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Lucas Libbra : « Hawaii, un cadre rêvé pour jouer au foot »

Propos recueillis par Régis Delanoë
6 minutes
Lucas Libbra : « Hawaii, un cadre rêvé pour jouer au foot »

Ancien joueur du Gazélec Ajaccio et de l’AS Vitré en CFA, Lucas Libbra s’apprête à partir à l’aventure. Le fils de Marc Libbra part dans quelques jours pour vivre l’expérience du foot universitaire américain... à Hawaii. Une destination exotique et une opportunité qui font bien envie.

Explique-nous dans quelles circonstances tu vas te retrouver à jouer au football à Hawaii ?En fait, je vais partir en janvier à Hawaii pour évoluer dans une équipe de soccer universitaire, les Hawaii Sharks de la Hawaii Pacific University. C’est un projet qui aurait déjà dû aboutir depuis l’été dernier, mais il y a eu des complications administratives qui font que ça a été reporté. Mais là, c’est bon, j’ai eu l’accord de la fac, j’y suis inscrit en section football à la suite d’une détection réussie en février dernier.

C’était comment cette détection ? En clair, on fait comment quand on est un jeune Français pour aller étudier et jouer au foot aux États-Unis ?C’est une détection organisée à Clairefontaine par la FFF, qui a conclu il y a quelque temps un accord avec les instances du football aux États-Unis pour un échange gagnant-gagnant : les meilleurs jeunes qui participent sont retenus et obtiennent des bourses, ce qui est censé aidé le football là-bas à progresser. Moi, ce projet de foot universitaire, je l’avais en tête depuis quelque temps déjà et comme j’étais dans une impasse totale après ma dernière expérience à Vitré en CFA, je me suis lancé. J’ai postulé, j’ai fait le voyage Vitré-Paris pour me rendre à Clairefontaine où ça s’est bien passé. J’ai mis mes buts et à la suite de ça, cinq ou six universités m’ont contacté. J’ai choisi Hawaii et voilà.

Tout le monde peut tenter sa chance ?J’ai l’impression que oui. Franchement quand je me suis rendu à Clairefontaine, je m’attendais à ce qu’il y ait du niveau, genre U19 Nationaux ou CFA, mais en vrai, c’était bien en dessous pour beaucoup des participants.

Au niveau des équipements, de ce que j’ai compris, c’est très amateur par rapport à ce qui peut se trouver dans d’autres facs américaines, notamment en Californie. En gros, c’est du genre à se changer directement sur les bancs.

Pourquoi as-tu été accepté à cette session et pas à la précédente l’été dernier ?Après la détection de février, il fallait que je passe un examen d’anglais. Pour partir étudier là-bas, il faut valider un niveau de TOEFL de 60 au minimum. Je le passe, j’ai 72, et pourtant ça ne se fait pas. De ce que j’ai compris, on a considéré qu’il y avait une suspicion sur mes résultats, car j’ai répondu trop vite à un exercice notamment. Normalement, tu mets dix minutes pour le faire, je l’ai réussi en deux minutes trente. Honnêtement, c’est vrai que j’ai un peu tout mis au hasard pour le coup. Bref, j’ai repassé une deuxième session et là encore je l’ai obtenu, mais juste au niveau requis. Sauf que depuis, la saison à laquelle je devais participer a déjà été jouée, entre septembre et novembre.

Mais du coup, la prochaine saison est dans longtemps ?Oui, septembre prochain. Ce sont des saisons très courtes là-bas, trois mois, mais très intenses avec vingt et un matchs. On joue tous les trois jours, en clair.

En attendant, tu vas jouer au foot quand même sur place ?Oui, bien sûr, d’ici là j’ai six mois pour m’adapter et voir si ça me plaît avant de disputer la saison de septembre 2017. Faut que j’obtienne des notes pour être éligible et y participer, je vais suivre un cursus d’adaptation pour les gars comme moi qui ont moins de 80 au TOEFL, une quinzaine d’heures de cours, je crois, avec trois entraînements par semaine et deux séances de muscu.

Sais-tu quelles sont les conditions sur place ?Je suis intégré dans un groupe de vingt-quatre ou vingt-cinq joueurs, pas mal d’étrangers, des Espagnols, un Français (Divin Fula Luzolo, ndlr), des locaux aussi bien sûr… Au niveau des équipements, de ce que j’ai compris, c’est très amateur par rapport à ce qui peut se trouver dans d’autres facs américaines, notamment en Californie. En gros, c’est du genre à se changer directement sur les bancs.

Je suis logé sur place avec trois coéquipiers dans une villa, en dehors du campus, les études sont payées et j’ai une petite indemnité pour la vie sur place.

Mais du coup, qu’est-ce qui t’a convaincu de rejoindre Hawaii ?Le cadre de vie, clairement, c’est le premier argument. Hawaii, Honolulu, c’est un cadre rêvé pour jouer au foot. Depuis tout petit, j’habite en Corse, donc la mer, la plage, j’en ai besoin. Au niveau des conditions aussi, ils ont été réglo. On négocie avec les facs concernant les offres de bourse et j’ai obtenu du 100% avec eux. Je suis logé sur place avec trois coéquipiers dans une villa, en dehors du campus, les études sont payées et j’ai une petite indemnité pour la vie sur place. Un autre truc qui a compté, c’est qu’un membre du staff est français (Maël Lefebvre, ndlr), ce qui devrait aider à l’adaptation. Le discours m’a plu aussi, on a l’air de compter sur moi, lors de la précédente saison, il leur a manqué un 9 pour marquer les buts et c’est mon rôle.

Ça va te changer de Vitré, le dernier club où tu as évolué…Oui, en fait, ça fait deux ans que je n’ai pas joué. Je me suis d’abord retrouvé en fin de contrat au Gazélec, puis il y a eu cette expérience horrible à Vitré où, dès le départ, le coach m’a black-listé. C’est le directeur sportif qui m’avait fait venir. Le coach ne me connaissait pas, il m’a mis sur un côté et même en latéral lors de la préparation. C’est pas mon poste, et en plus je manquais de rythme, j’ai pris le feu et j’ai revécu une année blanche. Heureusement, j’ai pu retrouver le plaisir en reprenant une licence en Corse pour jouer avec des amis en DH à Bastelicaccia. Ils sont contents pour moi de me voir rebondir.

C’est quoi le projet pour toi à moyen terme ?Tant que je ne suis pas à Hawaii, j’ai du mal à voir très loin. Je pars dans dix jours, loin de ma famille, j’ai du mal à m’en rendre compte. Je vais déjà partir sur cet objectif des six mois, disputer la saison prochaine et ensuite, on verra si ça me plaît. De ce qu’on m’a dit, on est sur du niveau U19 national en gros, je suis impatient de retrouver ce niveau et si j’ai des opportunités là-bas, notamment d’être drafté en MLS ensuite, alors pourquoi pas ?

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Propos recueillis par Régis Delanoë

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