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- J28
- Nantes-Lyon (1-3)
L’OL, par l’odeur de l’Europe alléché
L’alignement des planètes a permis à l’OL de revenir à deux points de l’Europe ce week-end. Si le calendrier à venir s’annonce corsé, les Lyonnais ont confirmé qu’ils avaient les crocs. Marseille, Rennes, voire Lens et Nice, n’ont plus qu’à surveiller leur rétro.
Toc toc toc… C’est l’OL ! Marseille s’est pris les pieds dans le tapis à Lille vendredi (3-1). Lens a lâché deux points face au Havre samedi (1-1). Dimanche, Nice et Reims ont terminé dos à dos (0-0), avant que Rennes ne se fracasse douloureusement sur le Rocher (1-0). Et l’Olympique lyonnais a immédiatement mis le pied dans la porte, attiré par l’odeur du sang. Bousculés à la Beaujoire, et proches de la rupture sur quelques occasions de Mohamed Mostafa, les Gones ont arraché une victoire précieuse dans le dernier quart d’heure (1-3), de celles qui peuvent faire basculer une saison du bon côté. Les voilà revenus à six points de la cinquième place, et plus que jamais dans la course à l’Europe.
🔜🔚 Plus que 6 matchs… Le @SB29 se rapproche un peu plus d'une qualification européenne 🇪🇺…
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— Ligue 1 Uber Eats (@Ligue1UberEats) April 7, 2024
En forme olympique
Revigoré par la nomination de Pierre Sage et les renforts du mercato hivernal, l’OL a pris 22 points sur 27 possibles lors des 9 dernières journées. Depuis l’arrivée de son nouveau coach à l’automne, personne n’a gagné plus de matchs que Lyon en championnat – 10, comme le Stade brestois. Signe d’autant plus fort : les Rhodaniens ont remporté leurs cinq dernières rencontres à l’extérieur, alors qu’ils ont été menés dans quatre d’entre elles – à Montpellier (1-2), à Metz (1-2), à Toulouse (2-3) et à Nantes (1-3). « On est vraiment dans une phase très positive, dans les relations, dans ce que vit notre équipe, notre club », soulignait Sage dimanche sur Prime Vidéo. Les Gones ont retrouvé l’envie de tout défoncer, là où on les voyait plutôt baisser la tête dans la même situation en début de saison. Une détermination qui transpirait de l’attitude de Corentin Tolisso, reconverti entraîneur adjoint gueulard sur la touche en fin de match. La copie est loin d’être totalement aboutie, mais avec un tel état d’esprit, l’OL peut nourrir une autre ambition que le ventre mou. Ce que même les plus fidèles croyants n’auraient pas pu imaginer il y a encore quelques semaines.
Barragiste au début du mois de février, Lyon était promis à une troisième saison consécutive sans compétition européenne. Et pourtant… Deux mois plus tard, les Gones ont rattrapé leur retard à grandes enjambées, profitant pleinement des trous d’air de ses concurrents. Dixième, l’OL est revenu comme un boomerang dans la course à l’Europe, à deux points de la septième place, qui sera synonyme de Ligue Europa Conférence si le PSG gagne la Coupe de France… face à l’OL. Le week-end dernier, Pierre Sage avait justement affiché l’objectif de « jouer cette septième place jusqu’à la fin de saison, ou mieux ». Cela tombe bien : la sixième place, occupée par Lens, n’est qu’à cinq points, et la cinquième à six unités. Le calendrier n’épargnera cependant pas la bande d’Alexandre Lacazette qui s’apprête à se coltiner les quatre premiers du championnat dans les quatre prochaines journées. Dans l’ordre, Brest (dimanche), PSG (21 avril), Monaco (28 avril) et Lille (3, 4 ou 5 mai). Et alors ? « C’est une nouvelle ambition qu’on se donne, assumait Pierre Sage dimanche soir. La semaine prochaine, on joue à domicile contre Brest, avec la volonté de continuer dans cette ambition-là. On a un objectif, on se donnera tous les moyens pour l’atteindre. » Impossible n’est plus lyonnais.
Par Quentin Ballue