- Ligue 1
- J10
- Marseille-Strasbourg (2-0)
L’OM achève Strasbourg au bout de l’ennui
Dans une rencontre souvent ennuyeuse, Marseille a disposé de Strasbourg (2-0) au Vélodrome grâce à un but rapide de Kamara et à un penalty tardif transformé par Strootman. L'OM brise une série de quatre matchs d'affilée sans gagner et remonte à la cinquième place de Ligue 1 avant de jouer le PSG. Trop faible et sans inspiration offensivement, le Racing est nouvelle lanterne rouge.
Marseille 2-0 Strasbourg
Buts : Kamara (3e) et Strootman (90e+4, s.p.) pour l’OM
À Marseille, il était grand temps de mettre fin à l’orage. Dans le ciel, rien à faire, le Vélodrome aura eu le droit à son mistral et aux trombes d’eau annoncées. Sur le terrain, en revanche, l’OM avait les armes pour stopper une sale série de quatre matchs d’affilée sans gagner en championnat et offrir un deuxième succès à son public cette saison, presque deux mois après la victoire à la maison contre Saint-Étienne. Dans une rencontre pas très emballante, il fallait être là au début et à la fin. Un éclair de Kamara – de retour après trois matchs de suspension – dans les premières secondes de la partie et un penalty transformé par Strootman au bout du temps additionnel auront suffi à Marseille pour s’imposer devant un Strasbourg sans idée (2-0). Le Racing est la nouvelle lanterne rouge de Ligue 1, l’OM respire un bon coup et grimpe à la cinquième place. Une bonne nouvelle avant de se frotter au PSG.
Kamara, un but en clair
À Marseille, la politique d’austérité mise en place cet été avait annoncé la couleur : Villas-Boas allait devoir composer avec un effectif restreint. Toujours privé de Payet, Thauvin, Sanson et Álvaro, le technicien portugais pouvait au moins compter sur le retour de Kamara pour éviter un nouveau bricolage en défense. À la bonne heure, le minot de 19 ans mettant l’OM sur orbite après seulement 124 secondes de jeu. Après un coup franc de Benedetto, Strootman sert le défenseur, qui allume Sels et marque le deuxième pion de sa jeune carrière (1-0, 3e). Un but pour faciliter la vie des Marseillais, qui décident ensuite de laisser le ballon à une équipe strasbourgeoise organisée à la surprise générale en 4-3-2-1, mais surtout trop limitée techniquement pour faire paniquer l’arrière-garde des locaux.
Si Thomasson fait briller Mandanda (18e), le Racing se perd dans un festival de coups de pied arrêtés gâchés, laisse des espaces aux Phocéens et de la liberté au malin Benedetto. Après une remise géniale pour Ćaleta-Car qui fracasse le poteau (20e), l’attaquant argentin enchaîne avec un pressing rapide sur Sels (23e) et plusieurs ouvertures intelligentes, souvent mal négociées par ses coéquipiers. Un sacré contraste avec Radonjić, toujours aussi brouillon, et qui assiste de loin au centre-tir d’Ajorque manqué par un Thomasson trop court (45e). C’est ce qu’on appelle un avertissement.
Le succès de l’ennui
Avant la rencontre, Villas-Boas avait fait de la prévention : « Nous sommes capables de faire mieux, mais, en ce moment, nous sommes incapables de le faire pendant quatre-vingt-dix minutes. » Encore une fois, l’OM peine à livrer une prestation convaincante et n’arrive pas à se mettre à l’abri, laissant Strasbourg croire en un retour. La bande à Laurey ne refuse pas le jeu, mais démontre pourquoi elle est la dix-neuvième attaque de Ligue 1 (6 buts). Si Bellegarde tente sa chance de loin (53e), les petits frissons sont pour Marseille. Après un beau mouvement, Germain adresse un bon centre pour Radonjić, qui envoie un plat du pied sur la barre (55e), avant de laisser sa place à Khaoui, se distinguant d’une belle volée (70e).
Les occasions sont rares, et la partie s’enlise dans la médiocrité pendant que la pluie s’intensifie au Vélodrome. Les deux coachs misent sur des changements d’hommes pour offrir une fin plus emballante à une rencontre globalement ennuyante, en vain. Puis, l’OM choisit le temps additionnel pour se mettre définitivement à l’abri. Benedetto pousse Simakan à la faute dans la surface pour obtenir un penalty transformé en force par Strootman (2-0, 90e+4). Un dernier coup dur pour le Racing et une alerte au classement : Strasbourg est lanterne rouge. Les sourires sont pour Marseille, de retour dans le top 5 avant de retrouver son pire ennemi au Parc des Princes, dimanche prochain.
Marseille (4-3-3) : Mandanda – Sarr, Kamara, Ćaleta-Car, Sakai – Rongier, Lopez (Amavi, 87e), Strootman – Germain (Aké, 75e), Benedetto, Radonjić (Khaoui, 66e). Entraîneur : André Villas-Boas
Strasbourg (4-2-3-1) : Sels – Caci (Da Costa, 68e), Koné, Simakan, Carole – Sissoko, Bellegarde – Lala, Thomasson, Fofana (Zohi, 82e) – Ajorque (Mothiba, 68e). Entraîneur : Thierry Laurey.
Résultats et classement de Ligue 1Par Clément Gavard