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L’OM à la poursuite du podium

Par Dave Appadoo
L’OM à la poursuite du podium

Ce soir (21h), Marseille va devoir prouver dans un froid sibérien qu’il est bien l’équipe la plus hot du dernier trimestre. La situation est paradoxale : la meilleure escouade du moment peut abandonner ses derniers rêves en cas d’échec aujourd’hui. Le risque est réel. Parce que l’OM ne compte plus les absents. Et parce que c’est Lyon en face. Brrr…

« On peut vendre dix joueurs et puis on fait quoi ? On fait une pizzeria ? » . Maniant l’humour et l’ironie aussi bien que la langue de bois pour faire passer ses messages, Didier Deschamps a fait état d’une drôle de situation : plus il fait des miracles, plus sa direction le déplume. La force du bonhomme c’est que l’inverse se vérifie aussi, ceci expliquant peut-être cela. Car l’Olympique de Marseille s’est encore appauvri lors du mercato. Cette fois, c’est Lucho qui a été soldé à Porto à la braderie d’hiver. A première vue, c’est une hérésie comptable quand on songe que le club phocéen avait pété sa tirelire (18 patates) pour faire venir l’international argentin avant de le céder pour rien ou presque au champion du Portugal, définitivement le meilleur service commercial de la planète football. Mais Lucho pesait aussi de tout son poids dans la masse salariale (plus de 400 000 euros par mois le salaud), un luxe que Marseille ne pouvait plus se permettre après avoir été rappelé à l’ordre par la DNCG titillée par les quinze millions de déficit. Alors, il n’y a pas de petites économies.

Mais sportivement alors ? Plus compliqué, bien plus compliqué à estimer. C’est vrai, ces derniers mois, le gaucho ressemblait à un boulet dans le jeu et plus du tout efficace (3 buts de rien du tout et aucune passe décisif). Loin en tout cas du meilleur passeur de Ligue 1 lors de sa première saison en 2009-2010, loin de la combinaison 8 pions-6 offrandes de son second exercice en Championnat. N’empêche, par sa qualité de relais, son intelligence dans le placement, son volume dans le pressing (si, si), El Comandante conservait quelques précieux galons, même s’il n’ornait pas (plus ?) un habit de lumière. Cheap ? Peut-être mais en l’état, l’OM ne peut même pas se passer de ces contributions relatives.

Depuis novembre, Rémy et ses potes ne débandent pas

Car Deschamps doit composer avec un effectif ultra-light numériquement. Entre Stéphane Mbia blessé, Mathieu Valbuena suspendu et André Ayew à la CAN (comme son frangin Jordan), le milieu de terrain ressemble à un paysage de Mad Max, totalement ravagé. C’est con parce que c’est Lyon qui vient dîner à la maison ce soir et que cet invité est plutôt du genre récalcitrant. C’est con surtout parce que Marseille n’a pas le droit au moindre faux pas s’il veut continuer à rêver d’une cinquième qualification de suite en Ligue des champions. Mais simplement dire ça situe la performance déjà ahurissante de l’escouade ciel et blanc. Car en septembre, l’OM pointait piteusement à la dernière place du classement. Car il y a seulement six journées, Steve Mandanda comptait douze points de retard sur le PSG, leader, et sept sur la troisième place. Cinq victoires et un nul plus tard, Marseille n’est plus qu’à deux longueurs du Losc sur le podium, même si une victoire ce soir le laisserait encore à neuf unités des Parisiens, a priori hors de portée.

Qu’est-ce qui a changé ? Ben justement la réception de Paris fin novembre alors que les Marseillais flirtaient avec l’indigent. Et puis ce soir-là, Didier Deschamps a su convaincre sa bande de renouer avec certains principes maison, faits de virilité, de robustesse, de discipline et d’efficacité pour concasser le PSG (3-0). On avait pu croire à un sursaut d’orgueil ponctuel, sans futur. Tout faux ! Depuis, Loïc Rémy et ses potes ne débandent pas et ont désossé (2-0), selon les même fondamentaux des Lillois bien trop légers pour percer le coffre-fort bien gardé par le quatuor axial surpuissant Diawara-Nkoulou-Diarra-Mbia. Reste que compte tenu du retard pris à l’allumage, Marseille n’a pas le droit à la moindre erreur. En clair : les vice-champions de France doivent absolument l’emporter quand Lyon peut, par exemple, jouer le nul pour laisser son rival derrière lui. Une configuration qui pourrait compter entre des Marseillais diminués et pas forcément très doués pour faire le jeu, et des Gones maîtres du contre. Ce soir, le vainqueur aura fait un grand pas vers la C1. Le perdant, lui, redécouvrira un ordinaire longtemps oublié. Putain de réalité…

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