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L’OL s’est raté… Sainté postule pour la C1…
En forme depuis deux mois, l’OL s’est oublié contre Rennes où Samuel Umtiti a pris sa douche avant tout le monde. En tête, le PSG continue son chemin, alors que Saint-Étienne se met à rêver publiquement de Ligue des champions.
Lyon mangé tout cru Une seule défaite au cours des dix-sept derniers matchs, Lyon débarquait sereinement au stade de la route de Lorient même si l’absence de Gourcuff n’annonçait rien de bon pour les Rhodaniens. Pourtant, ce n’était que Rennes en face. Un Stade rennais malade, hyperactif durant le mercato (Ntep, Toivonen, Grosicki), mais volontaire. Et force est de constater que les hommes de Montanier vont vite calmer tout le monde. Surtout que l’OL a donné le bâton pour se faire battre. Notamment Samuel Umtiti qui voulait repartir chez lui avec le genou d’Alessandrini. Expulsé avant la mi-temps pour un attentat sur le gaucher rennais, l’ancien meilleur espoir du championnat a laissé ses copains dans la merde. D’autant que Lyon était déjà mené au score. À dix et sans idée, l’OL a logiquement sombré en seconde période (but de Toivonen) avant de repartir à la maison avec une défaite dans la besace. Comme quoi, l’édifice reste fragile. Malgré tout, Lyon pointe à une belle sixième place. Mais c’est un trompe-l’œil, entre la seizième et la cinquième place, il y a neuf points d’écart. C’est rien. Vous avez raté Lorient – Monaco et vous n’auriez pas dû
Claudio Ranieri, comme à chaque avant-match de son équipe, flagorne à outrance l’équipe adverse. C’est sa petite touche personnelle. Avant d’aller à Lorient, le coach transalpin craignait surtout la pelouse synthétique du Moustoir. La preuve, il a préféré préserver le vieux corps de Ricardo Carvalho pour l’événement. Un match disputé sans Toulalan (suspendu) et, bien entendu, sans Falcao, toujours occupé à live-tweeter sa rééducation. Et force est de constater que ce match entre ces deux équipes joueuses a tenu toutes ses promesses. Une première demi-heure 100% lorientaise où le 4-3-1-2 de Monaco a volé en éclats. Ranieri le sait et change tout à la demi-heure (Obbadi out, Ocampos et le 4-4-2 in) et Monaco revient dans le match. C’est décousu, fou, rapide, vif, technique et maladroit. Les deux équipes se rendent coup pour coup. Aliadière pense donner la victoire aux siens avant que Kurzawa – décidément l’une des révélations de la saison – ne plante son quatrième but en quatre déplacements. Monaco prend un point dans le Morbihan, c’est peu, mais c’est déjà mieux que rien. Finalement, le PSG a repris ses 5 points et demi d’avance (en comptant la différence de buts) avant le choc entre les deux clubs, dimanche. Un choc qui arrive trop tôt pour être décisif. C’est con. Une chose est sûre, avec ce nouveau point gratté sur le LOSC, troisième, Monaco a quasiment validé sa participation à la prochaine Ligue des champions. Champagne.
L’analyse définitive du week-end
Saint-Étienne, nouveau favori pour le podium ? Lille en perte de vitesse, Marseille dans son bordel permanent, Lyon qui part de trop loin, il faut vite un nouveau prétendant à cette fameuse troisième place pour occuper les esprits. Le nouveau récipiendaire s’appelle Saint-Étienne et présente des arguments solides. Comme son nombre de points, déjà : 40, à une unité de Lille, actuel troisième. En l’emportant contre Valenciennes dans le chaudron (3-0, cinquième victoire de suite à la maison), les Verts confirment leur retour en forme. L’élimination en Coupe de France à Cannes est oubliée. Aujourd’hui, les hommes de Galtier sont solides et proposent du jeu. Même le mercato a été plutôt bien géré (départ de Ghoulam, arrivées de Trémoulinas et Guilavogui). Finalement, quand Sainté aura mis à plat ses rapports avec les ultras locaux et investi dans une vraie pelouse, le club pourra franchir sereinement un cap. En attendant, Jonathan Brison est toujours latéral gauche.
La polémique de la machine à café
André-Pierre Gignac, meilleur attaquant français actuel ? Critiqué, vilipendé, moqué, mais jamais enterré. C’est déjà la 45e fois que l’attaquant de l’Olympique de Marseille revient d’entre les morts. Alors que son équipe traverse une période de troubles, APG balance des buts et des passes dé (1 but, 1 passe contre Toulouse) quand il faut sortir les couilles et faire preuve de mental. Pas forcément l’attaquant le plus doué du giron français, APG est en train de redevenir crédible sur le terrain. Derrière Benzema et Giroud, intouchables, l’Olympien s’impose, avec le Lyonnais Lacazette, comme l’attaquant français le plus chaud du moment. De là à l’emmener dans la prochaine liste des Bleus – début mars – il y a un pas que beaucoup vont franchir facilement avec la fameuse culture de l’instant. Gignac, comme Gomis, Lacazette, Cissé, Roux ou Gameiro, rêve toujours du Brésil. Le pire, c’est qu’ils ont raison.
Le top 5
Rémy Cabella (Montpellier). Un doublé, une passe, le petit numéro 10 héraultais a bien fait de ne pas prendre le chemin de Newcastle. Le championnat a encore besoin de sa coupe de cheveux improbable et de ses accélérations.
Lucas (PSG). Une grosse heure à faire n’importe quoi pour finalement délivrer deux passes décisives en fin de match, décidément, Lucas rend fou. Avec 7 passes, il est même le troisième meilleur passeur de Ligue 1. N’importe quoi.
Le magasinier d’Ajaccio. Floquer tous les noms ajacciens en chinois pour faire un clin d’œil au Nouvel An, c’est beau. Et quand on évolue à Ajaccio, rendre hommage à la Chine, c’est magique.
Stoppila Sunzu (Sochaux). Présenté comme l’un des meilleurs défenseurs centraux d’Afrique, le Zambien a déjà réussi un miracle : faire gagner Sochaux.
Mathieu Bodmer (Nice). Le défenseur français est un esthète. Il placera toujours une reprise de volée sur corner là où le commun des mortels balancerait une tête. Contre Lille, il préfère la Madjer – hors-jeu – pour claquer l’ultime but du match.
Le geste
Aucun arbitre français au Brésil, mais déjà une remise en question de la part du corps arbitral. À commencer par le quatuor qui a officié à Annecy. Coupables de dormir sur un hors-jeu de cinq mètres de l’Ajaccien Lasne sur l’égalisation des Corses, les arbitres ont préféré assumer leur erreur à la fin du match plutôt que de vivre dans le déni. Ainsi, Amaury Delerue, l’arbitre central, ne s’est pas caché : « Nous avons fait une erreur manifeste. La justice sportive n’a pas été rendue et je présente les excuses de quatre hommes malheureux. » Bravo. Pascal Dupraz ne vous scalpera pas. Pas cette fois.
Ils ont dit
« Pour nous, c’est important de faire un bon match contre le PSG, mais Paris a gagné le titre avant le début de saison, donc c’est un match à part, comme le match aller. Je pense plus au match suivant contre Bastia. » Claudio Ranieri, le plus mauvais bluffeur du monde depuis Guy Roux. « Ce n’est pas possible de gagner un match quand on joue avec des poteaux en attaque. Certains gars pleurent quand ils ne jouent pas. Maintenant, il faudrait penser à se bouger le cul ! » Michel Der Zakarian, un homme en colère. « M’Baye Niang est le meilleur neuf de Ligue 1… Euh, peut-être après Zlatan et Cavani. » Rolland Courbis, une publicité humaine contre la drogue. « Vous connaissiez Cabaye avant qu’il signe ? » – « Oui. Enfin, je suis obligé de dire oui. » Zlatan Ibrahimović. Menteur, menteur. « Avant, j’avais des guerriers… » René Girard. Opticien.
Le tweet
Rio Mavuba présente la nouvelle recrue lilloise : M. Pokora. Un mec qui a fait Pop Star avec Bruno Vandelli. Comme quoi, tout est possible.
Lien :
Notre nouvel attaquant, j ai été poli avec lui sur la golden barre pour le mettre en confiance http://t.co/s7JCTVuAT9 @MPOFFICIAL @losclive
— Rio Mavuba (@riomavuba24) 30 Janvier 2014
La stat
Valenciennes a pris neuf buts sur corner cette saison. Aucune équipe n’a fait mieux en Ligue 1. Nicolas Penneteau peut dormir tranquille, il est intouchable.
Par Mathieu Faure