- Ligue 1
- J33
- OM-Bordeaux (0-0)
L’OM ne calme pas le Vélodrome
Un match nul de A à Z. L’OM et les Girondins de Bordeaux ont livré un triste match au Vélodrome dimanche soir, dans une ambiance particulièrement hostile aux locaux, qui ne gagnent toujours pas à domicile. La fin de saison sera longue pour Michel.
Olympique de Marseille 0-0 Girondins de Bordeaux
Des banderoles hostiles – dont certaines particulièrement sexistes – à la direction, des pancartes parées de dessins de chèvres à l’intention des joueurs… Si cela fait bien longtemps que le Vélodrome est hostile aux joueurs de Marseille sur le plan sportif, ce soir, il l’était également au niveau des supporters. De plus en plus proche de la porte de sortie, Michel sait que ce n’est pas au douzième homme, à l’agonie depuis six mois, qu’il faut demander un petit effort, sinon aux onze autres, ceux qui foulent les pelouses de Ligue 1 chaque fin de semaine. « Contre Bordeaux, il faudra des super hommes » , avait prévenu l’Espagnol en conférence de presse d’avant-match. Pourtant, ce sont bien des joueurs aussi banals qu’à l’accoutumée qui recevaient les Girondins ce dimanche. Seuls les noms – ceux de Diarra, Diaby et Nkoudou pour les sortants, Silva, Isla et Sarr pour les entrants – ont changé par rapport à la défaite de la semaine passée à Bastia. Pour le reste, la clique de Michel a appliqué le plan de jeu habituel en s’installant dans le camp adverse en essayant de passer par les ailes pour centrer ou repiquer avant de frapper, avec la même efficacité que d’habitude.
Les contres, ennemi juré de l’OM
Et le même point faible, les contre-attaques adverses. Le technicien ibère de l’OM donne parfois l’impression de laisser le sort de son équipe entre les mains de la chance. Car plus les semaines passent, plus il apparaît comme évident que ce point précis est à l’origine des plus grands déboires défensifs marseillais. Cela s’est vu à Bastia et vérifié dès la première mi-temps contre Bordeaux. Malgré une nette domination (stérile), l’OM n’est pas loin de concéder l’ouverture du score des pieds d’Ounas au quart d’heure de jeu et surtout à la 41e, quand le jeune Bordelais humilie l’arrière-garde adverse, avant de se heurter à la barre d’un Mandanda complètement battu par le missile qui vient de lui être adressé. Dans les deux cas, les exploits d’Ounas sont précédés de transmissions rapides, de longs ballons, utilisés par les hommes de Ramé afin de ne pas laisser le temps au bloc phocéen de se replier.
La friabilité défensive de l’OM cache pourtant un travail intéressant devant, avec un pressing et une ligne de récupération hauts qui permettent à l’OM de se montrer menaçant dès l’entame de match par le biais de Thauvin, dont le centre trouve Bouna Sarr qui oblige Prior à détourner tant bien que mal le ballon en corner (4e). Principal acteur offensif marseillais pendant la première heure de jeu, Thauvin s’illustre également sur coup franc (28e) et dans le jeu. À la demi-heure de jeu, il faut un excellent Prior pour arracher le 1-0 des pieds du joueur prêté par Newcastle. C’est toujours comme ça avec l’OM. Toujours « presque » , jamais bien loin. Mais au bout du compte, marquer un but s’avère être toujours aussi difficile.
Après la barre, le poteau pour Bordeaux
Ça le devient encore plus lorsque les Girondins de Bordeaux haussent le ton. Plus agressifs sur le porteur, un cran plus haut dès l’entame du deuxième acte, les visiteurs se procurent plusieurs occasions nettes entre la 45e et la 60e, dont une frappe étrange de Yambéré et une autre de Poko qui heurte le poteau suite à un cafouillage improbable dans la surface à l’heure de jeu. Retranché dans son camp, l’OM se retrouve logiquement dans le rôle de l’équipe qui contre. Bouna Sarr profite de sa vitesse pour se présenter aux abords de la surface girondine, mais foire sa conduite de balle au dernier moment et facilite l’intervention de Guilbert dans ses pieds (54e). Thauvin remplacé par Nkoudou à la 63e, c’est d’ailleurs sur le côté de Sarr que penche l’attaque olympienne. Contres ou attaques placées se jouent toujours sur le jeune attaquant qui cherche tantôt Cabella, tantôt le débordement pour centrer, tantôt les deux, comme à la 68e. Après avoir combiné avec l’ancien du MHSC, le joueur formé à l’OL et Metz centre au point de penalty et il faut une très bonne intervention de Guilbert pour que Fletcher n’en profite pas. L’OM y était presque. Encore et toujours…
Un point, c’est tout
Le dernier quart d’heure est plus décousu. Les sorties de Lucas Silva et Crivelli, couplées aux entrées de Batshuayi et Jussiê contribuent au changement de la physionomie de la partie. Le ballon circule moins au milieu de terrain, et les deux équipes se rendent les coups par longs ballons interposés. D’énormes trous apparaissent dans l’entrejeu, les contres fleurissent, pas les occasions. À la 80e, les organismes semblent cuits. Les fautes se multiplient et hachent le jeu pendant que l’horloge tourne et éloigne chaque seconde un peu plus les trois points des deux formations, qui ne les méritent de toute façon pas forcément. Jussiê tente bien d’arracher deux points supplémentaires d’une frappe contrée des 25 mètres (84e), mais en vain. Fletcher lui répond une minute plus tard avec le même résultat. 0-0, score final. Le nul est aussi triste que logique. Les deux équipes se valent, et c’est pour ça que seuls trois points les séparent au classement. L’OM ne gagne toujours pas à domicile, mais il faut voir le côté positif. Avec 40 unités, le maintien s’approche. Pas de quoi satisfaire des supporters dont la colère finit par être étouffée par la sécurité du stade Vélodrome à la 90e…
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar William Pereira