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L’OM n’a plus le temps

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L’OM n’a plus le temps

C'est une équipe marseillaise sous pression qui s'apprête à recevoir, ce soir, un promu sans complexes. Si la pression qui pèse sur les épaules phocéennes est énorme, la victoire semble impérative pour ne pas gâcher définitivement la saison. Mieux, grâce à un calendrier favorable, un succès pourrait lancer la saison des joueurs de Didier Deschamps.

Vraie tradition, vrai cliché, le Pastis est plus qu’une simple boisson. C’est aussi le baromètre qui mesure la pression sportive et médiatique du côté de la Canebière. Quand le moral des troupes de l’OM est au beau fixe, l’arôme et la douceur de l’anis viennent caresser le palais et humidifier la bouche bavarde de supporteurs heureux ça et là à travers les cafés du Vieux Port. Comme souvent, c’est quand tout va mal que les choses se gâtent. Exit l’exquise sensation de rafraichissement, exit l’eau, exit le verre, la bouteille se vide au goulot, et la biture est violente. Vite, il faut boire, boire pour oublier, boire pour ne plus parler ou alors ne plus se souvenir. En ce moment, sous les yeux faussement affligés de la Bonne Mère, les verres sont aussi vides que les batteries des joueurs de l’OM. A défaut d’une prière lancée là-haut, certains jettent une bouteille à la mer. Un appel à l’aide qui pourrait bien avoir été entendu. Cette fois-ci, la bienfaitrice n’est pas perchée sur un piton calcaire mais sagement placée dans son bureau parisien. Après un début de saison chaotique, les joueurs de Didier Deschamps peuvent remercier la LFP : six de leurs sept prochains matchs se joueront face à des adversaires largement à leur portée. De quoi faire taire certains bavards et remettre les pendules à l’heure. Reste à savoir si les Marseillais en sont capables.

Bonnet d’âne

On évoque souvent, à tort et à travers, la pression que subissent les joueurs de l’Olympique de Marseille. Depuis dimanche, et une défaite aussi logique que douloureuse lors de l’Olympico, cette pression est devenue invivable. Du croissant du matin à la tisane du soir, en passant par les cacahuètes de l’apéro, l’actualité du onze phocéen est sur toutes les lèvres. Sur celles de ses adeptes, comme sur celles de ses détracteurs. Aujourd’hui, l’actualité de l’OM, c’est un indigne statut de bonnet d’âne de la Ligue 1. Une situation totalement inimaginable à l’orée de la saison 2011-2012, dans laquelle les joueurs de Didier Deschamps se sont mis seuls, comme des grands, en jouant comme des petits. Si les Phocéens sont relativement peu inspirés devant, c’est une nouvelle fois par leur naïveté défensive que les ouailles de Didier Deschamps se sont distingués face à l’Olympique Lyonnais. Les carences, défensives ou offensives, physiques et mentales, sont abyssales, les maux douloureux et les solutions peu évidentes. Mais au soir d’un match crucial pour la suite de la saison, l’enjeu n’est pas là. Aujourd’hui plus que jamais, l’Olympique de Marseille vit dans l’urgence. Constamment scruté par les observateurs, le niveau que les coéquipiers de Steve Mandanda afficheront ce soir ne captive que très peu les principaux intéressés.

Sous-pression

L’opération du soir est comptable, mentale et d’autant plus périlleuse qu’elle devra se faire à domicile, face à des supporters plus motivés à l’idée de siffler un raté de Djimi Traoré qu’à s’amouracher d’une touche longue d’Azpilicueta. Cette urgence de résultat, Didier Deschamps la connaît. Selon lui, il n’est même pas nécessaire de la souligner auprès du groupe. Conscient des difficultés actuelles de son équipe, l’entraîneur phocéen avoue toutefois qu’il souhaite privilégier la cohésion de son équipe dans cette situation difficile : « Nous n’avons joué que six journées, il reste encore pas mal de matchs. Cette place de lanterne rouge n’est pas symbolique, cette place, c’est notre réalité. Je ne suis pas là pour faire des cadeaux, mais je ne veux perdre personne dans le groupe. Je ne m’attends pas à ce que le public nous accueille avec des fleurs. De même, je n’ai pas besoin de dire aux joueurs qu’il y a obligation de résultat » . C’est donc cette confiance qu’il faudra retrouver face à un promu bluffant. Vivement touché par la situation du club, le capitaine phocéen Steve Mandanda insiste sur l’importance de la performance collective par rapport à la performance personnelle : « Je m’en fous de prendre un but casquette tant que l’on gagne. Il va falloir s’appuyer sur le groupe, pas que chacun fasse son petit numéro » .

Si contre Lyon, même médiocre, la défaite pouvait être considérée comme logique, il est difficile pour les Marseillais d’envisager autre chose que les 3 points contre le promu Evian, qui sera de surcroît privé de son maître à jouer Jérôme Leroy. Pas de complexe d’infériorité envisageable, pas de possibilité se cacher une nouvelle fois. Certes, les Haut-Savoyards ont tenu en échec Bordeaux et surtout le Paris Saint-Germain, mais l’occasion de se refaire la fraise est trop belle pour les Marseillais.

L’OM n’est pas mort, vive l’OM

Avec des si, il paraît que Souleymane ferait du ski au Sénégal. Le fait est qu’avec une victoire ce soir, les Marseillais pourraient, en plus de s’enlever une sacrée épine du pied, se lancer dans une remontée aussi folle que probable. Après Evian, ce sont Valenciennes, Brest, Toulouse, Ajaccio, Dijon et Nice qui se dresseront sur la route du vice-champion de France en titre. Des rencontres abordables en perspective donc, pour des Marseillais qui, s’ils retrouvent un brin de confiance, pourraient profiter des prochaines semaines pour “faire une série”. La confiance, le mot est sur toutes les lèvres, mais ce sont une nouvelle fois celles de Deschamps qui l’expriment le mieux : « L’important, c’est de garder confiance. Quand il y a un manque de confiance, le rendement est inférieur de l’ordre de 50% » . 50% de mieux que l’OM de maintenant, ce n’est pas forcément flamboyant, mais c’est déjà pas mal pour une équipe qui, selon son capitaine, a tiré un trait sur le titre : « Le titre, on va l’oublier complètement. Si j’en parle, vous allez dire à raison que je me fous de votre gueule. On a de la chance de jouer mercredi, ça ne nous laisse pas le temps de cogiter » . C’est donc pour les points, la confiance, et pour rendre le goût de la boisson du soir un peu moins âpre que les Marseillais iront chercher la victoire ce soir. Contrairement au Pastis, le football champagne peut attendre.

Swann Borsellino

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Targhalline : « Je n’avais pas d’autre choix que de réfléchir plus vite »
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