- C3
- Demies
- Salzbourg-OM (2-1)
L’OM en rêvait, Rolando l’a fait
Pourtant remplaçant au coup d'envoi, Rolando s'est mué en sauveur pour envoyer l'OM en finale de la Ligue Europa. Et marquer comme un certain Basile Boli en 1993 sur un corner inexistant.
Un corner qui n’aurait pas dû être obtenu. Un but décisif dans la foulée. Le poids de la réalisation de Rolando n’est peut-être pas aussi important que celui inscrit par Basile Boli en finale de la Ligue des champions 1993 face au Milan, mais il vaut quand même son pesant d’or. Grâce à son coup de patte digne d’un vrai buteur, l’Olympique de Marseille va disputer une cinquième finale européenne, quatorze ans après la dernière. Une belle revanche pour l’ancien du FC Porto, lui qui n’a pas vécu que des moments faciles depuis son arrivée à Marseille et qui a gagné une place à vie dans le cœur de chaque supporter olympien.
Critiqué les deux premières saisons
De 2015 et 2017, le mal-être entre Rolando et Marseille revenait comme un vieux serpent de mer à chaque fois que l’international portugais n’était pas performant ou bien en dessous du niveau attendu. Une situation qu’il avait du mal à vivre pour ses deux premières saisons à l’OM, comme il le confiait au Canal Football Club en janvier 2017 : « J’accepte les critiques, mais ici, quelques fois, je n’ai pas aimé le manque de respect de certaines personnes. L’année dernière, il y a des moments où je ne suis même pas sorti de chez moi, même pour me promener un peu avec mes petits. Les personnes qui te critiquent sur des choses personnelles, ça, je ne l’accepte pas. C’est plus difficile quand ce sont tes supporters qui disent du mal de toi. Même quand tu ne joues pas ! »
Retour surprise en sélection du Portugal
Un cas de figure diamétralement opposé à ce que vit Rolando cette saison sous Garcia, qui a su lui redonner confiance et lui permettre de s’exprimer sans crainte. Lors de sa récente convocation avec le Portugal, chose qu’il n’avait plus connue depuis quatre ans, le défenseur central a récolté les louanges du coach olympien : « Sa sélection avec le Portugal ? Je suis ravi pour lui. Je voudrais prolonger l’aventure avec lui. Sa sélection est une fierté pour l’OM. C’est un leader tranquille qui motive ses troupes. »
Ce leadership, en entrant pourtant ce soir qu’à la 101e minute, il a su le montrer par son attitude irréprochable sur le banc, et bien sûr par son but plein de caractère pour envoyer le peuple olympien au septième ciel. Oui, Rolando n’est pas le joueur le plus classe du monde, il n’a pas non plus la technique la plus léchée du circuit ni un sens de l’anticipation à toute épreuve. Ce soir, c’est bien le cadet de ses soucis, car il va pouvoir dormir sur ses deux oreilles. Et il va même pouvoir se promener dehors avec ses gosses.
Par Andrea Chazy