ACTU MERCATO
Lucas de Bavière ?
Élément à part entière de la nouvelle ère initiée par Diego Simeone à l’Atlético de Madrid, Lucas Hernández serait, d’après une information de Marca, prêt à quitter la forteresse colchonera et débarquer au Bayern de Munich dès le mois de janvier. Un coup de tonnerre dans un club peu habitué aux écarts de conduite.
Très clairement, cette semaine était beaucoup trop calme sur le papier. Un lundi avec une nouvelle fournée de matchs de Ligue 1 à reprogrammer, une Coupe de la Ligue pour remplacer la Ligue des champions… En bref, une semaine plutôt morte. Tu parles. Après le raffût provoqué par les cas Adrien Rabiot et José Mourinho, c’est au tour de Lucas Hernández d’agiter la planète foot. D’après les informations du quotidien espagnol Marca, le champion du monde français serait sur le point de s’engager au Bayern de Munich pour 80 millions d’euros, et ce, dès le mois de janvier. Et même si le niveau global était déjà bien élevé, cette révélation est assurément la plus dingue depuis le début de la semaine.
Un contrat blindé à faire sauter
Après les départs estivaux de Thomas Lemar pour l’Atlético de Madrid et Steven Nzonzi pour l’AS Rome, le transfert de Lucas Hernández serait donc le troisième d’un Bleu sacré champion du monde en 2018. Une information d’autant plus surprenante que l’arrière gauche, prolongé par l’Atlético de Madrid jusque 2024 le 18 juin dernier en même temps qu’Antoine Griezmann à Istra, ne semblait pas être dans une phase de questionnement sur son avenir proche. À la suite de la rencontre remportée par l’Atlético contre le Borussia Dortmund au Wanda Metropolitano le 6 novembre dernier (2-0), Hernández avait disputé son centième match sous les couleurs rojiblancas. Un nombre qui lui offrait le droit de poser sa plaque devant l’enceinte madrilène. Alors partir du club deux mois plus tard, vraiment ?
El francés @LucasHernandez colocó su placa en el Paseo de Leyendas del Wanda @Metropolitano ¡Grandeeee! https://t.co/5mDyOOfDdG#AúpaAtleti pic.twitter.com/DqjFqY4QvV
— Atlético de Madrid (@Atleti) 23 novembre 2018
Pour qu’une telle opération soit envisageable en Espagne, deux conditions sont essentielles au bon déroulement du processus : payer une clause libératoire dans un premier temps afin que le club propriétaire soit dans l’incapacité de réagir, et convaincre le joueur de s’engager au sein du club acheteur. Là encore, Marca croit savoir que le Bayern est disposé à verser sans sourciller la clause fixée à 80 millions d’euros. Le quotidien ajoute que le champion d’Allemagne en titre souhaite faire de l’international tricolore le futur taulier de sa défense et qu’il serait déjà d’accord sur la base d’un contrat de quatre ans. Deux informations qui laissent encore des doutes. Historiquement, le Bayern ne s’est jamais habitué à verser des sommes mirobolantes aux vendeurs. À ce jour, la plus grosse acquisition financière bavaroise se nomme Corentin Tolisso, acheté 47,5 millions d’euros en juin 2017 à l’Olympique lyonnais. Voir Hernández renoncer à deux années de contrat supplémentaires avec l’Atlético de Madrid signifierait sans doute une énorme rehausse salariale. Mais là encore, le bât blesse.
« Hernández nie l’existence d’un accord »
Véritable officier du maréchal Diego Godín dans la défense madrilène, le Français semblait pourtant voué corps et âme à son club formateur auquel il doit presque tout. Considéré depuis cette année 2018 comme l’un des tout meilleurs défenseurs d’Europe, Hernández sait que la finale de la prochaine C1 aura lieu au Wanda Metropolitano et que l’Atlético, vainqueur de la C3 la saison passée, compte bien s’offrir un nouveau titre européen. Au courant de la divulgation des informations de Marca dans la soirée, l’Atlético s’est exprimé via son compte Twitter sur le cas Hernández avec des mots catégoriques. « L’Atlético de Madrid souhaite exprimer qu’à la suite d’une conversation avec son club, notre joueur Lucas Hernández nie l’existence d’un accord avec le club allemand, mais également son intention d’abandonner l’Atlético de Madrid. » Le communiqué évoque aussi un « démenti de la supposée opération lors d’une conversation entre les dirigeants des deux entités » . Voilà qui éclaircit au moins une chose : l’Atlético et Hernández sont officiellement toujours bons amis. Grâce aux bons comptes ?
Lucas Hernandez y el Bayern niegan la existencia de un acuerdo para el pago de su cláusula https://t.co/ZqreOUBBuH
— Atlético de Madrid (@Atleti) 19 décembre 2018
Par Antoine Donnarieix