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Lorient retourne Nice, Marseille à l’arrache
Seule véritable surprise cet après-midi, la victoire de la lanterne rouge de la Ligue 1 face au leader, après avoir été menés. Sinon, Marseille et Bordeaux ont fini par s'imposer dans la douleur.
Sainte-Geneviève-des-Bois 0-3 Caen
Buts : Rodelin (25e et 45e) et Santini (58e, sp)
Samedi, le match était annulé pour cause de gel. Ce dimanche, ce sont les Caennais qui restent figés pendant un bon quart d’heure. Car dans les premières minutes, c’est bien le club de CFA2 qui domine celui de l’élite. Dolan Bahamboula (à ne pas confondre avec Dylan), est même à deux doigts d’ouvrir le score pour Sainte-Geneviève, mais il pousse trop son ballon. Alors, à l’expérience, les Caennais laissent passer cette mini-tempête, remettent progressivement le pied sur le ballon, et se contentent de laisser son génie faire la différence : l’immense Ronny Rodelin. Sur sa première opportunité du match, l’ancien Lillois ouvre le score de la tête, avant de doubler la mise d’un enroulé du gauche juste avant la pause. Forcément, c’est plus facile pour la suite, et Ivan Santini peut aggraver le score sur penalty. Une victoire finalement nette et sans bavure.
Lorient 2-1 Nice
Buts : Aliadière (71e) et Mesloub (76e) pour Lorient // Pléa (43e) pour Nice
Au cas où on ne l’aurait pas remarqué, Nice mise tout sur le championnat. Déjà éliminés de Ligue Europa et de la Coupe de la Ligue, les Niçois n’ont que faire des matchs de coupe, tant qu’ils continuent à régner sur la Ligue 1. C’est dans cet esprit que Lucien Favre aligne un onze largement remanié, avec Benítez, Le Marchand, Souquet, Lusamba, Marcel et Ricardo Pereira en ailier. Mais le pire, c’est que ce grossier turnover a l’air de fonctionner en début de match. Benjamin Lecomte finit par être à court d’exploits et concède logiquement l’ouverture du score sur une tête d’Alassane Pléa, juste avant la mi-temps. Parfait, mais c’était sans compter sur le coaching incroyable de Bernard Casoni. L’entraîneur lorientais, sûrement agacé par la léthargie de ses hommes, décide de lancer Jérémie Aliadière et Walid Mesloub dès la mi-temps. Résultat, les deux joueurs marquent et renversent le cours du match. Pep Casoni.
Toulouse 1-2 Marseille
Buts : Durmaz (57e) pour Toulouse // Cabella (48e et 107e) pour l’OM
De l’importance de marquer pendant ses temps forts. Si les Marseillais étaient parvenus à appliquer cette base du football, ils n’auraient pas vécu une soirée aussi compliquée pour les organismes. Car l’écart était bien réelle entre les deux équipes. Par trois fois, l’OM a roulé sur son adversaire dans le jeu, et par trois fois, il n’a pas su faire la différence. En début de première période, la pression est très intense, mais les Phocéens finissent par s’essouffler et par souffrir sur les contres toulousains. En début de seconde période, grâce aux caviars de Maxime Lopez, Rémy Cabella parvient à ouvrir le score, mais ses coéquipiers finissent par se relâcher et concéder l’égalisation juste derrière. En début de prolongation, les hommes de Rudi Garcia en remettent une couche sous l’impulsion du capitaine Florian Thauvin, mais finissent encore par s’épuiser. Il faut un dernier coup de boutoir en début de deuxième période de la prolongation pour enfin faire la décision, encore grâce à Neo Cabella, très maladroit, mais volontaire cet après-midi. Une victoire aux forceps, qui a cassé la matrice de notre site pendant une bonne heure. On lui a demandé de s’excuser. On vous tient au courant. Saloperie de pilule rouge.
Clermont 0-1 Bordeaux
But : Malcom (87e)
Malcom s’en fiche que ce soit aussi cruel pour les Auvergnats. Le Brésilien vient de sauver les siens d’une belle contre-performance. Après un énorme travail et un bon centre de Gaëtan Laborde, ancien Clermontois, le jeune joueur de dix-neuf ans n’a eu qu’à pousser le ballon au fond des filets pour offrir la qualification aux Girondins. Dommage pour Clermont, qui tenait pourtant depuis 87 minutes, et qui allait même beaucoup mieux en cette fin de match. Si les Bordelais ont eu beaucoup d’occasions tout au long de la première période (Valentin Vada à la 20e, Gaëtan Laborde cinq minutes plus tard, Grégory Sertic à la 30e et Igor Lewczuk à la 37e), ce sont bien les joueurs de Ligue 2 qui avaient le contrôle du ballon en fin de seconde mi-temps. Coup dur.
Auxerre 4-2 Troyes
Buts : Courtet (5e et 120e), Aye (87e) et Montiel (112e) pour l’AJA // Nivet (9e, sp et 50e)
In-cre-vable. Benjamin Nivet a quarante ans, toutes ses dents, et toujours autant de talent. Très rapidement menés au score après une belle contre-attaque auxerroise conclue par Gaëtan Courtet, les Troyens s’en sont complètement remis à leur maître à jouer. À peine cinq minutes plus tard, c’est déjà lui qui profite d’une main de Stéphane Sparagna dans la surface pour remettre les compteurs à zéro en transformant le penalty. Mais c’est juste après la pause que Nivet sort son plus beau numéro. Sur un centre de Grandsir, il fait preuve d’une grande souplesse pour contrôler le ballon entre Sparagna et Tacalfred, avant d’enchaîner pour tromper Zacharie Boucher. Sauf que l’AJ Auxerre n’est pas disposé à se faire marcher dessus. Dans les dernières minutes, Florian Aye arrache la prolongation, et permet à Romain Montiel d’inscrire le but de la victoire à la 112e minute. Le but de Courtet au bout de la prolongation est anecdotique. Ou comment saborder le 650e match professionnel du seul et unique divin chauve.
Lens 2-0 Metz
Buts : Bourigeaud (63e) et Lopez (90e)
Un match qui sent bon le barrage entre le 18e de Ligue 1 et le troisième de Ligue 2 à la fin du mois de mai. Car même s’il y a une division d’écart entre les deux équipes, le niveau des deux adversaires est sensiblement le même. Ce sont d’ailleurs les Sang et Or qui entrent le mieux dans le match. Les opportunités ne sont pas très nettes, mais il y a un vrai monopole du ballon côté lensois. Il faut attendre l’heure de jeu pour que les efforts soient récompensés. Benjamin Bourigeaud surgit à la 63e minute et dissipe le brouillard de Bollaert d’une puissante frappe à ras de terre sur un deuxième ballon. Kawashima est battu. Le plus dur est fait, Lens ne tremblera plus jusqu’à la fin de la rencontre, face à des Messins incapables de réagir malgré l’expulsion de Djiman Koukou. Pire, ils concèdent le but du break dans le temps additionnel. En espérant qu’ils seront un peu plus tranchants en mai prochain.
Par Kevin Charnay