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L’OM à l’heure des comptes (en Suisse)

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L’OM à l’heure des comptes (en Suisse)

Ça y est, Marseille débute enfin sa Coupe d'Europe. Peu importe si elle se finit en Europa League, tant pis si tout se termine dans quatre rencontres. Le big match, c'est pour ce soir, au Letzigrund de Zurich. Avant? De la foutaise, de la littérature et de la poudre aux yeux. Avant le clasico de dimanche face au PSG, l'OM part à la chasse aux points. Là-bas, au pays de Stéphane Chapuisat.

Au commencement, il y a le tirage au sort accompagné de ces discours vulgairement maquillés d’une couche de paradoxes : d’abord on disait que l’OM était dans le groupe de la mort, puis les veilles de match, Marseille se transformait en monstre européen, capable d’écrabouiller n’importe qui, grâce à un effectif de classe mondiale et à un passé continental fluorescent. Un passé? Quel passé? Dans l’armoire à récompenses de la Ligue des Champions, paraît que les sept trophées soulevés par le Milan AC et les neuf brandis en l’air par le Real Madrid rient en pointant du doigt la poussiéreuse et suspicieuse boîte de conserve marseillaise. Et puis il y a eu ces comparaisons à la mords-moi l’nœud : l’espace de quelques heures, Benoît Cheyrou avait un Pirlo dans chaque orteil (bon, ça c’est peut-être vrai) ; Zambrotta était un sous-Laurent Bonnart. Et Bernard Casoni, c’était Franco Baresi?

Faux suspense ?

Tout le monde s’est un peu menti, en sur-vendant les avant-matches face aux Lombards et aux loubards de Madrid comme des affiches où l’OM avait des chances de sortir en héros. Au tennis, un perdant à qui une autre chance est offerte, on appelle ça un lucky loser. Force est de constater que cette étiquette colle bien à l’état du club olympien. Les protégés de Didier Deschamps, par le biais de la double confrontation face aux Suisses (le retour aura lieu le 3 novembre), ont l’occasion de prendre six points, et de se relancer dans la course aux huitièmes de finale. Et qu’on se le dise, tout ça n’aurait pas été possible si les Zurichois n’avaient pas eu l’idée de quitter San Siro les poches pleines de points (0-1, 2e journée). Imaginez une configuration où Brandao et ses copains auraient déjà six longueurs de retard sur les deux caïds après deux journées… Suspense de pacotille, évidemment que les deux trampolines sont réservés à Milan et à Madrid! Mais quand même, c’est bien moins triste comme ça.

Les Rossoneri, qui ont probablement l’équipe la plus faible du club depuis une décennie, ont prouvé qu’ils étaient capables de souiller le standing de leur enseigne, mais aussi qu’un tel niveau était largement suffisant pour donner une leçon au football français, dont Marseille était l’ambassadeur le 15 septembre dernier. Fini les pleurnicheries et la victimisation ( « Flamini méritait un rouge/ Inzaghi buteur hors-jeu/ le carton rouge de Diawara à Bernabeu? Tssss » ), l’OM se doit de passer par la case réparation du préjudice sans se cacher derrière de fausses excuses.

Lucho, Barmettler, Jeff Strasser…

Au sein du club de la paroi buccale du Rhône, il y a un mec qui se prend quelques tacles en ce moment. Son nom : Lucho Gonzalez. Son seul vrai défaut : une collection de tatouages pas toujours bien sentis. Blessé à l’épaule en début de saison, l’Argentin fait face à quelques difficultés d’adaptation. Jamais, pour l’instant (ou presque), il n’est parvenu à exhiber son vrai visage. Pour l’heure, ce qu’on retient de lui, c’est ce décalcomanie sur le mollet, où l’on retrouve le faciès de Diego Maradona, son sélectionneur qui ne lui fait plus confiance en ce moment. Traduire ça en camerounais coïnciderait à imaginer la tronche de Paul Le Guen floqué en bas des guiboles de Rigobert Song.

Mais l’OM à la sauce 2009/2010 n’est pas complètement cramé. La perspective de choper six points contre le FC Zurich est aussi plausible qu’excitante. Mais que sait-on de cette équipe helvète à part qu’elle a triomphé à San Siro grâce à un but de Tihinen? Les clubs suisses, en 2009, c’est avant tout trois événements : la victoire du FC Zurich à Milan, donc ; celle de Bâle en Europa League face à l’AS Roma ; et évidemment, la signature de Jeff Strasser aux Grasshoppers.

Le football suisse va moins mal que ces dernières saisons, et les retours dans le championnat de mecs comme Alexander Frei (Bâle) ou Hakan Yakin (Lucerne) n’y sont pas étrangers. Reste que le FC Zurich, qui rêve de franchir le cap des poules en C1, végète sur le plan national, 5e à seize longueurs des Young Boys Berne. En somme, la Suisse, c’est un joli bordel. Et Zurich? Une terre sur laquelle le duel entre Niang et le prometteur défenseur Heinz Barmettler pourrait bien être la clé du match. Une terre sous laquelle réside un certain Robert Louis-Dreyfus. Et pour qu’il repose vraiment en paix, Marseille aurait la bonne idée de lancer une fois pour toutes une épopée européenne digne de ce nom. Loin de 1993.

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