- Ligue 1
- J5
- Marseille-Lyon (0-0)
LOLimpico
L'OM et l'OL se quittent sur un score nul et vierge suite à un match très moyen où le déchet technique a régné en maître. La barre de Tolisso et l'occasion tardive de N'Jie n'y auront rien changé.
Olympique de Marseille 0-0 Olympique lyonnais
Les vingt-deux acteurs auraient bien besoin d’un réveil, mais la montre de l’arbitre ne sonne pas. En football 2.0, ce mutisme signifie que le ballon n’a pas franchi la ligne de but. Pourtant, sur ce centre de Rybus dévié par Cornet, Pelé est vif, mais semble sortir le ballon un brin trop tard de ses cages. Réputée infaillible, la technologie crée là l’un des seuls frissons de la première période. Plus habitué aux imprécisions, le corps arbitral égalise quelques minutes plus tard dans le match des décisions litigieuses, bien plus animé que le duel technique proche du néant entre l’OM et l’OL.
Une nouvelle fois laissé seul par une Zambo Anguissa – Vainqueur plus Shirley et Dino que Olive et Tom, Darder envoie une deuxième frappe lointaine en deux minutes. Parfaitement placée, celle-ci trompe un Pelé légèrement masqué par sa défense et par l’appel en profondeur de Maxwel Cornet. Suffisant pour qu’Anthony Gautier refuse à l’Espagnol son ouverture du score. Pas suffisant pour stimuler les 32 564 courageux du stade Vélodrome qui n’auront pas vu l’OM cadrer une frappe ce dimanche soir.
L’enchaînement fou de Bafé
Présent en tribunes malgré un vent à décoiffer Donald Trump, Frank McCourt comprend vite qu’il va devoir rebaptiser son projet en « Mission spectacle » . Car malgré une envie de bien faire évidente et un Thauvin presque trop honnête qui ne tombe pas dans la surface suite à un tacle de Nkoulou, les Phocéens sont plombés par leur déchet technique. Illustration parfaite des maladresses marseillaises, un enchaînement en exclusivité mondiale contrôle de la poitrine beaucoup trop long – crochet sur trois kilomètres de Bafé Gomis, pourtant en bonne position.
Pas franchement plus adroits avec le ballon, les Lyonnais pêchent dans l’avant-dernière passe malgré de bons appels de Cornet. Antithèse de la doublette balbutiante Anguissa-Vainqueur, le duo Tolisso-Darder permet aux Rhodaniens de jouer et offre les rares séquences techniques de qualité d’une rencontre où les approximations règnent en tyran. Pas étonnant donc, qu’en dehors des deux actions litigieuses côté OL, le Vélodrome n’ait pas grand-chose à se mettre sous la dent à l’heure de l’entracte.
La barre et le poteau pour Tolisso
Au petit jeu du qui a été le plus malin à la pause, ceux qui ne sont pas allés de goinfrer à la buvette ont gagné. Logiquement affamés de foot suite à une première période franchement triste, ceux qui ont jeûné savourent les quelques occasions au retour des vestiaires. Pas toujours juste à la relance, Dória sauve les siens suite à un bon retour sur Darder, tandis que de l’autre côté du terrain, Bafé Gomis pointe le bout de son nez. Malgré une multitude de choix compliqués quand ils ne sont pas mauvais, les joueurs de Passi arrivent à profiter des espaces laissés par leurs adversaires. Bien servi par Vainqueur, Iseka trouve Gomis qui oublie Thauvin sur le côté droit et envoie une frappe dans le ciel de Marseille. Une poignée de secondes plus tard, le même Thauvin, toujours aussi bosseur, déborde Rafael et trouve Gomis sur un centre, mais la volée de l’attaquant phocéen passe à côté du poteau gauche de Lopes.
Le poteau, Corentin Tolisso décide lui de foncer en plein dedans. Suite à un corner dévié par Rafael, le capitaine de l’OL envoie un coup de casque sur la barre et s’empale sur le montant de Pelé dans la foulée. Plus de peur que de mal pour le milieu qui retrouve des forces pour faire un appel ignoré par Jordan Ferri qui ne négocie pas bien un quatre contre trois à l’entrée de la surface marseillaise. La fin du match se profile, et en dépit d’un coaching étonnant qui laisse Sarr et Anguissa, peu à leur aise, sur la pelouse, c’est bien un entrant qui va se procurer la balle de match côté marseillais. Lancé miraculeusement suite à une bourde de Mapou Yanga-Mbiwa, Clinton N’Jie se présente seul face à Lopes. Pas assez lucide ou tout simplement pas assez juste, le Camerounais se précipite et envoie un extérieur précipité que le portier lyonnais sort. L’OM n’aura pas cadré une frappe. Et ça, même la goal-line technology n’y peut rien.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Swann Borsellino