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- J1
- Brest-OM (1-5)
L’OM souffle sur Brest
Porté par un quatuor Harit, Greenwood, Luis Henrique, Wahi en feu, l’OM a soufflé sur Brest (5-1) en Bretagne à l’occasion de la première de Roberto De Zerbi. De quoi parfaitement lancer la saison olympienne et créer pas mal de maux de tête sous la casquette d’Eric Roy à l’inverse.
Brest 1-5 Marseille
Buts : Camara (45e+6) pour Brest // Greenwood (3e), (SP, 31e), Luis Henrique (26e, 48e), Wahi (SP) (69e) pour l’OM Roberto De Zerbi ne pouvait rêver meilleur départ pour sa première sortie avec l’Olympique de Marseille. Même si tout n’a pas été parfait dans le jeu à Brest, qualifié pour la prochaine Ligue des champions, son OM a offert un récital offensif pour punir les approximations brestoises et a pu compter sur un grand Geronimo Rulli dans les cages en première période. Prometteur, très prometteur.
Greenwood signe son arrivée par un doublé…
On a compris dès les premières secondes de ce Brest-OM que malgré les absents (Lees-Melou, Magnetti côté brestois, Kondogbia ou Brassier côté OM) que le spectacle serait au rendez-vous. Dès le coup d’envoi, les Ty Zefs se ruent à l’attaque et Mathias Pereira Lage manque de reprendre d’un cheveu un bon centre de Jordan Amavi. La réponse est immédiate : Rulli relance vite le ballon, Amine Harit trouve Mason Greenwood côté droit qui s’en va tromper Marco Bizot d’un tir puissant qui termine dans le petit filet droit du portier brestois (0-1, 3e). Une douche froide pour l’équipe d’Eric Roy, qui ne baisse pas les bras pour autant. Quelques minutes plus tard, au duel, Ludovic Ajorque oblige Derek Cornelius à le ceinturer et gratte un péno. Romain Del Castillo s’empare du cuir, mais Rulli sort le grand jeu et maintient l’OM devant.
Le scénario va se répéter inlassablement lors de cette première demi-heure : Brest pousse, mais Ajorque, Romain Del Castillo ou Jérémie Le Douaron tombent tour à tour face à l’ancien portier du MHSC qui est en état de grâce. En face, les Olympiens font preuve d’un sang-froid glacial : Greenwood part en contre, centre en retrait pour Harit. Celui-ci prolonge pour Luis Henrique qui fait le break (0-2, 26e). Ce n’est pas tout : Harit, encore lui, obtient un penalty sur un une-deux avec Elye Wahi que Greenwood transforme sans trembler (0-3, 31e). L’addition est salée pour les Bretons qui vont quand même sauver l’honneur avant la pause sur une magnifique frappe de Mehdi Camara, décochée à l’entrée de la surface, qui termine sa course barre rentrante (1-3, 45e+6). Un maigre lot de consolation tout de même pour les locaux au moment de rentrer aux vestiaires.
… Luis Henrique en fait de même !
On se dit alors que les Brestois peuvent revenir avec le couteau entre les dents lors de ce deuxième acte. Avec l’ambition de continuer à gêner du mieux possible la relance marseillaise, d’emballer une rencontre qui peut s’inscrire dans la lignée des dénouements fous de la saison dernière. Mais rapidement, la réalité rattrape les Brestois : Marseille est au-dessus et continue de faire très mal. Nouveau déboulé de Greenwood, nouveau centre renvoyé cette fois dans l’axe par Brendan Chardonnet qui offre à Luis Henrique l’occasion de s’envoyer à son tour un doublé (1-4, 48e). La messe est dite, les Marseillais contrôlent définitivement le match avec quand même cette envie d’appuyer sur les failles brestoises.
À l’heure de jeu, Greenwood rend fou Jordan Amavi avec une série de passements de jambes et pousse l’ancien Marseillais à la faute. Penalty, le troisième de ce match, transformé sans trembler par Wahi qui s’offre à son tour son premier pion sous ses nouvelles couleurs (1-5, 69e). La défaite olympienne ici même à Francis-Le Blé en février dernier paraît loin, très loin, que l’on soit brestois ou marseillais. Seule ombre au tableau : la blessure de Faris Moumbagna, entré en jeu huit minutes plus tôt, qui semble grave. Au coup de sifflet final, le constat est sans appel : Marseille s’impose largement et lance parfaitement une saison où, avec cette mentalité, elle peut rêver en grand.
Brest (4-2-3-1) : Bizot – Amavi (Zogbé, 84e), Le Cardinal, Chardonnet, Lala – Martin (Mbock, 70e), Pereira Lage (Camblan, 70e) – Camara, Le Douaron, Del Castillo – Ajorque (Faivre, 64e). Entraîneur : Eric Roy.
OM (4-2-3-1) : Rulli – Lirola (Meïté, 71e), Balerdi, Cornelius, Murillo – Merlin, Højbjerg – Greenwood, Harit (Abdallah, 88e), Luis Henrique (Rongier, 88e) – Wahi (Moumbagna, 71e, Sternal 79e). Entraîneur : Roberto De Zerbi.
Par Andrea Chazy