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- Olympiakos-Tottenham (2-2)
L’Olympiakos s’accroche à Tottenham
Au terme d'un match spectaculaire, Tottenham, finaliste de la dernière C1, est stoppé d'entrée au Pirée grâce à un Mathieu Valbuena des grands soirs (2-2). En trois rencontres, aucun club anglais n'a gagné son premier match de Ligue des champions 2019-2020.
Olympiakos Le Pirée 2-2 Tottenham Hotspur
Buts : Podence (44e) et Valbuena (54e sp) pour l’Olympiakos // Kane (26e sp), Moura (30e) pour les Spurs
Depuis son arrivée en Grèce, Mathieu Valbuena brille de mille feux. Depuis ce soir, la ville du Pirée va sans doute lui faire une place de choix dans sa grande mythologie : contre Tottenham, l’international tricolore s’est offert une passe décisive et un but pour plonger l’arène locale dans la folie la plus profonde. À tel point que les supporters grecs, euphoriques, ont utilisé un mégaphone à plein régime pour gêner les Londoniens dans leurs ultimes offensives de la partie. Dans un groupe où les Spurs et le Bayern apparaissaient comme des prétendants plus que légitimes aux deux premières places, l’Olympiakos laisse place au doute avec ce score de parité acquis sur ses terres. Et c’est tant mieux pour le suspense.
Comment bien se faire Kane
Il y avait matière à y croire pour le stade Karaïskakis. Au Pirée, les Grecs accueillent d’entrée de jeu le finaliste de l’édition précédente en C1. Et alors ? Depuis ce début de saison, l’Olympiakos n’a encaissé qu’un seul but en neuf rencontres toutes compétitions confondues, et aucun en championnat. Pour les hommes de Pedro Martins, l’heure est à l’action : il faut prouver aux Spurs que leur statut de favori ne leur donne strictement aucune garantie. Dans un début de match intense, l’ailier Daniel Podence se démarque par sa tonicité. Sa première frappe croisée trouve les bras d’Hugo Lloris et donne un avertissement à Tottenham. Plus incisif dans les mouvements collectifs avec les deux lutins Valbuena et Podence à la manœuvre, les Piréens croient ouvrir le score sur une reprise de volée de Miguel Àngel Guerrero, mais le ballon vient s’écraser sur le poteau droit de Lloris, avant que la frappe dévissée de Guilherme ne passe au-dessus.
Après cette nouvelle menace, Mauricio Pochettino pète un plomb sur le banc anglais. Une réaction du coach qui a le mérite de faire réagir son équipe : côté droit, Harry Kane s’insère dans la surface grecque et devient victime d’un mauvais réflexe de Yassine Meriah. Le penalty est logique, et l’avant-centre ne se prive pas pour ouvrir le score d’une frappe puissante en plein centre (26e, 0-1). Un gros coup dur pour l’Olympiakos qui va entraîner le but du break dans la foulée par Lucas Moura, auteur d’une frappe tendu au ras du poteau à l’entrée de la surface (30e, 0-2). La fin du suspense dès la demi-heure de jeu ? Pas du tout, puisque la Thrýlos (Légende, en VF) va se refaire la cerise juste avant la pause : Valbuena sert Podence dans la profondeur, et le Portugais trouve le petit filet droit de Lloris d’un superbe tir croisé (44e, 1-2). Une juste récompense.
La résurrection de Petit Vélos
Désireux d’éviter le guet-apens en Grèce, les Spurs mettent les bouchées doubles pour définitivement tuer le suspense et trouver leur héros. Dele Alli ? Son but en début de deuxième période est justement signalé hors jeu par le corps arbitral. Hélas pour eux, la tornade grecque va définitivement apparaître au moment où Vertonghen enfonce ses crampons sur le tendon d’Achille de Valbuena en pleine surface de réparation. La sentence est irrévocable : le pied droit de Petit Vélo prend Lloris à contre-pied et permet à l’Olympiakos de recoller au score (54e, 2-2). Touché dans son orgueil, le collectif londonien tente de mettre le turbo, mais ni la frappe lointaine de Ndombele ni le tir d’Alli dévié par José Sá ne parviennent à faire trembler les filets. Au total, cela fait neuf matchs sans victoire en phase de poules de C1 pour l’Olympiakos, avec sept défaites et deux matchs nul. À coup sûr, ce nul-là, ils sauront s’en satisfaire.
Olympiakos Le Pirée (4-2-3-1) : Sá – Tsimikas, Meriah, Semedo, Ellabdelaoui – Guilherme, Bouchalákis – Mansouras (Randjelovic, 78e), Valbuena (Benzia, 69e), Podence – Guerrero (El-Arabi, 89e). Entraîneur : Pedro Martins.
Tottenham Hotspur (4-2-3-1) : Lloris – Davies, Vertonghen, Alderweireld, Sánchez – Winks, Ndombele (Sissoko, 62e) – Lucas (Lamela, 76e), Alli (Son, 73e), Eriksen – Kane. Entraîneur : Mauricio Pochettino.
Par Antoine Donnarieix