- Ligue 1
- 3e journée
- Ce qu'il faut retenir
L’OM passe au jaune
Élie Baup continue sa remise en forme et celle de son nouveau club, l'OM. Avec une troisième victoire en trois matches, les Olympiens sont tranquillement installés en tête de la Ligue 1. Derrière, Lille et le PSG traînent déjà.
Marseille, l’été indien
Trois matches de championnat, trois victoires, Gignac qui plante des buts, Joey Barton qui déclare son amour pour le club sur Twitter, Jordan Ayew et sa crête, Mandanda toujours invaincu, bref, tout marche dans le Sud de la France, alors que l’effectif rétrécit chaque semaine comme neige au soleil. Après les départs d’Azpilicueta et de Diarra, c’est M’Bia qui devrait prendre la direction de QPR. Élie Baup et son effectif taille S continuent malgré tout de faire le métier. Sans être vraiment géniaux, les Marseillais réussissent l’essentiel : gagner. En déplacement chez le champion de France montpelliérain, les Olympiens ont attendu la faille pour s’offrir le scalp des hommes de René Girard. Une perte de balle de Congré, un contre d’Amalfitano, une frappe de Gignac, un raté de Jourdren et ça fait trois points. Comme quoi, le football, c’est simple. Suffit d’avoir onze joueurs, pas plus. Cet OM-là vient quand même de l’emporter deux fois en deux déplacements.
Paris, l’ennui mortel
Trois matches, trois matches nuls, deux buts marqués, pas de jeu collectif, des compositions hasardeuses, un coaching incompréhensible, des latéraux timorés, ce PSG semble encore moins bon que son prédécesseur. Pis, il ne ressemble à rien. Contre un non moins défensif, mais excellent Bordeaux au Parc des Princes, les Franciliens ont encore raté leur match du dimanche soir. À force de passer systématiquement par l’axe et l’aimant Ibrahimović, le PSG s’est heurté au mur des trois défenseurs centraux mis en place par Francis Gillot. Pendant 90 minutes, les Parisiens se sont englués dans leur jeu trop axial. Ouais, on s’est fait chier et les oreilles de Carlo Ancelotti commencent à siffler. Huit mois après son arrivée, l’Italien n’a toujours pas trouvé la bonne formule. Certains entraîneurs français n’ont pas eu autant de temps pour mettre en place quelque chose. À un moment, Carlo, il faut le rendre, le totem de l’immunité.
Valenciennes, Sanchez et bien assis
Bizarre de voir Valenciennes en haut du classement. Pourtant, les Nordistes viennent de prendre sept points sur neuf durant les chaleurs du mois d’août. Aujourd’hui, ils sont à la hauteur de Lyon. Daniel Sanchez a eu du mal à se mettre en route l’an dernier, cette année il ne perd pas de temps. Samedi, c’est Ajaccio qui s’est fait fesser dans le Nord (3-0). Même le tricard Samassa a claqué son petit but. Comme la recrue Nery, en provenance de Saint-Étienne. Comme quoi, sans argent, mais avec une certaine philosophie de jeu, on peut se faire plaisir. Pour le moment, l’ensemble tourne bien et le retour dans l’effectif de Carlos Sánchez devrait amener une lame de plus dans l’entrejeu.
Saint-Étienne, propre et sans bavure
Battu par Lille et Toulouse, Saint-Étienne affichait un beau zéro pointé avant cette troisième journée. Il n’en fallait pas plus aux hommes de Christophe Galtier pour se réveiller. Et le réveil a été violent. Notamment pour Brest qui est reparti du Forez avec quatre buts dans le buffet. Avec un Romain Hamouma monté sur 100 000 volts, les Stéphanois ont désagrégé la défense bretonne à chaque accélération. Et comme tout semblait sourire aux Verts, le match était déséquilibré. Porté par un milieu très en jambe (Lemoine, Alonso, Clément), Sainté a redressé la barre après des débuts difficiles. Décidément, ça joue pas mal au football dans cette Ligue 1, mine de rien.
Par Mathieu Faure