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Lotiès : « En France, on a tendance à laisser dégager le gardien »

Propos recueillis par Robin Delorme, à Madrid
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Jordan Lotiès a quitté une course au maintien pour une autre. Malgré un début de saison galère avec Osasuna, l’ancien Nancéien ne désespère pas. Toujours titulaire, il dit prendre du plaisir dans un championnat qui « joue ». Et ce, avant de recevoir le grand Barça.

Lors de l’avant-dernier match de Liga face à Levante (défaite 1-0 d’Osasuna, ndlr), tu avais concédé un penalty jugé litigieux en fin de match. As-tu enfin digéré ?Oui, je l’ai digéré. Ce sont des choses qui arrivent. Ce n’est pas le premier penalty que l’on me siffle alors qu’il n’y a pas faute. Et je pense que ce ne sera pas le dernier. Maintenant, c’est fait, c’est passé. Depuis, on a été gagner à Málaga, ça a fait avaler la pilule.
Justement, vous restez sur une bonne note avec cette victoire 1-0 en Andalousie. Ça vous donne des idées avant la réception du Barça ?Forcément, ça nous donne des idées. Il faut que l’on reste sur ce chemin et, pourquoi pas, créer l’exploit contre le Barça. Après, on sait que c’est un match à la maison, et comme tout match à domicile, il est important de prendre des points, même si ça reste Barcelone avec toutes les difficultés que cela implique. On veut continuer sur notre lancée.
D’autant plus que ces dernières saisons, le Barça a toujours eu du mal sur la pelouse de l’Osasuna…Apparemment, le terrain est plus petit qu’au Camp Nou. Pour qu’ils déploient leur jeu, c’est un peu plus compliqué. On a une équipe assez agressive, assez dure sur l’homme. Donc, demain (aujourd’hui, ndlr), il faudra continuer à les embêter comme le club a l’habitude de le faire.
Que vous a apporté l’arrivée d’un nouvel entraîneur, Javi García, après seulement trois journées de championnat ?On défend plus en équipe. Dès la récupération, il nous demande de conserver le ballon, de ne pas le perdre trop vite. Avant, l’entraîneur nous demandait de faire un pressing très haut. Du coup, nous derrière, on était beaucoup plus à la merci d’un contre, puisqu’on était moins compact. Si jamais notre premier rideau était éliminé, et il pouvait l’être car on faisait le pressing jusque dans la surface adverse, on se retrouvait sans renfort.
« À Pampelune, il fait froid comme à Nancy »
Le Real Madrid, le FC Barcelone, l’Atlético de Madrid font partie du « même » championnat que vous ou ces rencontres sont des matchs « bonus » ?Ce sont des matchs où l’on peut créer l’exploit. Et on pense que l’on peut y arriver. Après, les points, il faut surtout les prendre contre les concurrents directs pour le maintien et ne pas faire comme contre Levante où on a laissé passer les trois points.
Personnellement, tu jouais le maintien en Ligue 1 avec Nancy. Désormais, tu le fais avec Osasuna. As-tu des regrets ?Depuis le début de ma carrière, j’ai plus connu des clubs qui jouaient le maintien que le haut de tableau. Je pense que ça fait partie de mon destin. Pourquoi pas un jour faire partie d’un club qui joue le haut de tableau. Mais pour l’instant, je suis à Osasuna et j’y suis très content. Avant d’y signer, je savais que j’allais jouer le maintien. Après Nancy où je n’ai fait qu’une moitié de saison l’an dernier, c’est un bon tremplin pour moi de venir en Liga.
Comment cela s’est fait, le choix de signer à Osasuna ?Premièrement, Osasuna m’a suivi pendant toute la saison dernière. C’est quelque chose de très important, de savoir que tu arrives avec la confiance de l’entraîneur et des dirigeants. Financièrement, on s’est ensuite mis d’accord. Et j’ai appris que Pampelune était une petite ville agréable à vivre et qu’il y faisait froid comme à Nancy.
Jouer contre des attaquants comme Messi, Neymar, Villa… Ça doit également avoir quelque chose de très excitant…Comme on dit, ce sont des « rêves de gosse » . Bon, quand j’étais gosse, c’était plus Luís Figo, Zidane… Aujourd’hui Messi, Neymar, Cristiano Ronaldo, je prends également. On a tous envie de se confronter à des joueurs comme ça. L’année dernière c’était Ibrahimović, cette année ce sera Messi et Ronaldo. J’ai vraiment hâte de jouer ces matchs-là.
Tu as été titulaire lors des huit premières journées. Considères-tu avoir fait un bon début de saison ?Je ne peux pas considérer que j’ai fait un bon début de saison vu le nombre de buts que l’on a encaissé (13 en huit journées, ndlr). Je sais que je peux faire mieux et apporter plus à l’équipe. Quand la défense n’encaissera pas de but, comme à Málaga, là on pourra commencer à dire que je fais des bonnes prestations.
Dans quel registre penses-tu pouvoir apporter plus ?Dans la relance et mon apport offensif, je peux être bien mieux. J’aime bien me projeter vers l’avant quand l’équipe en a besoin, mais pour ça il faut déjà être solide défensivement. Mon poste de formation, c’est défenseur central. Mais, s’il le faut, je peux jouer milieu défensif, place qui était la mienne en Ligue 1 et en Ligue 2.
« Le discours est vraiment différent »
Plus globalement, quelles sont les grandes différences que tu as remarqués entre les championnats français et espagnol ?C’est clairement le niveau technique. Toutes les équipes, même du bas de tableau, cherchent à jouer en partant de leur gardien. Techniquement, je pense que tous les joueurs de Liga sont également un cran au-dessus, car ils n’ont pas peur de tenter. En Espagne, même une équipe à l’extérieur va essayer de relancer court, dans les pieds. Alors qu’en France, on a tendance à laisser dégager le gardien. Le discours est vraiment différent. Par exemple, au match à Málaga, j’étais en position de dernier défenseur. Je perds le ballon et heureusement on a réussi à rattraper le coup. Le coach ne m’a pas engueulé, et surtout, ne m’a pas interdit de le refaire. En France, j’en aurais pris pour mon grade.
Du coup, tu prends plus de plaisir ?Je n’ai jamais aimé balancer de longs ballons devant. Aujourd’hui, je prends vraiment du plaisir. Et le coach a ce discours, donc c’est vraiment super.
Rien à voir, mais la ville de Pampelune, elle est sympa à vivre ? Après Clermont, Dijon et Nancy, tu restes dans une ville moyenne où il fait plutôt froid…(Rires) Clermont, je suis né là-bas, je n’ai pas vraiment eu le choix. Je n’ai pas encore eu la chance de vivre dans le Sud, donc aujourd’hui il fait 25 degrés à Pampelune et j’en profite un peu. Sinon, c’est un peu comme toutes les villes de cette taille, tu as rapidement fait le tour (rires). Plus sérieusement, c’est une bonne petite ville qui paraît très française. Je m’y plais bien. Après, je ne sors pas trop, je suis plutôt casanier. Tant que ma femme et ma fille s’y plaisent, c’est le plus important. Je passe un peu de temps avec Raoul Loé, mais aussi avec des joueurs espagnols. Il faut bien que j’apprenne la langue, pour le moment je me débrouille.
Et la San Fermin, tu y es allé cet été ?Non, je l’ai regardé à la télé. Ce n’est pas que ça fait peur, mais je venais juste d’arriver. J’étais à l’hôtel et je ne connaissais personne. L’année prochaine, il y a déjà des joueurs qui m’ont dit qu’ils allaient m’emmener.
Plus sérieusement, après le match de l’Atlético, vous étiez tous rentrés en bus. Cela montre que les problèmes économiques sont partout en Espagne…Ça fait un peu bizarre, je te l’accorde. En Ligue 1, tu fais constamment de l’avion à part si tu as un déplacement d’une ou deux heures de bus. Faire autant de bus, ça ressemble plus à des déplacements de Ligue 2 ou de National. Cela montre que l’argent ne coule pas à flot ici et qu’il faut y faire attention. Après, on est là pour jouer au football. Et en plus, il y a de la bonne humeur dans le bus. J’ai de la chance d’être dans un bon groupe.

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Propos recueillis par Robin Delorme, à Madrid

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