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- Ce qu'il fallait retenir de la 20e journée
LOSC in translation… Paris fait le trou…
Voilà une reprise que les Lillois auraient aimée plus agréable. Battus à domicile par le Stade de Reims (1-2), les Dogues laissent filer le PSG, vainqueur d'Ajaccio, dès la reprise.
Lille, la roue tourne
Habitués aux victoires minimalistes et à une réussite défensive maximale, les Lillois n’avaient pas leur karma habituel pour la reprise du championnat. Face à un Stade de Reims venu, tout d’abord, avec l’idée de garer un bus face au cage d’Agassa, Lille n’a jamais réussi à emballer un match très médiocre. Pis, Fortes profite d’un concours de circonstances pour marquer le but le plus laid de l’année (dégagement dans la mâchoire, billard et but). 1-0, puis 2-0 quand Krychowiak s’éleve plus haut que tout le monde sur corner. Le but – lui aussi horrible – de Weber contre son camp en fin de rencontre n’y change rien. Lille a perdu à domicile sans montrer grand-chose. On avait quitté le LOSC sur une énorme prestation au Parc des Princes, on a retrouvé une équipe sans jus et sans idée. Et avec sept points de retard sur le maillot jaune parisien, l’idée de remettre le couvert comme avec Montpellier pour René Girard commence à s’éloigner un peu plus. Dire qu’il faut se déplacer à Saint-Étienne, ce week-end…
Vous avez raté Valenciennes-Bastia et vous n’auriez pas dû
Le retour du Djibril Cissé en France. Ça, c’est quelque chose. Même si on se demande encore comment les dirigeants bastiais ont réussi à rapatrier l’ancien avant-centre de la Lazio, il était bel et bien là, lui et sa dégaine de rock star, à la pointe de l’attaque corse. Bon, son retour a été éclipsé par la belle prestation du « Barça du Nord » emmené par un Mathieu Dossevi en mode Leo Messi – un doublé en 2 minutes -. Au final, VA l’emporte 3-2 dans une rencontre rythmée et importante pour les Nordistes dans leur course au maintien. Ce matin, l’équipe d’Ariel Jacobs n’a plus qu’un seul point de retard sur Montpellier, 17e. Djibril Cissé, une grosse heure dans les jambes, n’a pas encore fait de son retour une réussite. On compte sur lui pour dignement fêter son come-back à Furiani.
L’analyse définitive de la journée
Paris a déjà fait le trou. Peu convaincants à Ajaccio, les Parisiens l’ont quand même emporté pendant que leurs deux poursuivants – Monaco et Lille – laissaient du terrain. Avec cinq points d’avance sur Monaco et sept sur Lille, sans compter une différence de buts ô combien favorable, le PSG entame 2014 avec le sourire. Bref, cela ressemble à un week-end parfait pour les hommes de Laurent Blanc. C’est plutôt flatteur tant leur match de reprise a été poussif : défense friable, pas de jus, aucun changement de rythme et un Cavani étonnement maladroit dans le dernier geste. Pas grave, il reste toujours le génie d’Ibrahimović (double passeur) et la grinta de Matuidi (buteur) pour soulager l’ensemble. Sans être génial, le PSG l’emporte à Ajaccio. Le genre de match qui compte.
La polémique de la machine à café
Gourcuff ira-t-il au Brésil ? Blessé, pas blessé, transférable, « intransférable » , remplaçant, joker, titulaire, boudeur, épanoui. Depuis plus de trois ans, la vie lyonnaise de Yoann Gourcuff est aussi instable que celle d’un entraîneur marseillais. Face à Sochaux, le milieu de terrain était aligné aux côtés de Clément Grenier. Moralité : un but pour chacun et une complémentarité exemplaire. On a retrouvé un Gourcuff mobile, affuté, buteur. Bref, un joueur de football qui fait du bien à son équipe. Dans de telles conditions et compte tenu de la blessure de Samir Nasri, une porte vers l’équipe de France s’est-elle de nouveau ouverte pour le joueur ? On n’est plus à une folie près. Il y a six mois, on parlait bien d’Imbula au Brésil.
Le top 5.
Mathieu Dossevi (Valenciennes). Un doublé en moins de 120 secondes, voilà l’attaquant de Valenciennes sur un rythme de sénateur. Idéal pour croire au maintien.
Daniel Congré (Montpellier). Pointé du doigt depuis son arrivée dans l’Hérault, l’ancien Toulousain a livré un très gros match contre l’AS Monaco au poste… d’arrière gauche. Le type trolle la Ligue 1 sans vergogne.
Ali Ahamada (Toulouse). Capable de marquer un but de la tête et de se trouer l’action d’après, le portier toulousain a surtout sorti une parade féline sur une tête d’Hoarau.
Blaise Matuidi (PSG). Le meilleur box-to-box français a encore planté son petit but, son troisième de la saison, en allant placer son crâne au ras des pâquerettes.
Florian Thauvin (Marseille). Une nouvelle passe décisive, une énorme activité, le Marseillais confirme que l’OM a bien meilleure gueule quand il est en forme.
Le geste
Javier Pastore fait un geste fou tous les six mois. Ça suffit pour valider sa canonisation. En Corse, l’Argentin s’est fendu d’un râteau derrière sa jambe d’appui avant d’adresser un centre sur le crâne de Zlatan Ibrahimović. Et puis l’homme joue en godasses noires. Son talent est universel.
Ils ont dit (et ils n’auraient peut-être pas dû)
« J’ai vu une équipe menée 3-0 par le 18e, ça veut dire ce que ça veut dire. » Frédéric Hantz, gueule de bois avant d’être langue de bois.
« En rentrant ici, j’ai vu marqué « Ici, c’est le chaudron ». En partant, c’était « Ici, c’est le potager ». » Christophe Galthier, Nicolas le jardinier.
Le tweet
Bafetimbi Gomis qui n’attend pas Halloween pour se déguiser.
Inspiré par le lion que je croise souvent avec Dione à la tête d’Or, voici mes célébrations 2014. Allez l’OL! pic.twitter.com/MlWQL6WquH
— Bafetimbi Gomis (@BafGomis) 11 Janvier 2014
La stat
Poundjé a déjà été expulsé trois fois cette saison. Personne n’a fait mieux en Europe. Contre Toulouse, le défenseur prend un rouge en concédant un penalty. Même Verratti n’a jamais été aussi fort à ce jeu-là.
Par Mathieu Faure