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  • 12 octobre
  • Anniversaire de Luciano Pavarotti

Luciano Pavarotti et son amour du ballon

Par Éric Maggiori
Luciano Pavarotti et son amour du ballon

Luciano Pavarotti, qui aurait eu quatre-vingt-un ans ce mercredi 12 octobre, était un grand fan de football, et plus particulièrement de la Juventus. Plongée dans un passé blanc et noir où l'on croise Sentimenti IV, Giampiero Boniperti, Roberto Baggio et Gianluigi Buffon.

À Modène, chef-lieu de la province d’Émilie-Romagne, le 12 octobre n’est pas une date comme les autres. C’est un 12 octobre, en 1935, que Fernando Pavarotti, boulanger-chanteur, et Adele Venturi, employée d’une fabrique de cigares, donnent naissance à Luciano Pavarotti. Pavarotti, c’est une voix. C’est l’Italie. C’est O Sole Mio, c’est Nessun Dorma’. Ce sont des frissons à chaque fois que ses cordes vocales vibraient. C’est une barbe, ce sont des cheveux longs. C’est un nœud papillon blanc. Mais Luciano Pavarotti, c’est aussi, comme tout bon Italien qui se respecte, une passion pour le pallone, pour le ballon rond. Tout au long de sa carrière de ténor, le football va le suivre comme un véritable fil rouge, de ses parties entre copains dans la rue en bas de chez ses parents, jusqu’aux vibrants hommages rendus par les légendes Buffon ou Totti lors de sa disparition, en septembre 2007.

De Sentimenti IV à Buffon, une histoire de gardiens

Le petit Luciano grandit dans une Italie qui s’apprête à connaître la Seconde Guerre mondiale. Lorsque celle-ci se termine, en 1945, le gamin a dix ans. L’équipe de sa ville, le Modena FC, va alors s’imposer comme l’une des meilleures équipes du pays. Troisième de Serie A en 1947, puis cinquième en 1948. Luciano se prend de passion pour cette équipe, et est notamment fasciné par le gardien de l’équipe, Ivano Corghi. C’est décidé : Luciano sera gardien de but. « Quand j’étais enfant, je n’avais qu’un seul rêve : devenir le gardien de but de l’équipe nationale de football, racontait Pavarotti en 1996. À Modène, nous avons toujours eu de très grands gardiens : Corghi, évidemment, mais aussi Sentimenti IV ou Musetti. »

Mais à la surprise générale, en 1949, Modena termine 19e de Serie A et est relégué en Serie B. Pas assez tifoso pour continuer à supporter l’équipe en D2, Luciano reporte son amour footballistique sur la fiancée de l’Italie : la Juventus. Il aimera la Juventus de Boniperti, Charles, Sivori et Nicolè, mais aussi, plus tard, celle de Platini et Boniek. À sa mort, en 2007, la Juventus lui a d’ailleurs rendu hommage avec ces mots : « Ciao Luciano, cœurbianconero. Symbole de l’Italie et de la musique dans le monde entier, le Maestro était aussi passionné de football et n’a jamais caché sa passion pour la Juventus. Et c’est d’ailleurs dans le stade où jouent lesBianconeri, l’Olimpico de Turin, qu’il a fait sa dernière apparition, le 10 février 2006, pour l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver. »

Un hommage par un autre gardien de but que Pavarotti a admiré, Gianluigi Buffon. « L’Italie a perdu son numéro 1. Pavarotti a été l’icône de notre pays. Lui aussi a été champion du monde, et cette Coupe, il l’a gagnée plus d’une fois, dans tous les pays. »

Thermes de Caracalla, Celtic et briscola

Entre deux concerts, Pavarotti était toujours présent pour concilier sa carrière à sa passion du ballon. Ainsi, le 7 juillet 1990, il offre l’une des représentations les plus mémorables de l’histoire devant les thermes de Caracalla, à Rome, en compagnie de Plácido Domingo et José Carreras, pour fêter la Coupe du monde de football qui se déroule en Italie. Il rencontrera d’ailleurs les joueurs de la Nazionale pour l’occasion.

Les Trois Ténors rééditeront cette performance quatre ans plus tard, au Dodger Stadium de Los Angeles, pour la finale du Mondial américain entre le Brésil et l’Italie.

Entre-temps, Luciano avait fait une petite infidélité à sa Juventus. En 1992, il rencontre le boss du Celtic, Liam Brady (qui avait d’ailleurs joué à la Juve entre 1980 et 1982) et les deux stars de l’équipe de l’époque, Paul McStay et Charlie Nicholas. Mais que la Vieille Dame se rassure : le chanteur n’était pas là pour déclarer sa flamme au club écossais, mais pour un match de charité en faveur de la recherche pour la sclérose en plaques.

Plus insolite, en 1998, Pavarotti a participé au programme Quelli Che Il Calcio, l’émission de foot la plus populaire d’Italie, diffusée le dimanche après-midi pendant les matchs de Serie A. Il était alors en cure à Merano après une opération à la hanche, et avait accepté d’être présent en duplex. Il avait ainsi pu jouer à la briscola (jeu de cartes) avec Paolo Brosio, journaliste tifoso de la Juventus, tout en suivant en direct le match de la Juve. Une victoire 2-0 contre la Sampdoria, pour la précision.

Quelques mois avant sa disparition, Pavarotti a assisté à la relégation de la Juventus en Serie B suite à l’affaire Calciopoli. Gravement malade, il aurait confié à un ami, selon la légende, qu’il « ne quitterait pas cette Terre tant que la Juve ne serait pas remontée en Serie A » . La Juve est remontée le 19 mai 2007. Luciano s’est éteint le 6 septembre. Fino alla fine.

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Par Éric Maggiori

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