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L’OM, le miracle n’a pas eu lieu

Par Mathieu Faure
L’OM, le miracle n’a pas eu lieu

L'OM voulait y croire. Le club caressait l'idée qu'il existait encore un espoir de remonter deux buts aux Munichois. Au final, Marseille a encore perdu (2-0) et sort de la Ligue des Champions avec une gueule de bois

Bayern Munich – Olympique de Marseille : 2-0Buts: Olic (13e et 37e) pour le Bayern.

1991, Queen sortait son album The miracle. Pas forcément le meilleur disque du quatuor anglais, mais un opus costaud. Et force est de constater que c’est le genre de message qui inondait les tronches marseillaises au coup d’envoi. Croire au miracle. Démâtés à l’aller (0-2), dans un Vélodrome boudeur, les hommes de Didier Deschamps n’avaient pas le choix. Il fallait un peu de divin pour espérer valider le ticket pour les demi-finales. Et puis l’OM à Munich, il y a forcément un côté mystique dans l’affaire. Sans Diarra et Diawara, Deschamps aligne une équipe résolument offensive avec un quatuor Rémy-Valbuena-Brandao-Ayew. Amalfitano est en jogging sur le banc. Côté Bavarois, petite surprise, Mario Gomez est sur le banc, c’est Ivica Olic qui squatte le front de l’attaque. Arjen Robben n’est pas de la sauterie non plus. Pis, l’Ukrainien trappeur, Anatoly Timochtchouk, est du XI de départ. Ça frôle l’irrespect. 90 minutes plus tard, l’OM valide un dixième match sans victoire (0-2) et sort de la C1 avec un sentiment d’impuissance…

On s’attendait à ce que l’OM commence fort, les hommes de Didier Deschamps devant immédiatement monter à l’abordage. De ce côté là, on n’a pas été déçu. D’ailleurs, sur une magnifique percée de Cheyrou dans la surface bavaroise, Morel se retrouve en bonne position pour reprendre le cuir. Le latéral gauche voit sa frappe stopper par un Neuer en mode Thierry Omeyer. Sur le contre, Ribéry embarque les 3/4 de la défense olympienne et régale Olic, seul au six mètres cinquante. Le Croate ne s’embarrase pas de détails et envoie la gonfle dans les ficelles. Marseille a raté son occase en or. Le Bayern est impitoyable. Pourtant, l’OM ne renonce pas. Sur une belle montée de Valbuena, M’Bia place une belle frappe du plat du pied en dehors de la surface. Neuer s’envole. Comme sur un poster Onze Mondial. Hormis le contre meurtrier, les Marseillais sont parfaitement rentrés dans le match. Mais quand les Allemands accélèrent, Mandanda veille au grain. Comme sur les trois frappes enchaînées de Kroos, Olic et Timochtchouk. Le portier olympien est chaud comme une baraque à frites. Depuis quelques minutes, la cage de l’OM est assiégée. Ça vient de partout. Et quand Steve Mandanda n’y est pas, c’est le montant qui fait obstacle sur un missile de Kroos. C’est du n’importe quoi. Les Bavarois tirent avec une cadence frôlant l’indécence. Et sans surprise, les locaux doublent la marque, toujours pas Olic. Sur une nouvelle contre-attaque emmenée par le duo Alaba-Ribéry, l’Autrichien décale Olic, encore seul, qui crucifie Mandanda. 2-0. C’est torché. Incident de séance, Müller se blesse. Rafinha ramène son brushing sur le pré. Pas le genre de chose à troubler la machine allemande.

Une seconde mi-temps tranquille, tranquille

La Dèche l’a bien compris. Morel n’a pas le niveau. L’ancien Lorientais est sorti à la pause. Amalfitano enlève son survêtement et ramène ses Adidas sur le pré. Tactiquement, ça donne Azpilicueta à gauche, Fanni à droite et M’Bia dans l’axe. Avec six joueurs offensifs, l’OM veut sauver l’honneur. Pourtant, il faut encore un grand Mandanda pour empêcher Ribéry d’en claquer un troisième sur une balade côté droit. Le numéro 7 munichois est injouable. Clairement. Après une bonne heure de jeu, le rythme redescend d’un ton. C’est le moment idéal pour faire rentrer Kaboré. Histoire de saloper le beau jeu. Et comme par magie, Brandao est à une tête cadrée de réduire le score. Sauf que c’est Brandao, et que c’est à côté. Mais quand même. On y a cru. En revanche, outre la réussite du Brésilien, le rythme s’est également fait la malle. On attend sagement la fin du match. On fait tourner. Mario Gomez vient se mettre en forme pour un petit quart d’heure. André-Piere Gignac aussi. C’est beau, le footing collectif. Le Bayern gère. Sans forcer.

Finalement, l’OM sort de la compétition en ayant subi deux défaites presque logiques. Autant, les Marseillais pouvaient nourrir des regrets sur le match aller, sur le retour, il n’y avait pas photo. Le Bayern a plié le match en trente minutes sous l’impulsion d’un génial Franck Ribéry et d’un Olic tranchant. Sans un grand Mandanda, la valise RTL était proche. L’OM sort de la Ligue des Champions par la petite porte. A Munich. Là où le club a tant rêvé. L’an prochain, pour les vingt ans du titre de 1993, Marseille n’entendra pas la musique de la C1. Le Bayern, lui, peut encore rêver à un cinquième titre dans la compétition. Pour ce faire, il faudra lourder un certain Real Madrid en demi-finale. Comme en 1987.

Par Mathieu Faure

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