- Ligue 1
- J14
- Toulouse-Marseille (0-2)
L’OM vient à bout de Toulouse en plein ennui
Dans l'ennui du dimanche soir, Marseille s'est difficilement imposé contre Toulouse (2-0), réduit à dix en première période. Un succès acquis en trois minutes, grâce à des buts de Benedetto et Radonjić, contre un très faible TFC. L'OM conserve son statut de dauphin du PSG.
Toulouse FC 0-2 Olympique de Marseille
Buts : Benedetto (76e) et Radonjić (79e) pour l’OM Expulsion : Moreira (41e) pour le TFC
Dans un championnat plus homogène que jamais, ce nouveau week-end morose devait se terminer par un grand écart. Au Stadium, l’affiche promettait presque d’être déséquilibrée. D’un côté, un TFC avant-dernier, plombé par trois défaites d’affilée et pas vraiment transcendé par l’arrivée d’Antoine Kombouaré. Et de l’autre, un OM requinqué par deux succès de rang face à des concurrents à la maison. Verdict ? Dans une rencontre déprimante, Marseille a finalement pris le dessus sur Toulouse (2-0), réduit à dix avant la pause, en plantant deux fois en même pas trois minutes. Et comme il y a quinze jours, c’est encore Payet qui a débloqué la situation.
Steven, le pêché capital
C’est une tradition depuis le début de saison : Marseille a toutes les difficultés du monde pour jouer un match au complet. En plus de Thauvin, toujours blessé, il manquait à Villas-Boas trois éléments défensifs (Álvaro, Ćaleta-Car, Amavi), tous suspendus, pour ce déplacement à Toulouse. « Les absences, toujours en défense, vont faire changer l’équipe de nouveau » , s’était agacé le technicien portugais. Pas un problème pour une charnière de minots (Perrin et Kamara), quasiment jamais inquiétés par les attaquants toulousains en première période. Dans cette partie, c’est l’OM qui prend d’abord les choses en main : Sanson allume la première mèche, Perrin fait briller Reynet et le TFC se fait salement balader. Avant de sortir un peu la tête de l’eau, profitant des espaces laissés sur le côté de Sakai pour lancer les premières incursions. Sans faire trembler Mandanda. Au fil des minutes et des coups de sifflet de M. Letexier, la rencontre tombe dans un rythme déprimant, même si Rongier (18e) et Benedetto (25e) tentent de réveiller un Stadium déjà endormi.
Des deux côtés, le déchet technique est affolant, et coupe systématiquement les timides offensives marseillaises ou toulousaines. Sans cohérence ni projet, Toulouse mise sur les coups de pied arrêtés pour trouver ses grands gabarits. Sans succès. Puis, au beau milieu de cette sieste dominicale, Moreira décide de faire n’importe quoi, c’est-à-dire tacler violemment Sarr au niveau du genou dans son propre camp. Conséquence : l’arbitre est clément et sort une biscotte, puis lui adresse un carton rouge mérité après avoir consulté la VAR (41e). Pas sûr qu’une infériorité numérique toulousaine soit la meilleure nouvelle pour la suite du spectacle.
Deux éclairs dans la déprime
Déjà pas vraiment inspirés, les Toulousains sont encore obligés de faire le dos rond après cette expulsion. A priori, la mission n’est pas impossible pour l’OM : profiter de sa supériorité numérique pour faire craquer la pire défense de Ligue 1. Plus facile à dire qu’à faire. Les Marseillais se cassent les dents sur un bloc regroupé, même si Benedetto et Rongier essaient de faire parler la poudre. Dans ce ronronnement général, le TFC n’est pas loin de réaliser un hold-up, mais Mandanda sort un arrêt réflexe incroyable pour repousser en catastrophe la tête de Sangaré (71e). Comprendre, cette soirée peut mal tourner pour des Phocéens sans idées et surtout guidés par les quelques coups d’éclat de Payet.
Et c’est bien le numéro 10 marseillais qui va enfin faire basculer la rencontre. L’international français récupère le ballon dans l’axe, puis délivre un caviar délicieux pour Benedetto, qui élimine astucieusement Reynet pour ouvrir le score (1-0, 76e). Une délivrance peut en cacher une autre. Dans la foulée, l’OM assomme définitivement Toulouse grâce à deux entrants. Sur le côté droit, Radonjić est bien trouvé par Germain, fait l’amour à Rogel et trompe Reynet pour mettre son équipe à l’abri (2-0, 79e). Son premier pion après vingt-sept apparitions en Ligue 1. En trois minutes à peine, Marseille a fait craquer un TFC sans ambition et toujours avant-dernier, transformant le Stadium en un petit Vélodrome. Suffisant pour sortir vainqueur dans l’ennui le plus total. Et suffisant, aussi, pour récupérer le fauteuil du dauphin. Pas si déplaisant.
Toulouse (4-4-2) : Reynet – Moreira, Isimat-Mirin, Roger, Sylla – Dossevi (Said,82e), Boisgard, Sangaré, Gradel (Leya Iseka, 84e) – Sanogo, Koulouris (Amian, 45e+2). Entraîneur : Antoine Kombouaré.
Marseille (4-3-3) : Mandanda – Sarr, Kamara, Perrin, Sakai – Rongier, Strootman, Sanson (Germain, 75e) – Lopez (Radonjić, 64e), Benedetto (Aké, 87e), Payet. Entraîneur : André Villas-Boas.
Résultats et classement de Ligue 1Par Clément Gavard