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L'OM assure l'essentiel à Athènes
L'OM n'a pas été brillant ce jeudi à Athènes, mais l'OM a finalement maîtrisé une bien faible équipe de l'AEK (0-2). La qualification pour les huitièmes tend les bras aux joueurs de Gennaro Gattuso.
AEK Athènes 0-2 Olympique de Marseille
Buts : Mbemba (25e) et Sarr (90e+4) pour l’OM
À l’image de ce qu’on avait déjà pu voir deux semaines plus tôt au Vélodrome, il régnait une ambiance de camaraderie entre supporters athéniens et visiteurs marseillais ce jeudi soir à la OPAP Arena. Et comme sur la Canebière, aussi, c’est l’OM qui a remporté ce duel fratricide (0-2). Sans être flamboyants dans le jeu, les joueurs de Gennaro Gattuso ont souvent fait le dos rond et ont dû remercier à plusieurs reprises un Pau López de retour à son meilleur niveau pour arracher un succès qui rapproche les Olympiens des huitièmes de finale.
Mbemba sur corner, une recette qui marche
Djibril Sidibé l’avait prévenu en avant-match : Athènes s’était globalement trompé de plan de jeu à l’aller et n’allait pas faire les mêmes erreurs. C’est donc une autre facette de l’AEK que l’on a pu découvrir dès les premières secondes de la partie, à savoir une équipe joueuse, parfois trop même, laissant des boulevards énormes de l’autre côté du terrain et composant malgré tout avec certaines limites rédhibitoires à ce niveau de compétition. On a alors vu les garçons du samouraï Matías Almeyda faire la pluie et le beau temps sur le pré, avec une certaine incapacité à couper les transitions marseillaises. Oui mais voilà, l’efficacité n’est pas vraiment le point fort de l’OM cette saison, à l’image d’Iliman Ndiaye, toujours brouillon, et de Vitinha, encore volontaire mais parfois tête en l’air, notamment lorsqu’il n’a pas su conclure une occasion toute faite, où il avait été justement trouvé en retrait par l’ailier sénégalais. Marseille s’en est alors remis à une bonne vieille recette pour prendre les devants : sur un corner magnifiquement distillé par Jonathan Clauss – dont le pied aura été une menace récurrente sur ces phases de jeu ce soir –, Chancel Mbemba a idéalement surgi pour placer un coup de casque rageur (0-1, 25e), avant de s’en aller célébrer avec ses copains en rendant hommage à Valentin Rongier, grand absent du soir et certainement des prochains mois. Le Congolais aurait même pu remettre ça quelques minutes plus tard, mais Geórgios Athanasiádis ne s’est pas fait avoir une deuxième fois (35e).
Le mur López
Déjà pas bien brillant, l’OM a alors dangereusement laissé son adversaire du soir se créer de plus en plus de situations après la pause. Et c’est là qu’un certain Pau López, pourtant décrié et même conspué au Vélodrome le week-end dernier, s’est transformé pour devenir un mur ambulant. Sur un centre, Levi García a lévité et placé une tête à bout portant, que le portier de l’OM a boxée de manière presque miraculeuse (51e), avant de sortir les poings sur une tentative vicieuse de Mijat Gaćinović (54e). Il y avait de quoi avoir peur, puisque Marseille est spécialiste dans l’art de se faire remonter et de ne pas tuer les matchs. Et cette réputation aurait même pu être entretenue encore une fois, puisque Vitinha a encore pas mal croqué la feuille en trouvant le poteau adverse (80e), et les offensifs marseillais jouant assez terriblement des situations pourtant plus qu’intéressantes. Malgré un dernier temps fort grec à l’approche du temps additionnel final, les Marseillais ont cette fois bel et bien tenu, et même tué le suspense à quelques secondes du terme au bout d’une contre-attaque cette fois bien menée et conclue par Ismaïla Sarr, mis sur orbite par Jordan Veretout (0-2, 90e+4). Il y aura eu du bon et du moins bon, mais finalement, l’OM est premier de son groupe, et peut déjà entrevoir les huitièmes.
AEK Athènes (4-4-2) : Athanasiadis – Sidibé, Vida, Moukoudi, Hajsafi – Amrabat (Eliasson, 76e), Pineda (Araujo, 63e), Szymanski (Galanopoulos, 81e), Gacinovic (Zuber, 63e) – Garcia (Ponce, 63e), Mantalos. Entraîneur : Matías Almeyda.
Marseille (4-2-3-1) : Lopez – Clauss (Nadir, 90e+7), Mbemba, Balerdi, Lodi – Veretout, Kondogbia – Ndiaye (Murillo, 86e), Harit (Soglo, 90e+7), Correa (Sarr, 60e) – Vitinha. Entraîneur : Gennaro Gattuso.
Par Alexandre Lejeune