L’OM de la situation

Tirer les marrons du feu. Définition : tirer profit d’une situation donnée. Exemple : l’Olympique de Marseille mercredi soir. Le dauphin du Paris Saint-Germain avait une occasion en or de faire un pas de plus vers la Ligue des champions face à Nantes puisque dans le même temps, ses quatre poursuivants croisaient le fer. Et les planètes se sont alignées : l’AS Monaco a battu l’OGC Nice (1-0), Strasbourg a défait le Stade rennais (2-1), et les Marseillais ont fini par mettre les Canaris en cage (3-2). Avec du caractère et de la rage, exprimée à sa manière par Pol Lirola.

Voilà ce que crée l’OM chez les joueurs olympiens Que cette joie de ⁦@lirola_kosok⁩ fait plaisir à voir ! pic.twitter.com/qOjgVtyJ07

— Massilia1978  (@massilia1978) April 20, 2022

Le Vél tout puissant

En maîtrise, les Phocéens se sont compliqué la tâche en laissant Andrei Girotto libre de tout marquage sur un corner. Mais comme contre Angers et Saint-Étienne, les troupes de Jorge Sampaoli ont renversé la vapeur grâce à deux penaltys de Dimitri Payet et au plat du pied du virevoltant Amine Harit. Sans lâcher le morceau, comme l’appelait la banderole « Mentalité lâche rien comme Guendouzi » déployée par les MTP avant la rencontre. Les virages ont aussi appliqué le principe en donnant de la voix tout au long du match, y compris après le deuxième but nantais, immédiatement suivi d’un « Aux armes » retentissant.

« C’était un grand soir en matière d’ambiance, ça se sentait dans l’intensité, rejoue Yanis, membre des Winners. Il n’y a pas eu tellement de soirées comme ça cette année, pour moi ça rejoint Nice, Paris, Angers, Bâle et le PAOK. Même quand Nantes menait, on n’a pas baissé les bras, et sur le terrain ça a suivi. Sur le terrain, ils donnaient envie de se donner. Le fait que ce soit serré derrière au classement, ça nous pousse aussi encore plus parce qu’il y a un vrai enjeu. Je me suis défoncé la voix comme rarement. À deux heures du mat’, tu as encore les oreilles qui bourdonnent. Quand tu sors d’un match comme ça en virage, tu es lessivé, comme si tu avais joué. » Dix minutes après le coup de sifflet final, les Fanatics pouvaient continuer de chanter : l’OM a joué au flipper, mais garde une bonne tête de dauphin.

Jeu, set et presque match

À cinq journées de la fin, les Marseillais comptent ainsi six longueurs d’avance sur le trio formé par Rennes, Strasbourg et Monaco. Le break est fait. Il demande encore à être confirmé, alors que se profile notamment la réception de l’Olympique lyonnais le 1^er mai. « Si on continue dans cette dynamique, on va finir deuxièmes, c’est sûr à 100%, affirme Yanis. On a souvent réussi à revenir dans les matchs où on perdait. Quand on voit cet état d’esprit et cette cohésion, à l’image de Guendouzi, on sent qu’un truc se passe. Ça commence à sentir la Ligue des champions, j’y crois de fou ! »

Depuis le début de la saison, jamais l’OM n’a perdu deux matchs de suite. Huit fois sur neuf, le club bleu et blanc a même gagné après une défaite. Seule exception : le 0-0 contre Galatasaray qui a suivi le revers 2-3 face à Lens en septembre. Une capacité à relever la tête significative, relevée par le coach nantais Antoine Kombouaré en conférence de presse : « Ce serait bien de voir Marseille en Ligue des champions, car on a besoin de grands clubs pour porter haut les couleurs du foot français. Ce serait largement mérité vu leur parcours. Ils ont des grands joueurs, jouent bien, et quand ils sont difficulté comme ce soir, ils sont capables de faire ce qu’il faut pour gagner. » Le propre d’une équipe qui a remporté neuf de ses dix derniers matchs, qui ambitionne de garder sa deuxième place, et qui ne s’interdit pas de soulever une Coupe d’Europe à Tirana.