L’Olympique de Marseille esquive les Grenats

FC Metz 1-2 Olympique de Marseille

Buts : Maïga (52^e) pour les Grenats // Bakambu (26^e) et Milik (82^e) pour les Phocéens

Alors que ses concurrents pour le podium et la Ligue des champions n’ont pas gagné ce week-end, l’OM a fait le boulot ce dimanche à Metz. Chahutés, les Olympiens ont bien fini par faire craquer le verrou messin et comptent désormais quatre points d’avance sur Nice, troisième. Les Grenats, eux, restent dans la zone rouge non sans avoir montré quelques jolies choses devant leur public.

Un système à la Bielsa

Outre les enjeux mathématiques du classement pour chacune des deux équipes, la première attraction de cet avant-match est la composition concoctée par le chef Jorge Sampaoli. Si Peter Bosz semblait récemment vouer un culte aux latéraux, l’Argentin voit les joueurs de côtés comme le diable. C’est simple, seul Pol Lirola n’est pas un joueur d’axe parmi les onze titulaires alignés dans ce 3-2-3-2 (des propres mots du technicien). Pas sans rappeler le 3-3-3-1 de la grande année Bielsa. Sans surprise, ce système fluide où chaque joueur peut évoluer à chaque poste déroute les Messins. Une sortie de balle entre Gerson, Payet et Bakambu accouche d’une frappe trop croisée de Bamba Dieng (3^e). Mais les Marseillais payent parfois ce système spécial et concèdent quelques contres, sans pour autant que Pau López ne soit vraiment inquiété. Même si l’histoire aurait été différente si Louis Mafouta chaussait deux pointures de plus, après un service de Farid Boulaya (20^e).

Malgré ces alertes, c’est l’OM qui domine et finit par concrétiser ses bonnes intentions. Sur corner, Payet touche William Saliba qui smashe sa tête. Dylan Bronn détourne de la main, mais Cédric Bakambu traîne dans les parages et conclut à bout portant pour ouvrir le score (0-1, 26^e). Après avoir concédé ce but, Metz se rebiffe et permet à tout le monde d’y voir plus clair dans la tactique de Sampaoli. En phases défensives, les Phocéens se présentent en effet à cinq défenseurs avec Kamara qui redescend d’un cran et Pape Gueye en latéral gauche. Les locaux se créent leur plus belle occasion sur un corner frappé depuis la gauche par Fali Candé : Ibrahim Amadou s’élève plus haut que tout le monde, mais sa tête puissante arrive directement dans les gants de Pau López (38^e). Un dernier frisson dans le dos messin à cause de Gueye, puis les 22 acteurs sont renvoyés aux vestiaires.

L’inspiration de Milik

À l’image de sa réaction après l’ouverture du score, Metz emballe les prémices du second acte et se voit récompensé. Habib Maïga est trouvé dans l’axe par Boulaya, le milieu décale Fali Candé qui centre à ras de terre, alors que Maïga a continué sa projection vers l’avant et vient couper le ballon parfait du latéral gauche pour égaliser (1-1, 52^e). C’est le premier but de Metz à Saint-Symphorien, en 2022. Ce but ne calme cependant pas les ardeurs des Mosellans, qui continuent à faire déjouer Marseille. Le dauphin du PSG siffle toutefois la fin de la récré en reprenant le contrôle du match à l’heure de jeu avec Bamba Dieng, seul face à un Caillard qui n’est pas surpris par sa tentative. Lirola a suivi, mais sa reprise du gauche s’envole au-dessus du but. Pendant ce temps, Bakambu enrage. À raison, puisque Dieng l’a joué beaucoup trop solitaire, alors que le Congolais était littéralement seul au point de penalty (66^e). Le match chavire ensuite en deux minutes. Metz a d’abord l’occasion de créer la surprise quand Boulaya lance Nguette en profondeur à droite, dont la frappe est logiquement trop molle pour inquiéter Pau López (80^e). Une occasion manquée immédiatement sanctionnée par Arkadiusz Milik, qui envoie un contrôle poitrine dos au but et enchaîne avec un sublime retourné qui bat Caillard (1-2, 82^e). Une inspiration encore plus importante que superbe, puisqu’elle scelle la victoire des Marseillais. Les Messins pourront s’en vouloir, mais ils ont une sacrée propension à prendre des buts magnifiques.

FC Metz (5-4-1) : Caillard – Delaine, Bronn, Kouyaté, Amadou, Candé – Maïga (Sarr, 65^e), Pajot (Nguette, 70^e), Traoré, Boulaya – Mafouta (Niane, 65^e). Entraîneur : Frédéric Antonetti.

Olympique de Marseille (3-2-3-2) : Pau López – Ćaleta-Car, Saliba, Lirola – Gueye (Kolašinac, 76^e), Kamara – Guendouzi, Payet (Balerdi, 90^e+1), Gerson – Bakambu (Milik, 76^e), Dieng (Ünder, 79^e). Entraîneur : Jorge Sampaoli.