- France
- Ligue 1
- 21e journée
- OM/Valenciennes (2-1)
L’OM respire face à VA
Plus impliqués sans être convaincants, les Marseillais se sont imposés face à Valenciennes (2-1) dans un match décisif au classement. Car si l'OM remonte à la 5e place, VA se morfond encore dans la zone de relégation.
À voir la joie d’André-Pierre Gignac suite à l’ouverture du score, on pourrait croire que l’attaquant marseillais vient d’inscrire le but de l’année. Survolté, Dédé checke tout ce qui bouge, embrasse avec passion et dégueule sa rage à quiconque croise son chemin. Pourtant, APG vient juste de profiter d’une grossière erreur d’Enza Yamissi pour tromper Penneteau. Mais en ces temps de famine comptable, chaque moment d’exaltation est vécu démesurément. Alors Gignac savoure, entend son nom scandé par les 10 000 irréductibles du Vélodrome et pousse ses coéquipiers pour, enfin, reprendre le fil d’une saison aux relents de crise. Et ce soir, face à Valenciennes, la victoire a regagné les rangs olympiens, à l’arrachée. Un îlot de réconfort dans une période de médiocrité.
De l’allant à l’avant
En attendant Brice Dja Djédjé, l’OM sort des couloirs avec son autre recrue. Albert Emon, revenu de son exil corse, prend place aux cotés de José Anigo sur le banc. Effet immédiat ou non, c’est une équipe en 4-5-1 qui se présente pour défier des Valenciennois invaincus depuis 3 rencontres et qui comptent profiter de la mauvaise passe des locaux pour quitter les bas-fonds. Et le début de rencontre semble donner raison à la doublette fraîchement formée. Avec un Valbuena légèrement plus en jambes que face à Monaco, le milieu marseillais contrôle et se procure même, fait rare, de grosses opportunités. Suite à un corner nordiste, Dimitri Payet s’échappe et lance Thauvin dans le couloir droit. Après avoir pris le meilleur sur son vis-à-vis, le jeune attaquant se présente face à Penneteau, mais prouve que l’instinct du buteur ne l’habite pas encore. Dans la foulée, P’tit Vélo et Gignac combinent par deux fois, sans plus de réussite. Et si les offensives de l’OM sont plus tranchantes, sa défense ne rassure toujours pas. Masuaku n’a de cesse de harceler le revenant Fanni, tandis que Waris se débat comme un beau diable au milieu de la paire Nkoulou-Mendes. Sans franchement inquiéter, VA revient peu à peu dans la partie jusqu’à ce qu’Enza Yamissi se décide à plomber la première demi-heure. D’une passe en retrait mal assurée, le milieu offre à Gignac l’opportunité de battre facilement Penneteau (31e). Rarement devant au tableau d’affichage ces derniers temps, l’OM accueille le cadeau avec délectation. Mais ne sait pas encore qu’il va être lâché par l’un de ses plus fidèles.
Thauvin rattrape Mandanda
À force de pointer le bout de sa coupe incroyable sur le côté gauche, Masuaku relance VA et les doutes olympiens. Après une énième tentative de débordement sur cet ancien colosse de Rod, le Français rate son centre, mais trouve le premier poteau de Steve Mandanda. Intraitable dans la difficulté, le portier marseillais faillit cette fois-ci à sa tâche et coûte à son équipe une égalisation dont elle se serait bien passée (37e). Affaibli par la boulette, l’OM entame la seconde mi-temps avec la fébrilité de l’effectif meurtri. Pourtant sans génie, VA insiste sur cette arrière-garde et s’installe dans le camp adverse. Une pression stérile qui va se voir sanctionner par l’infatigable Florian Thauvin. Jusqu’alors maladroit et contrarié dans ses dribbles, l’espoir profite d’une ouverture de Valbuena côté gauche pour accélérer et décocher une mine en direction des filets (63e). L’OM repasse devant sans dominer, mais qu’importe. Car malgré les vaines tentatives nordistes durant la dernière demi-heure et une tête presque fatale de Waris (92e), les Olympiens décrochent 3 points encore inespérés en début de semaine. C’est pas très bon, mais ça nourrit son homme.
Par Raphael Gaftarnik