- France
- Ligue 1
- 24e journée
- Rennes/Marseille (1-1)
L’OM moribond malgré Ocampos
Dans une rencontre plutôt frileuse, le Stade rennais et l'Olympique de Marseille se séparent sur un match nul à deux visages (1-1). L'OM prend un point et peut remercier son nouveau camarade, Lucas Ocampos.
O. Toivonen (26′) pour Rennes , L. Ocampos (58′) pour Marseille.
Comme lors d’une soirée beaucoup trop arrosée dont on a totalement oublié les péripéties, il y a des matchs dont on aimerait ne pas se rappeler. Des matchs sans fonds de jeu réel, sans idée directrice, ni même de bonnes intentions. Ce match, c’est un peu celui que vient de proposer l’OM à ses supporters. Dans le stade de la route de Lorient résonnant comme la mort, les hommes de Marcelo Bielsa ont fait le coup de la panne. Une nouvelle fois. Apathiques, les champions d’automne ont dû s’en remettre à leur nouvel arrivant, Lucas Ocampos, pour se réveiller de son coma éthylique. Un résultat nul forcément décevant pour les deux équipes au point de vue comptable, quoique ce point à l’extérieur est une première pour Marseille depuis la mi-décembre. Une légère joie pour Marseille donc. Légère.
Ambiance morose
Dans cette rencontre qui rappelle l’élimination de l’OM en Coupe de la Ligue, Marseille peine à prendre ses marques. À l’image de Marcelo Bielsa, bien emmitouflé dans sa doudoune, les Phocéens voient un premier coup franc de Pedro Henrique causer un léger frisson dans la défense. C’est repoussé par Steve Mandanda. Pas en reste, le Brésilien réchauffe l’atmosphère en s’infiltrant au cœur de la défense visiteuse pour retenter sa chance. C’est au-dessus, ce qui n’empêche pas Mandanda d’invectiver ses camarades. C’est flagrant, l’OM ne parvient pas à se créer une situation offensive correcte. Tout le contraire de ses adversaires qui profitent habilement des quelques contres et n’hésitent pas à presser haut le porteur de balle. Pire, puisque peu à peu, Marseille laisse la possession aux Rennais. Romain Alessandrini se laisse bouffer par un grand pont, mais Steven Moreira n’est pas Paul-Georges Ntep, sur le banc pour l’occasion. Pas grave, Rennes est en jambes et le fait savoir, en deux passes et une frappe. Sur la longue ouverture de Sylvain Armand, Vincent Pajot remet astucieusement de la tête vers son buteur en manque de confiance, Ola Toivonen. Incapable de marquer depuis le 29 novembre dernier, le Suédois contrôle et arme une frappe violente, sur laquelle Steve Mandanda ne peut rien (27e). Par son sixième pion en Ligue 1, ce Scandinave vient une nouvelle fois chahuter le mental olympien, porté disparu depuis la nouvelle année. Marseille ne répond plus, Giannelli Imbula opte pour les obstructions grossières à défaut des roulettes offertes en début de saison. André-Pierre Gignac privilégie les pigeons aux filets bretons. De l’autre côté, même Sylvain Armand se permet une petite folie offensive. On frise l’insulte au football. Marcelo, c’est l’heure de faire chauffer les cordes vocales.
La grinta Ocampos
« Je pense que nous avons su élever notre niveau d’engagement aujourd’hui. C’est sûrement ce qui a surpris l’OM : notre agressivité. » À la sortie du premier acte, Vincent Pajot souligne parfaitement la qualité de son collectif : la dalle. De quoi rendre El Loco complètement dingue et le pousser à effectuer son premier changement estampillé Argentine. Lucas Ariel Ocampos effectue sa première sous ses nouvelles couleurs, Alessandrini sort. De quoi amener un nouveau souffle. Florian Thauvin tente une frappe lointaine en soliste, c’est dehors. L’ancien Grenoblois récolte tout de même une tape amicale d’APG. L’envie est de retour, et le nouveau protégé de Bielsa veut tout de suite montrer ce qu’il vaut. Sur un corner frappé mollement par l’invisible Payet, le gamin de Quilmes attaque sa balle et dévie avec malice le cuir dans la cage de Benoît Costil (60e). L’OM s’est réveillé, mais l’OM doit faire attention à la menace d’une gueule de bois avec l’entrée de Paul-Georges Ntep. À l’entrée du dernier quart d’heure, les deux équipes s’observent. Morel envoie du petit bois sur Toivonen. Il y a du stress, comme le prouve cet échange plutôt musclé entre Payet et Thauvin. Comme le prouve ce coup de poing de Mario Lemina sur Toivonen, décidément martyrisé. C’est un rouge bien bête pour la crête blonde. Mais c’est hélas symptomatique du malaise marseillais.
⇒ Résultats et classement de L1
Par Antoine Donnarieix