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L’OM échoue à sabrer le champagne

Par Théo Denmat
L’OM échoue à sabrer le champagne

C'est l'avantage des matchs diffusés du dimanche après-midi : ils éclairent les statistiques. Ainsi, à ceux qui se demandaient pourquoi le Stade de Reims n'avait perdu qu'un seul de ses sept derniers matchs, la réponse paraît désormais évidente. Savoir défendre contre une équipe qui ne sait pas attaquer, ça donne forcément un 0-0.

Olympique de Marseille 0-0 Stade de Reims

« Ils ne tiendront pas 90 minutes » , avait glissé Maxime Lopez à la mi-temps. Confiant, le gamin. Il y avait de quoi : une première mi-temps maîtrisée par les Marseillais, sans but certes, mais sans occasion rémoise non plus, ce n’est déjà pas si mal pour un club qui vient de s’en prendre quatre à Francfort. Mais à tenter de se rassurer, l’OM n’est jamais parvenu à se sortir de la mélasse défensive des hommes de David Guion. Qui ont probablement donné la meilleure leçon de cette quinzième journée : voilà bien la preuve qu’il n’est pas nécessaire d’être cinq derrière pour bien défendre.

Sexy Mendy

Problème d’entrée : à l’heure du goûter, on avait déjà le ventre plein. Récupérer le flambeau après un derby de Londres complètement fou, c’est comme débarquer à sa cérémonie de mariage avec un gâteau au yaourt alors que la pièce montée a déjà été servie. Forcément un peu fade – ce qui n’empêche aucunement, d’ailleurs, que ce foutu gâteau au yaourt soit de très bonne facture. Ici, les ingrédients sont classiques, pas de fioriture : le cuistot Garcia aurait pu tenter de revisiter la recette au citron Strootman, mais se contente d’une formule traditionnelle où Gustavo s’illustre d’entrée depuis le milieu de terrain. Une frappe flottante repoussée par Édouard Mendy (5e), et voilà la table dressée : le thème de l’après-midi, ce sera le canard.

Malpoli comme pas deux, Rami donne le premier coup de fourchette en canardant Mendy d’une tête pleine de gel sur corner, façon volaille laquée (19e). Puis c’est au tour de Payet, allumant Mendy sur un coup franc repoussé d’une horizontale qui ferait sourire à Keen’V, style parmentier (30e). Tablier autour de la taille, le Stade de Reims est de son côté diablement impressionnant dans le service, assurant les transitions entre entrées et plats sans renverser une assiette. Ça communique, ça coulisse, et Doumbia se permet même de flamber l’animal au milieu de la salle (40e)… sans danger pour Mandanda. En réalité, alors que le dessert se profile, les convives ne s’attendent plus à grand-chose : les effluves venus de cuisine respirent le 0-0.

Une performance défensive remarquable

À poser le nez sur cette panna cotta aux fruits rouges, parfaite mignardise légère et sucrée après un dîner de chasseur, on se dit que ce n’est pas pour rien si Reims n’a perdu qu’un seul de ses sept derniers matchs en Ligue 1. C’est bigrement bien réalisé. La gélatine défensive est impeccable, on ne pourrait guère lui reprocher qu’une subtile pingrerie au niveau du coulis offensif dont on aurait bien repris une deuxième louche. Il faut le comprendre : il est sacrement concentré, ce coulis. Concentré entre la 53e minute, et ce jeté de Chavarría, et la 55e minute, avec ce coup franc frappé plein centre dans les bras de Mandanda. Autrement, c’est une démonstration de classicisme, dans laquelle l’OM peine à s’exprimer. En témoigne cette sortie prématurée de Germain pour Mitroglou, tous deux sifflés (69e).

Cette seconde période est en réalité autant une démonstration d’impuissance marseillaise que de maladresse rémoise devant le but, Boulaye Dia multipliant les engluements au cœur de la défense phocéenne. Aussi inquiétant pour l’un que rassurant pour l’autre, en somme. Alors, quel bilan ? Celui que l’OM était plus proche de perdre trois points que d’en gagner (merci à la goal-line technology pour ce coup franc de Dia), et voilà donc un résultat dont la cote devait probablement approcher le 1,04 sur les sites de paris sportifs en avant-match. La plaie marseillaise est refermée, c’est un premier pas. Reste maintenant à savoir si un pansement n’aurait pas plus sa place dans les crânes plutôt que dessus.


Olympique de Marseille (4-2-3-1) : Mandanda – Sarr, Rami, Rolando, Sakaï – Gustavo, Lopez (Sanson, 71e) – Thauvin, Payet, Ocampos (Strootman, 88e) – Germain (Mítroglou, 69e). Entraîneur : Rudi Garcia

Stade de Reims (4-2-3-1) : Mendy – Foket, Abdelhamid, Engels, Konan – Chavalerin, Romao – Ojo (Suk, 85e), Cafaro (Ndom, 79e), Doumbia – Chavarría (Dia, 71e). Entraîneur : David Guion

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