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L’OM de tous les records
En s'inclinant sur la pelouse du FC Porto (3-0), l'Olympique de Marseille a enchaîné une douzième défaite de suite en Ligue des champions. Un chiffre qui permet aux Phocéens de rejoindre Anderlecht, qui possédait jusque-là seul le record de la plus longue série de défaite en C1. Encore un petit effort et l'OM sera seul en tête.
Raymond Goethlas, Aaron Leya Iseka, Samir Nasri et un match amical de 2007 où Djibril Cissé avait planté un doublé. Voilà ce que partageaient l’Olympique de Marseille et Anderlecht jusque-là. Mais ça, c’était avant la défaite des Marseillais à Porto (3-0), qui fait que les deux clubs sont désormais liés pour le meilleur, et surtout pour le pire. Car en perdant face à la bande de Sérgio Conceição, l’OM a connu sa douzième défaite de rang en Ligue des champions. Soit la pire série de l’histoire de la compétition, à égalité, donc, avec celle réalisée par Anderlecht entre 2003 et 2005. André Villas-Boas avait pourtant prévenu en avant-match qu’il « ne voulait pas battre ce record négatif ». Un message qui n’est visiblement pas passé auprès de ses joueurs. Alors maintenant que c’est réalisé, autant le faire à fond et aller chercher cette 13e défaite afin d’être une nouvelle fois « à jamais les premiers ».
Huit ans de travail
L’Olympique de Marseille s’est donné du mal pour arriver jusque-là. Et le club a été patient, car la série a débuté le 13 mars 2012. Soit il y a plus de huit ans. À ce moment-là, les supporters marseillais n’auraient jamais imaginé vivre pareille série négative. Il faut dire que ce premier revers sur la pelouse de l’Inter reste l’un des meilleurs souvenirs de l’OM puisqu’il correspondait à une qualification pour les quarts de finale de la compétition grâce à un but de l’immense Brandão et son contrôle du dos (défaite 2-1 à Milan au retour, victoire 1-0 au Vélodrome à l’aller). Sauf que tout ne s’est pas passé comme prévu. Il y a d’abord eu ces deux défaites face au Bayern Munich en quarts de finale (0-2, 0-2). Rien de dégradant. Puis, deux ans plus tard, cette phase de groupes terminée avec 6 défaites et 0 point au compteur, une première pour un club français. Alors oui, la poule était composée du Borussia Dortmund, du Napoli et d’Arsenal, mais cela ne peut pas servir d’excuse puisque la suite a montré que les Phocéens se moquaient bien du nom de l’adversaire. Que ce soit l’Olympiakos (0-1), Manchester City (0-3) ou Porto (0-3), qui ont tous les trois mis à terre l’OM pour son retour en C1 après sept ans d’absence.
Treize désorganisé
Pourtant, l’Olympique de Marseille était revenu en Ligue des champions avec quelques ambitions malgré leur statut de chapeau 4. Le président Jacques-Henri Eyraud avait même évoqué « une envie de faire le mieux possible. On joue chaque match pour le gagner. Cela va être très dur. Est-ce qu’on a une chance ? Probablement. On a une grande envie en tout cas. Si on retrouve cette compétition, c’est bien pour aller le plus loin possible, figurer le mieux possible parce qu’on est l’OM. » Et comment lui en vouloir puisque les Marseillais ont eu un tirage au sort clément en héritant du chapeau 1 le plus « facile » avec le FC Porto – à égalité avec le Zénith – et un chapeau 3 plus qu’abordable lorsque l’on sait qu’il y avait la possibilité de tomber sur l’Inter, la Lazio, le RB Leipzig ou encore l’Atalanta.
C’est d’ailleurs de cette dernière que l’OM peut tenter de s’inspirer. Il y a un an, le club de Bergame était dans la même situation avec 0 point en trois matchs. Avant de gratter 7 points sur la phase retour et de se qualifier pour les huitièmes. Du jamais-vu dans l’histoire de la C1. En les imitant, les Marseillais ne seraient donc qu’à jamais les seconds à le faire. Alors qu’en cas de défaite face à Porto lors du retour au Vélodrome, la donne est tout autre. Et Anderlecht sera définitivement rayé du livre des records de la C1. Et puis, après tout, 13 est un chiffre qui correspond bien plus à Marseille que ce 12 anecdotique.
Par Steven Oliveira