- France
- Ligue 1
- 8e journée
- Lorient/OM (0-2)
L’OM l’emporte sans jouer à Lorient
Match du samedi après-midi et jolie opération comptable pour l'OM. Vainqueurs contre le cours du jeu - sur le score de 2-0 - d'une équipe lorientaise pas récompensée de ses efforts, les Marseillais recollent à la tête de la Ligue 1.
Lorient – Marseille : 0-2 Buts : Valbuena (58e) et Ayew (92e) pour l’OM.
Auteur d’une prestation très convaincante dans le jeu contre Saint-Étienne, peut-être la plus aboutie de la saison, les Marseillais se voyaient offrir cet après-midi un déplacement au Moustoir, contre une équipe qui ne ferme jamais le jeu, bien au contraire. De quoi confirmer les promesses collectives entrevues en milieu de semaine, s’asseoir sur le podium et valider un début de saison au profil costaud. Voilà pour l’édifice théorique. Et comme souvent, la réalité fut toute autre. Passablement dominés dans le jeu par une équipe lorientaise inspirée mais peu réaliste, les Marseillais l’ont finalement emporté sans jouer et contre le cours du jeu sur un coup franc de Valbuena et un but d’André Ayew dans les arrêts de jeu. Les progrès offensifs entrevus cette semaine ont donc été laissés au Vélodrome. Pas grave, après cette rencontre, l’OM est leader ex-aequo de la Ligue 1. Mais il faudra faire beaucoup mieux mardi prochain à Dortmund.
Le fest-noz improductif des Merlus
Lorient combine et multiplie les séquences plaisantes, alors que l’OM joue bas en début de rencontre. Appliqués dans leurs enchaînements, costauds dans leurs interventions, les Merlus sont bien dans cette ambiance fest-noz et le font savoir : Aboubakar, Monnet-Paquet et Jouffre s’amusent dans une défense marseillaise amorphe. En vain. Le premier coup franc de Jouffre trouve une tête marseillaise, le second une jambe dans le mur. Pelé et Guerreiro combinent à merveille, les centres se multiplient avant que Lautoa ne dégaine des vingt-cinq mètres. Une jolie frappe sans histoire. Vous l’aurez compris : dominateurs, les Merlus bouffent la feuille en ce début de rencontre. Et l’arbitre ne les aide pas. Lorsque Aboubakar s’écroule au contact de Mendes dans la surface, Olivier Thual ne bronche pas. Du coup, lorsque quelques minutes plus tard, Jouffre se retrouve lancé côté gauche, il cherche le pénalty, se laisse tomber tout seul et prend son jaune. Sale histoire. Mendes manque de peu d’ouvrir le score contre son camp et l’OM continue de réciter le texte d’une équipe absente, le texte de l’équipe qui n’y est pas. Mais la frappe de Valbuena qui effleure le poteau d’Audard peu avant la mi-temps est là pour rappeler que dominer sans marquer est toujours un pari douteux.
Le coup de poignard de Valbuena
Comme un symbole, c’est une action individuelle de l’absent Jordan Ayew qui sonne la révolte marseillaise en début de seconde période. À l’entrée de la surface, le Ghanéen enroule une jolie frappe. Elle trouve les poings d’Audard. Une bonne idée pour entrer dans son match, la 50e minute approchant. Lorient retrouve néanmoins vite sa mainmise sur la rencontre et donc ses occasions ratées. Pelé loupe un contrôle dans la surface avant que Jouffre ne dévisse sa frappe. Et comme souvent lorsqu’une équipe ne concrétise pas face au plus fort, elle finit par céder sur un coup de poignard. À l’heure de jeu, Valbuena enroule un joli coup franc aux abords de la surface et trompe Audard. Un but à zéro passe, mais un but quand même. Marseille mène donc 1-0 sans avoir commencé à jouer. Très fort. Les Merlus repartent à l’abordage, au courage, et Pelé et Jouffre, très bons cet aprem, multiplient les frappes. Sans succès. Pire encore, Ayew lancé seul dans la profondeur face à Audard double la mise dans les arrêts de jeu. Les hommes de Christian Gourcuff pourront nourrir de gros regrets. Les Marseillais confirment qu’ils ne sont toujours pas capables d’enchaîner les grosses partitions.
Par Antoine Mestres