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- Francfort-Marseille (2-1)
L’OM rechute à Francfort
Battus 2-1 à Francfort, les Marseillais sont derniers du groupe D. Mais peuvent encore se qualifier.
Francfort 2-1 Olympique de Marseille
Buts : Kamada (3e), Kolo Muani (27e) pour l’Eintracht // Guendouzi (21e) pour l’OM
L’éclaircie aura été de courte durée, et les deux victoires face au Sporting semblent déjà loin. De nouveau battu par l’Eintracht Francfort (2-1), après la défaite 1-0 au Vélodrome, l’Olympique de Marseille est dernier de son groupe D avec six points, contre sept pour le Sporting et Francfort, et huit pour Tottenham. Si rien n’est fait dans cette poule très serrée, l’OM a gâché une belle cartouche au Deutsche Bank Park. Après avoir globalement dominé la rencontre, les Phocéens se sont inclinés sur deux éclairs allemands. Le manque de réalisme aperçu en seconde période face au Sporting, et samedi dernier contre Lens, a de nouveau coûté cher aux Marseillais, qui n’ont pas fait sauter la banque. Et qui ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Il faudra battre Tottenham mardi pour s’assurer un avenir européen, quel qu’il soit.
Golazo pour Guendouzi, plat du pied pour Kolo Muani
Dans la fournaise du Deutsche Bank Park, les Marseillais n’ont pas eu besoin de l’ambiance assourdissante pour prendre un gros coup derrière la tête d’entrée : leurs errements du début de match ont suffi, lorsque Ndicka a trouvé Kamada à l’entrée de la surface, d’une passe venue transpercer le bloc olympien dans la largeur. Deux touches de balle plus tard, le Japonais avait ouvert le score, après trois petites minutes de jeu (1-0, 3e). De quoi bien se compliquer la tâche pour des Marseillais dominateurs, mais en panique à chaque contre allemand. Conquérants offensivement, fébriles défensivement, les Olympiens ont réussi à revenir grâce à une sublime volée de Guendouzi, merveilleusement servi par Mbemba (1-1, 21e). Un petit miracle, quelques minutes après une balle de break manquée d’un rien par Götze. Mais le répit a été de courte durée. Six minutes plus tard, l’Eintracht transperce de nouveau l’OM après une perte de balle de Guendouzi, dans le rond central. En trois passes, Kolo Muani, après un solide une-deux avec Götze, se retrouve face à Pau Lopez pour l’ajuster (2-1, 27e). Cruel pour l’OM, qui dominait les débats même sans se créer d’occasion, en dehors d’une frappe d’Harit trop croisée (11e). Le Marocain, de nouveau remuant, a aussi été à l’origine d’un centre de Tavares dévié héroïquement en corner par Smolcic, tout proche du but contre son camp. À défaut d’inquiéter Trapp, l’OM a alors haussé le ton physiquement, à l’image de la sortie très musclée de Veretout sur Lindström juste avant la pause pour envoyer un message : non, les hommes de Tudor n’ont pas déposé les armes. La volée d’Harit, claquée en corner par Trapp, juste avant la pause est venue le confirmer.
Sánchez, rare éclaircie
De l’envie, et des regrets. Voilà le cocktail de la suite de la soirée marseillaise à Francfort. Plus dominateurs encore qu’en première période, les hommes d’Igor Tudor se sont installés dans le camp de l’Eintracht pour y dicter leur loi. Mais leur maladresse dans le dernier geste a réduit à néant leurs temps forts. Alexis Sánchez a bien failli égaliser d’une merveille de lob, sur un des longs ballons dont il a hérité (57e), avant de pousser Trapp à l’envolée sur coup franc (59e). Mais c’est à peu près tout. Trop souvent, les centres ne sont pas arrivés pas à destination. Et quand c’était le cas, aucun Olympien n’est venu les couper. Igor Tudor a alors décidé de réagir, en lançant Ünder pour dynamiter tout cela. En vain. L’OM a alors commencé à reculer et à abandonner un peu le ballon, à défaut de savoir quoi en faire. Mais tout était trop lent, trop brouillon face à un Eintracht qui attendait patiemment son heure, conscient des failles défensives du soir côté olympien. Quand Tavares a (enfin) réussi à faire parler sa vitesse, sa frappe lointaine est venue mourir dans le petit filet (77e). Le dernier quart d’heure a toutefois tourné peu à peu à l’avantage de l’Eintracht, de nouveau menaçant. Et s’il y avait eu un quatrième but dans cette rencontre, il aurait sûrement été pour les Allemands. Patients et rigoureux, portés par le vacarme assourdissant du Deutsche Bank Park, les hommes d’Oliver Glasner n’en ont pas eu besoin. Grâce à leur nouvelle victoire face à l’OM, ils s’offrent ainsi une finale à Lisbonne, pendant que l’OM jouera la sienne au Vélodrome face à Tottenham.
Eintracht Francfort (3-4-3) : Trapp – Jadik, Smolcic, Ndicka – Dina Ebimbe (Alidou, 79e), Kamada, Sow, Lenz (Pellegrini, 45e)- Lindström (Rode, 67e), Kolo Muani (Borré, 79e), Götze. Entraîneur : Oliver Glaner.
Olympique de Marseille (3-4-2-1) : Lopez – Gigot (Kolašinac, 60e), Balerdi, Mbemba – Tavares, Veretout, Rongier, Clauss (Luis Suárez, 86e) – Harit, Guendouzi (Ünder, 60e) – Sánchez. Entraîneur : Igor Tudor.
Par Adrien Hémard-Dohain, au Deutsche Bank Park