- France
- Ligue 1
- 33e journée
- Olympique de Marseille/Brest (1-0)
L’OM, sans folie, sans souci
Grâce à un coup-franc de Cheyrou, Marseille s'impose une nouvelle fois 1-0 face à Brest, qui a attendu d'être mené pour jouer.
Marseille – Brest : 1-0 But : Cheyrou (45e) pour l’OM
Une purge, un hold-up, un match pas maîtrisé, de l’ennui, de la réussite, une victoire étriquée, pas de jeu, un dauphin moisi… Les termes qui reviennent à propos de l’OM sont souvent les mêmes. Encore une fois, contre Brest, cet après-midi, les Marseillais n’ont fait bander personne. Mais encore une fois, ils ont gagné. 1-0, comme souvent. Sans folie, comme toujours. Et alors ? Solide défensivement avec un bon Mandanda dans les cages, Marseille a fait le boulot. Une sixième clean sheet consécutive et un beau coup-franc de Cheyrou lui offrent une victoire qui sent bon la Ligue des Champions. Pour Brest, ça pue la Ligue 2.
Cheyrou, au milieu du vide
Le début de partie est marqué par un bel hommage du trio arbitral à ses collègues du cécifoot : un penalty non sifflé pour une faute de Fanni sur Chafni et deux corners oubliés pour l’OM. Le tout en dix minutes. Les hommes en jaune font donc le spectacle. Les joueurs beaucoup moins. Les Marseillais ont le ballon mais sont gênés par le positionnement très bas du bloc brestois et ne parviennent pas à mettre la moindre vitesse dans le jeu. Morel et Fanni tentent d’apporter le surnombre, sans grand succès. Les rares fois où un espace est trouvé dans la muraille brestoise, la surface est désertée, Gignac décrochant énormément. L’attaquant olympien court beaucoup mais rate absolument tout ce qu’il tente. Résultat, deux tirs en 45 minutes, aucun cadré, c’est le néant. Le néant, jusqu’à cette éclaircie venue de Cheyrou. Sur un coup-franc très généreusement accordé par l’arbitre grâce à un beau plongeon de Romao, le meilleur Olympien de la première période enveloppe son ballon, qui trompe Thébaux à l’aide du poteau. Totalement inoffensif, Brest aura au moins gagné quelque chose dans l’affaire : le trophée du mur le plus pourri de l’année.
L’OM en mode gestion
Quand ton joueur le plus dangereux s’appelle Bernard Mendy, un mec qui porte des gants en avril à Marseille et qui fait des transversales directement en touche, tu es en droit de te poser des questions. Brest s’est visiblement posé les bonnes à la pause. Et a su trouver des réponses. Jamais en position de tir en première période, les Brestois en tentent trois dans les cinq minutes suivant la reprise. Si Touré et Raspentino manquent le cadre, ce n’est pas le cas de Benschop, qui oblige Mandanda à salir son short. Les hommes de Corentin Martins font enfin preuve d’un peu d’ambition dans le jeu et montrent qu’ils savent à peu près jouer au foot. Mais les déchets dans les transmissions ne leur permettent pas d’inquiéter réellement l’OM, qui peut compter sur son gardien pour éteindre les rares incendies, comme sur le bon enchaînement crochet-frappe de Chafni. Offensivement, les Phocéens ne font plus rien. Mendes pense pourtant inscrire le but du break sur un coup-franc de Valbuena, mais il est logiquement signalé en position de hors-jeu. En patron, Marseille gère assez tranquillement les dernières minutes et s’offre une nouvelle victoire. La Ligue des Champions se rapproche.
Par Quentin Moynet