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L’outsider russe

Par Léo Ruiz
4 minutes
L’outsider russe

Un maillot stylé, une équipe rodée, un jeu posé, des supporters tarés. La Russie s'est particulièrement distinguée pour son entrée dans l'Euro, montant d'un cran dans la hiérarchie des équipes candidates. Une victoire contre la Pologne ce soir et les joueurs d'Advocaat seraient déjà les premiers qualifiés pour les quarts.

Il y a longtemps déjà que la Russie ne domine plus le monde, ou la moitié de celui-ci. Mais à l’échelle européenne, son influence est loin d’avoir disparu. Surtout sur ces territoires de l’Est qu’elle connaît bien. Surtout dans cette Europe fébrile et beaucoup plus homogène que prévu. Les Russes avaient (re)fait parler d’eux lors du dernier G16 continental, en 2008, en Suisse et en Autriche. Quatre ans plus tard, ils ont montré d’entrée qu’il faudra encore compter sur eux pour cette nouvelle joute footballistique entre nations européennes. Les trois grands favoris, l’Espagne, l’Allemagne et les Pays-Bas, sont, à des degrés divers, entrés modestement dans la compétition. Même si une montée en puissance de leur part est prévisible, tous sont apparus prenables sur un match. Alors, derrière le trio, ça s’agite. Cet Euro est ouvert, l’Italie, la France ou le Danemark l’ont bien compris. La Russie aussi. Auteur de la première fessée du tournoi sur les pauvres Tchèques (4-1), elle en a profité pour changer de statut, endossant le costume réservé aux sérieux outsiders de ce championnat d’Europe.

En pleine confiance

Il faut dire qu’ils avaient prévenu, les bougres. Pas qualifiés pour l’Afrique du Sud, ils auraient pu débarquer dans cet Euro sur la pointe des pieds, discrètement, sans la ramener. Mais non. Tombée dans ce qui paraît être le groupe le plus ouvert du tournoi, avec la République Tchèque, la Grèce et la Pologne, la Russie a tenu à clarifier tout de suite la situation. « Nous sommes favoris du groupe » , a posé Dick Advocaat. Une confiance à faire pâlir Balotelli. Alors, arrogant, le Batave ? Non, juste sûr de lui et de ses troupes, et au vu de la performance des siens contre la bande à Rosický, il a de quoi. La deuxième meilleure défense des éliminatoires est pleine d’assurance. Il faut remonter au 9 février 2011 pour trouver une défaite de la Russie, un amical contre l’Iran à Abu Dhabi. Soit une série de 15 matchs sans défaite, pas contre des foudres de guerre, certes, mais avec quand même des belles victoires contre le Danemark (2-0 à Copenhague), la Serbie (1-0) et l’Italie (3-0).

Discipline tactique, fluidité technique et expérience

Preuve de cette grande confiance en elle, son entrée dans la compétition. La Russie a séduit. Un jeu au sol systématique, une occupation du terrain intelligente, des passes entre les lignes, une défense de fer et des contre-attaques éclair. Même quand les Tchèques sont revenus à 2-1, Archavine et ses potes ne se sont pas inquiétés. Ils ont conservé leur grande discipline tactique et continué à attaquer, à jouer, à se créer des occasions par dizaines et Petr Čech sait parfaitement qu’il ne s’en sort pas si mal avec « seulement » quatre pions encaissés. La Russie est une équipe rodée, expérimentée, très similaire à celle qui avait atteint les demi-finales en 2008. Même défense, un milieu sans papy Semak, mais avec Denisov, élu meilleur joueur du championnat russe, à la récupération. Sur les ailes, deux flèches : Dzagoev, le joueur du CSKA Moscou, 22 ans et double buteur contre la République Tchèque, et capitaine Archavine, qui semble élever sérieusement le niveau lorsqu’il s’agit de grandes compétitions internationales. Enfin, deux candidats pour le poste de numéro 9. Kerzhakov, titulaire et maladroit vendredi dernier, mais très intéressant dans ses déplacements, et Pavlyuchenko, un but et une passe décisive en 15 minutes passées sur la pelouse du Municipal Stadium de Wroclaw.

Jusqu’où peut aller la Russie ?

Une équipe complète, en somme. Sans véritable star, même si le couloir gauche Zhirkov-Archavine et la pointe Pavlyuchenko sont plus connus dans l’Ouest du continent, du fait de leurs épopées anglaises. La Russie est un collectif, un bloc solide, difficile à bouger, un peu comme la Grèce en 2004. Mais elle est aussi capable de très bien jouer au ballon, d’aller chercher la victoire, de mettre son adversaire sous pression, un peu comme l’Espagne en 2008. « Nous sommes des outsiders pour la victoire finale. Nous avons une bonne équipe, nous avons de la qualité, tout le monde participe, les joueurs se connaissent et commencent à y croire, ce qui est très important. Donc oui, si nous sommes en forme et que tout se passe bien, nous sommes une équipe très dangereuse » , s’emballe Advocaat. La Russie a, pour l’instant, montré qu’elle était une équipe forte, donc supérieure aux équipes moyennes. Mais elle est outsider, pas favorite. Si elle sort de la poule, elle devrait commencer à se frotter à du très costaud. On saura alors jusqu’où elle est capable d’aller. Il y a quatre ans, en demi-finale, l’Espagne lui avait rappelé la différence entre une bonne équipe et une équipe capable de gagner l’Euro (3-0). Ce soir, à Varsovie, une victoire contre la Pologne lui ouvrirait déjà la porte des quarts de finale. Le seul match de cet Euro où les Russes n’évolueront pas à domicile.

Lyon : à Textor et à travers

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