, parce qu’après trois journées, ils ne comptaient que deux points au compteur et n’avaient donc plus grand chose à gagner. Et puis, la victoire contre Rennes (3-1) leur a redonné espoir. La qualification redevenait possible, grâce aussi aux contre-performances de l’Udinese. Et malgré la défaite à domicile contre l’Atletico Madrid (0-1), le Celtic reste dans le coup. Certes, le coup, le gros coup même, il va falloir le réussir contre l’Udinese.

Mais le technicien s’appuie sur les dernières prestations de son équipe en championnat d’Ecosse (six victoires lors des six dernières journées et un écart avec les Rangers qui s’est réduit de neuf à quatre points) pour y croire. Après tout, la position d’outsider est souvent la meilleure, la pression étant plus faible que lorsque l’on a un rang à défendre. « Je pense que nous allons jouer à Udine avec le même esprit qu’en championnat. Nous voulons vraiment gagner, et avancer dans notre aventure européenne. Nous sommes confiants, et je pense que l’équipe joue bien désormais, c’est pourquoi nous avons les moyens d’aller chercher les trois points là-bas » assure le milieu de terrain kenyan Victor Wanyama. Confiants, presque décontractés, les Hoops savent qu’ils n’ont pas grand-chose à perdre. Et ce sera bien là leur force. Quant à l’Udinese, gare à ne pas partir trop confiante non plus. Car parfois, un trop-plein d’assurance peut jouer des tours. Et sachant que tous les clubs italiens engagés sur la scène européenne (Inter, Milan, Napoli, Lazio) se sont qualifiés, ce serait bête de casser la belle série.

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Eric Maggiori

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