- France
- Ligue 1
- 4e journée
- Marseille/Nice (4-0)
L’OM dynamite Nice
Auteurs de leur meilleure prestation de la saison, les joueurs de l'Olympique de Marseille s'offrent une première victoire à domicile face à Nice (4-0). Des Niçois qui, comme la semaine passée, peuvent se plaindre de l'arbitrage. Sans toutefois oublier de gommer ces erreurs défensives...
D. Payet (19′), F. Thauvin (43′), D. Payet (48′), A. Barrada (88′) pour Marseille
Un tacle limite de Nicolas Nkoulou sur Alexy Bosetti. Un ippon de Giannelli Imbula sur Valentin Eysseric. Et évidemment, des buts marseillais. Le vase niçois est plein depuis la réception des Girondins de Bordeaux la semaine passée (1-3), mais les gouttes n’en finissent plus de tomber. Quelque part entre la vérité et la théorie du complot, les joueurs de Claude Puel se sont logiquement inclinés sur la pelouse du stade Vélodrome. Les visiteurs peuvent autant déplorer les décisions arbitrales que le niveau de jeu qu’ils ont affiché pendant 90 minutes. Largement dominateur, l’OM, convaincant offensivement, mais en danger à la perte du ballon, s’offre une deuxième victoire consécutive, sa première à domicile. De bon augure avant le déplacement au Parc des sports d’Annecy dimanche prochain.
Varela et les Niçois : même combat
« On dérange. » Interviewé par beIN Sport à la mi-temps de la rencontre, Éric Bauthéac a sa petite idée sur ce qu’il s’est passé sur la pelouse du Vélodrome. Malgré les excuses présentées par Stéphane Lannoy après un Nice-Bordeaux compliqué, le traumatisme arbitral hante toujours les Niçois. C’est donc assez logiquement qu’Alexy Bosetti se fâche quand, taclé de manière illicite par Nkoulou dans la surface, il voit M. Varéla le snober. Pas toujours heureux dans ses décisions, l’homme en jaune peut constater que la défense du GYM ne s’en sort pas beaucoup mieux que lui. Pris à défaut sur une talonnade de Gignac pour Mendy, le côté droit niçois voit le latéral gauche de l’OM envoyer un bon centre tendu. André Ayew se jette au point de pénalty, enlève le ballon à Payet et envoie une frappe dans les tibias de Souleymane Diawara. En bon ancien collègue, le Sénégalais renvoie le ballon dans les pieds de Payet qui, au point de pénalty, se fait un plaisir d’exécuter Hassen. À l’aise avec le ballon, mais en difficulté dans le repli défensif, les Phocéens offrent des opportunités aux Niçois. Mandanda tremble à trois reprises, sur des frappes de Bosetti puis de Vercauteren, et sur un cafouillage suite à un corner. Toujours sur le mode funambule au milieu du terrain, Giannelli Imbula se fait subtiliser le ballon par Eysseric. Le milieu marseillais se la joue Teddy Riner et balance le Niçois au sol. Une nouvelle fois, M. Varela ne bronche pas. L’action continue, loin du but de Hassen, mais les Niçois restent amorphes jusqu’à ce qu’Ayew parte dans le dos de la charnière. Parti à la pêche, Hassen voit le Ghanéen centrer fort devant son but. Thauvin traîne et fait le break. Le premier acte phocéen est bon. L’arbitrage l’est moins. « Sa grand-mère » comme dirait Alexy Bosetti quand il ne parvient pas à gratter un corner.
Payet comme Laurent Gerra
Cette réaction, l’attaquant niçois aurait pu l’avoir quand il a vu Souley Diawara ressusciter Sammy Traoré sur un rush « double grand pont » . Il aurait aussi pu l’avoir au moment de regarder sa défense débuter la seconde période. Totalement à la rue, l’arrière-garde niçoise voit Thauvin donner un ballon piqué parfait à Payet qui, dans un style très « Van Persie du pauvre » , crucifie Hassen de la tête et plante le but du 3-0. D’humeur Laurent Gerra, le Réunionnais décide de singer un autre grand du football quelques minutes plus tard. Manque de bol, son « cucchiaio à la Totti » à l’entrée de la surface est détourné in extremis par Hassen. Une tentative qui symbolise parfaitement la tournure que prend la rencontre côté phocéen. Plus à l’aise techniquement, les hommes de Bielsa se sont débarrassés, le temps d’une rencontre, des approximations techniques qui ont pourri leur début de championnat. Plus à l’aise dans la circulation du ballon, ainsi que dans la couverture défensive (à l’image de Nkoulou, auteur d’une bonne partie), les locaux gèrent et font retomber le rythme du match. Fraîchement entré en jeu, l’homme au nom de compte épargne, Plea, s’offre un face-à-face avec Mandanda. Pour que la fête soit définitivement belle à Marseille, Mandanda sort sa première vraie parade de la saison. Dans la foulée, l’OM s’offre un contre, mais Ayew tergiverse tandis qu’Alessandrini voit sa frappe frôler le poteau gauche de Hassen. Ce n’est que partie remise pour l’ancien Rennais (peut-être en position de hors-jeu) qui offre un but tout fait à Barrada, qui se souviendra de sa première au Vélodrome. 4-0, le score préféré de Marcelo Bielsa. Oui, c’est à partir de ce moment-là qu’il ne stresse plus. El Loco n’aurait donc pas vu Marseille-Montpellier…
Par Swann Borsellino